RTO 19 Rencontre du Réseau TO 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)
QUI PEUT REMPLACER QUI DANS UN THEATRE FORUM ?
ANALYSE DE 4 SITUATIONS.
1) LE COMMANDITAIRE «je sais tout»OMNIPRESENT SUR SCENE
2) REFUSER UN REMPLACEMENT ? VIOLENCE SUR SCENE
3) QUI VEUT QUE LA SITUATION CHANGE ? QUI REMPLACER ?
4) QUI REMPLACE LA JEUNE FILLE VOILEE? ENJEU DE LA SCENE?
autres questions…
RTO 19 av . 24 AG, décisions
rencontre du 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)
Prochaine rencontre du réseau TO:
Ce sera le week-end des 9 et 10 novembre 24,
prés de Toulouse. dans un lieu qui nous héberge et nous restaure !
Elle sera animée et préparée par l’équipe de TOT ,soutenue par Noémie nomiedumont@yahoo.fr (présidente) et Fabienne, (Naje). Il sera possible d’arriver le 8 au soitret de repartir le 11 novembre. Depuis Paris, le train de nuit arrive à 6h30 le matin à Toulouse !
Qui était là les 6/7 avril ? nouvelles des groupes, décisions,
AG statutaire
Rencontre animée et préparée par : Noémie, Nicole, Audrey. Bonne ambiance comme toujours ! De nombreuses personnes nouvelles dont certaines venues de nouveaux groupes.
24 participant·es: 3 du groupe Naje: Fatima, Pierre, Fabienne, 3 du groupe Arlette Moreau (Poitiers) : Marie, Benjamin, Yoann, 4 de Côté Act: Anne, Marion, Mathilde, Antoine, 1 de La chahutte (Cluny) Marie,1 de Histoire d’en jouer (Mont de Marsan; Jérome, 2 de Meta-Morphoses, Jérôme, Chloé, 1 de T’OP! Jean-François, 2 de Et Toc ! Jean-François, Darline, 1 de Ficelle: Noémie, 1 de Misgriff: Nicole,3 de TOT (Toulouse): Kassia, Cathy, Agnès, 1du groupe Histoires r’eux histoires de nous (65) Audrey.1 du groupe Eclairage Public (Suisse romande) Sophie.
THEME DE LA RENCONTRE :
Qui remplace qui en théâtre forum ? voir l’article séparé
JEUX ET EXERCICES : 8 jeux de cohésion, 3 jeux d’argumentation. Voir l’article séparé.
Jeux et ex. pratiqués lors de la rencontre RTO 19 (av.24)
rencontre du 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)
1) HUIT JEUX DE PRESENTATION ou D’INTEGRATION
:
La carte géographique des participant·es
Sur une carte imaginaire (le plancher de la salle) l’animatrice indique le Nord et demande à chacun·e de e placer en fonction de là où ils travaillent, où ils habitent…
Marche- arrêt avec émotions :
On marche dans l’espace et l’animatrice annonce une émotion. A la cloche,ou au clap, les participant·es s’arrêtent en statue image avec cette émotion. Ils peuvent ensuite continuer à marcher, se croiser, se dire bonjour dans cette émotion.
Se ranger « en ordre croissant ou décroissant »
L’animatrice propose des critères et on se range sur une ligne par ordre, en fonction de ces questions. Par exemple : par ordre alphabétique de votre prénom, par nombre d’années d’action dans le TO, en fonction de votre taille…
10 ans de réseau TO : BILAN + passage de relai. JF Martel
Par Jean-François Martel : 10 ANS DE RESEAU THEATRE DE L’OPPRIME
J’y ai pris beaucoup de plaisir. Maintenant je passe la main !
J’ai 76 ans. Depuis 10 ans, ma part dans les rencontres a bien diminué, je me réjouis de ces rencontres maintenant bien assumées collectivement. Je souhaite la même chose pour le travail moins visible: la mise à jour des listes, les inscriptions, les contacts, les CR, les rappels divers. Les coups de main restent très ponctuels jusque là.
1) Création et évolution du réseau :
Presque 15 ans après la dispersion du CTO-A.Boal Paris, Le Potimarron a organisé (2012/13) le festival de Strasbourg. Naje, Top, Le Potimarron et d’autres y ont joué des TF et mené des ateliers. Fabienne, Marion, Jacqueline et moi, vite rejoints par d’autres se sont dit « pourquoi pas continuer ? » L’appel de TOP «vers un réseau TO» donna lieu à une réunion à Lille au cours d’un stage international (2013), avec un texte-charte provisoire ; A la rencontre à Paris (mars 14) : texte adopté : le Réseau TO était né ! 2 ans après, statuts associatifs, compte en banque…
Depuis, 2 week-ends par an nous rassemblent (sauf covid).
b) Mon rôle dans les instances du Réseau TO : président puis secrétaire, j’étais là pour tout ce qui n’était pas fait et que je pensais nécessaire. Organiser les rencontres (avant qu’elles ne soient régulièrement prises en charge par d’autres), en tenir l’ordre du jour, l’animation, le site, les CR, les mises à jour d’adresses, la liste de discussion, ACTU… Cette période est terminée pour moi. Je n’ai plus l’énergie, me sens fragile !
c) taille et périmètre du Réseau TO : Nous n’avons jamais voulu être une Fédération, ni un Super groupe de TO, mais un Réseau de groupes à égalité entre eux. + ou – 10 groupes en 2014, une trentaine en 2024, avec des implications différentes, et c’est sain, je pense.
Le réseau TO aurait-il un rôle de label, face à d’autres réseaux qui parlent de TF sans la philosophie du TO ? Dès le départ nous avons opté pour l’ouverture : la cooptation des groupes, basée sur la confiance et la connaissance mutuelle, plutôt que sur l’examen critique des pratiques de chacun. En 10 ans, un seul groupe a décidé de partir, d’autres se sont éloignés ou ont disparu. C’est la vie. Personne n’a été exclu et nous accueillons toujours de nouveaux contacts.
Les cotisations sont passées de responsabilités individuelles (péréquation des frais de trajets entre personnes présentes) à une cotisation des groupes adhérents qu’ils soient présents ou non aux rencontres.
Nos 5 institutions : les Rencontres (déjà évoquées) les LISTES, la CARTE, ACTU, le SITE
2) La LISTE de diffusion-discussion : 180 adresses, la liste des groupes associés ou adhérents : une trentaine. Ce sont des instruments décentralisés : chaque abonné·e y a accès sans filtre pour échanger, demander avis et coups de main. Elles restent sous-utilisées.
3) La CARTE interactive est mise à jour régulièrement sur le site. Cela fait partie de notre VITRINE visible de l’extérieur. Elle est insuffisamment répertoriée par les moteurs de recherche, en partie faute de « back links » c’est-à-dire de liens sur les sites et les pages facebook des groupes.
4) ACTU, une lettre envoyée aux abonnées, paraît de manière aléatoire : c’est le regroupement d’infos brèves envoyées par les groupes qui n’ont pas de newsletter à envoyer directement à tout le monde.
5) LE SITE Les articles y sont mis en ligne après diffusion sur nos listes, relecture par leurs auteur·es, avec d’éventuels commentaires (commentaires sollicités aussi sur le site, mais sans succès). Il comprend des pages +ou – stables, des pages à mettre à jour. Je ne veux plus m’occuper de ces dernières.
Depuis 2 ans UN MOTEUR DE RECHERCHE permet de trouver plus facilement un article du site par titre ou contenu. Des progrès sont à faire pour que l’aspect « centre de ressources » fonctionne encore mieux.
6) Le Réseau TO comme instance collective (mais… nous ne sommes pas une Fédération.)
Les projets proposés au Réseau ont peu été suivis d’effets : ni grand projet (genre festival), ni projets plus simples : soutenir une grève par un spectacle, ( Rachel Kéké et les femmes de ménage de l’hôtel Accor d’Aubervillers), ni créer un TF anti-fasciste, soutenir Jana Sanskriti (en Inde après tempête et tsunami), ni signer le texte unitaire « Le jour d’après » en 2020.
Mais une action semble avoir été partiellement suivie d’effet : courriers et rencontres avec le CTO-Paris (à propos de leur manière de se présenter qui semblait s’attribuer le TO en exclusivité). Le réseau aussi organisé un grand stage avec Chen Alon (objecteur et Juif Pour La Paix) et sa collègue palestinienne Rima, lors de la sortie du film « entre les frontières » où Chen travaille avec des réfugiés.
7) Les visites de groupe à groupe :
Depuis plus de 40 ans, j’ai aimé voir les TF des autres, y emmener du monde, des participants de mes ateliers. J’y ai toujours appris quelque chose. Je tiens aux échanges mutuels, c’est ce qui fait sens pour moi dans le réseau. Ces pratiques différentes : quelle richesse ! D’où mes actuelles «visites dans le réseau». On a pu parfois voir un TF ensemble à l’occasion d’une rencontre nationale, et c’était très enrichissant.
EN CONCLUSION : Je me réjouis de voir toutes les bonnes volontés prendre des initiatives ! Après joies (et peines) je ne vais plus m’occuper des pages mobiles du site, ni des CR, ni à terme des listes, d’actu, ni (encore moins !) des rappels. Suivant ce que le réseau décidera de garder, je reste tout à fait disponible pour expliquer, transmettre…
Amicalement. Jean-François Martel jf.martel@orange.fr 06 85 54 99 68
Comment travailler avec l’oppression mentale ?
Santé mentale / santé sociale, comment faire forum quand l’oppression n’est pas personnifiée ?
Ce travail a eu lieu au cours de la Rencontre du réseau TO N°18 : 11 et 12 nov 2023 à Loguivy Plougras (22) animée par Aude (Si les sardines avaient des ailes) et Frédérique (L’Attelage)CR réalisé par JF et Cyprien à partir des notes de Noémie, Jean François (Et Toc!) et Sophie
4 scènes, proposées par 4 groupes : théâtre forum ou théâtre image, techniques introspectives…
La dépression pages 1 et 2
Les rythmes de vie et la pression du temps page 3 L’isolement pages 4 et 5
L’aidant proche (lien avec le médical) page 5
1) La Dépression Scène initiale simplifiée :
Une amie vient rendre visite à une personne en situation de dépression. Elle l’invite à sortir de chez elle en sa compagnie pour voir le soleil et se changer les idées. Face à son refus, et aux réticences répétées de la personne dépressive à sortir de chez elle, l’amie finit par une injonction à « se bouger », et laisse entendre qu’elle pourrait renoncer à lui rendre visite si elle « n’y met pas du sien ».
Réflexion du groupe de travail :
On choisit de venir en appui à Audrey qui a animé la création de cette scène à partir du récit de la personne qui l’a vécue. Le forum qui a suivi s’est avéré difficile. D’une part, suite à un drame qui a bouleversé le groupe peu de temps auparavant. D’autre part, du fait que les interventions du public, souvent en ajoutant un.e personnage complémentaire allié.e, finissaient par reproduire, malgré une attitude différente, la situation d’oppression initiale.
Après avoir partagé nos expériences de TO sur le thème de la dépression, nous cherchons différentes manières pour mettre au travail la situation amenée par Audrey. Nous débattons sur différentes possibilités d’utiliser des éléments de techniques introspectives pour tenter de dépasser les écueils rencontrés. Sous la pression du temps, nous consentons finalement à mettre en scène de supposés flics dans la tête de la personne dépressive, alors que celle qui a raconté sa situation lors de l’atelier n’est pas présente, et qu’aucun.e d’entre nous ne dit avoir vécu une situation similaire. Certain.es d’entre nous pensent que le côtoiement proche d’autres personnes en dépression nous informe et nous « autorise » à projeter dans la tête d’un.e autre ces représentations de flics intérieurs. D’autres rappellent que c’est contraire à notre éthique fondamentale (ne pas projeter de situation ou créer de scène sans le témoignage des premier.es concerné.es), d’autant plus avec une technique introspective qui ne peut fonctionner qu’à partir des flics identifiés ou validés par la personne qui a vécu la situation. N’ayant pas le temps de débattre plus longtemps sur ces questions de principes et de pertinence, malgré ces désaccords nous improvisons rapidement une scène qui met en jeu trois flics dans la tête du personnage en dépression.
- Flic 1 : « Allez, bouge-toi, c’est bien d’aller bien !»
- Flic 2 : « Comment peux-tu te morfondre sur ta situation alors que d’autres vivent bien pire dans le monde en guerre ?»
- Flic 3 :« Encore une fois tu es en décalage avec les autres. On te propose le soleil et toi tu continues à broyer du noir. »
Présentation et forum avec l’ensemble du groupe : On joue avec les trois flics dans la tête.
On expose les questions qu’on s’est posées pour continuer à explorer les possibilités compte-tenu des écueils rencontrés par l’équipe qui a créé et mis en forum la scène initiale :
- Hétérodoxie : peut-on se permettre de mettre en scène une situation sans la présence explicite d’une ou de personne(s) concerné.e(s) ?
- On a envisagé trois possibilités de travail :
- arc en ciel des désirs de la personne en dépression,
- arc en ciel des désirs de la personne aidante,
- flics dans la tête de la personne en dépression.
On propose d’expérimenter la troisième option. L’idée est que pour un.e proche et/ou aidant.e, percevoir les flics qui peuvent contraindre ou empêcher une personne dépressive pourrait permettre d’ajuster sa manière d’inter-agir. On rejoue la scène avec intervention de trois flics qui s’adressent à la personne dépressive.
Le public est invité à venir jouer des propositions d’anticorps qui se confrontent aux discours de tel ou tel flic.
A la fin, une personne vient remplacer l’aidant.e pour rejouer la scène, après avoir choisi quelques anticorps, qui l’entourent et vont éclairer/inspirer ses propos et ses attitudes vis-à-vis de la personne en dépression. L’évolution de la situation est différente du fait de sa meilleure compréhension des flics qui habitent son interlocutrice.
Analyse – retours du public :
- Si on travaille avec la personne aidante : confronter les désirs de la personne aidante aux flics (ou à leurs antidotes?) de la personne dépressive : voir lesquels se contredisent, s’opposent, lesquels peuvent se rejoindre pour devenir un appui.
- Clarifier si ce sont bien des flics qui sont représentés ici (flic qui empêchent d’agir), ou plutôt des désirs contradictoires ?
- On ne s’est pas mis.es au service d’une personne présente (qui aurait pu reconnaître ou pas des flics proposés par le public), mais composé un personnage à partir de nos différents récits de situations rencontrées par chacun.e.
- Avez-vous déjà joké avec des flics ? Oui, en proposant au public de proposer des anticorps.
- Si l’oppresseur est la dépression, confusion si mélange entre les flics des deux personnages
- Intéressant de mettre ce dispositif au service de l’aidant.e pour muscler son empathie. Et non pas pour aider la personne dépressive.
- Parler de la dépression autrement que par une conférence.
- On peut aussi, à la demande de la personne en dépression, dérouler la technique introspective (flics ou désirs).
- Ici, on déroge au principe de travailler avec la personne concernée. On projette des pensées supposées d’autres que nous.
- Des personnes en pleine dépression sont-elles prêtes à mener ce travail ?
- J’aurais aimé m’attarder sur les enjeux de l’aidante plutôt que sur les flics d’une personne qui n’est pas là pour la présenter.
- Quand on travaille sur des souffrances psychiques, quelles sont les limites entre la pratique de théâtre de l’opprimé.e et ce qui entre dans le champ du soin thérapeutique ?
- J’entends dans tous nos propos l’attention à être à la bonne place. Veiller à distinguer l’empathie et l’identification (dixit un psy hier lors d’une séance d’analyse de pratiques)
- On rappelle que cette scène est bien issue du récit d’une personne qui l’a vécue, et que l’exercice visait à explorer des possibilités de méthode de travail pour tenter de dépasser les limites rencontrées dans l’atelier initial → comment on aide ?
- Complexité de compréhension de l’état dépressif par le grand public → cette approche permet d’y rentrer de façon concrète.
2) Les rythmes de vie et la pression du temps
Présentation de la scène initiale : Trois rituels de « retours chez soi le soir » joués simultanément sur le même plateau, mais déconnectés les uns des autres, sur un fond musical.
Impressions ressenties par le public :
- impression de grande solitude bien que chaque personnage enchaîne les interconnexions avec d’autres, sur place ou à distance,
- les rituels se reproduisent mécaniquement : est-ce ça la vie ?
- dispersion des actions qui s’accumulent dans un temps court,
- multiples vies parallèles et déconnectées → est-ce l’image de notre monde,
- la musique apporte beaucoup
Attention si on le travaille en atelier ou en public : ne surtout pas commenter les vies des personnes qui les ont livrées et mises en scène.
Les clownes suiveuses :
On rejoue la scène. Cette fois, chaque personnage est suivi par une clowne qui reprend ses gestes et propos au fil de la scène. Par moments on interrompt le jeu des personnages en mode photo, et les clownes continuent sur leur lancée, puis les personnages reprennent leur rituel.
Retours & Analyse du public :
- On est toustes sujet·tes à cette pression du temps, ici c’est bien rendu visible, mais comment on le dégomme ?
- Avce unesScène introductive à un travail sur les contraintes liées au temps ?
- J’y ai vu aussi des éléments agréables et pas que des choses oppressives, mais des choses que j’aime au quotidien.
- On a déjà proposé à une soignante de jouer sa journée de travail, grosse mise en visibilité de ce que cela représente → à renouveler sous différents formes.
- Chez nous on ne pense pas à la musique. Ici depuis ce matin elle est venue soutenir le rythme → à renouveler.
- Intérêt de passer par le sensible et l’émotionnel, notamment dans une première étape : se donner le temps de sentir et de digérer l’information, avant de reprendre pour aller plus loin.
- Chez nous on utilise la musique lorsqu’il s’agit de représenter le temps.
- Nous on l’a utilisée en jouant nos retours à la maison, chacun.e choisissant sa propre musique, très soutenante.
- Nous on l’a utilisée en transition entre les scènes.
- Nous aussi en introduction à un spectacle forum.
- Dans un travail avec des burkinabé.es sur les parcours de migration, le choix a été fait de danser la séquence sur la route de la mort : musique et danse là où l’émotion était déjà là, pas de remplacement sur cette séquence.
- Nous on met de la musique dans nos chantiers.
- Être touché.e donne envie d’en parler après.
- Je ne garderai pas le fait de jouer le rituel d’une autre personne que soi. Y compris en mode théâtre, cela enlève toute la sensibilité.
- Rappel : éviter absolument les retours sur la vie de la personne qui l’a exposée.
- Sur les rituels, on a plutôt utilisé la musique en jouant sur des contrastes entre le rythme de la musique et celui de la personne.
Pour le clown, c’était très fort car je me suis épuisée à suivre le rythme d’Annabelle.
- 3) L’isolement. Scène : deux amies qui se retrouvent, l’une explique qu’elle se sent seule, très seule….
Les flics dans la tête, qui apparaissent au fil de son discours :
– Il faut sortir, voir du monde, être en groupe.
– Pression du travail : travailler c’est s’insérer dans la société.
– Il faut être bien.
– Important c’est la famille : être en couple, avoir des enfants.
Créer collectivement des anti-corps par rapport aux flics.
Après, on fait des remplacements à la place de la personne qui est isolée.
Retour à chaud sur la scène :
– Dans cette scène, que l’amie puisse potentiellement se nourrir des flics pour venir personnifier les différentes oppressions : début de quelque chose pour rendre l’oppression forumisable.
– Vraies oppressions sur le thème de l’isolement alors bizarre de trouver des anticorps. Oppressions systémiques mais réelles, pas seulement des injonctions.
– Vraies oppressions sur le thème de l’isolement alors bizarre de trouver des anticorps. Oppressions systémiques mais réelles, pas seulement des injonctions.
– En atelier : questions concrètes : « comment parler aux voisins quand on arrive dans un nouveau quartier ? »… Les raisons de l’isolement.
– Création d’un spectacle sur l’isolement. Les flics et nos anti-corps sont étranges, parce qu’ils ont envie de travailler, envie de voir des gens… Semble faux parce qu’il y a une vraie volonté des gens de voir du monde… Attention : différent de la dépression qui est une maladie.
Là, ce n’est pas une maladie et il y a des raisons à être isolée.
– La Solitude est différente de l’isolement.
Acceptation des flics et reformulation des flics comme réalité. Et demande de soutien. C’est à la ou le protagoniste d’accepter ou non les flics proposés par le public .
– Problèmes techniques sur scène : différent si c’est des amis réels contemporains. Ce qui est différent si c’est des flics dans ma tête. Différent s’il faut travailler ses liens actuels ou s’il faut travailler sur ses flics.
– On travaille sur l’isolement et on fait le parcours d’une personne : assistante sociale qui va lui parler de tout ce qu’il faut faire. Entreprise : à la chaîne, face à des situations difficiles, injonctions sociales de performance… Une sœur qui lui dit que ça ne va pas non plus par rapport à l’alcool… Un pote qui arrive et qui l’incite à reprendre et il reprend l’alcool. Remplace l’AS, le collègue qui fout la pression, la famille…
– On tort la méthode des techniques introspectives pour travailler sur des flics non personnifiés parce que c’est le thème du week-end. On s’écarte de la peronnification de l’oppression. Quand on s’est mis à remplacer la personne isolée, la question devait se poser : de quoi on part ? Est-ce que je pars de moi / du personnage ?
On n’est pas parti d’une matière, d’une histoire réelle… On est parti des injonctions parce qu’on s’est senti isolé… Moins juste de remplacer la personne qui est isolée, parce qu’on ne savait pas vraiment d’où parlait cette personne.
– Si je suis à la place de l’amie, comment je parlerais à la personne. J’ai été à la place de la personne isolée et j’ai résumé, synthétisé les flics dans ma tête.
Comment j‘essaie de faire la paix avec mon état d’isolement et comment ça peut faire sens ?
Quelles conséquences si toutes les demandes portent sur la même personne ?
– Isolement : quand on travaille avec des personnes isolées, attention au format.
En atelier, c’est déjà travailler avec d’autres, sur l’isolement. Une personne dépose le matin que c’est difficile de venir, « ça fait longtemps que je suis pas sorti »…
Attention aux temps laissé aux jeux, à la pause de midi, aux échanges…
Quand on a fait une rencontre du réseau sur le privilège blanc : difficile parce qu’on est pas concerné·es. Il vaut mieux partir d’histoires personnelles pour les mettre en scène. Pour être plus légitime à le faire et mieux savoir d’où on parle.
– Sur la question d’où sont les oppressions : 3 niveaux de où elles sont : de situation qui vient de pleins de pression (ex : rupture…) mais pas forcément des oppresseurs… Et des oppressions systémiques (individualisme…) sur lesquelles on peut travailler, qu’on peut déconstruire…, et des oppressions intégrées (flics).
– Parler plutôt d’injonctions que de flics. Qu’est-ce que j’en fais de cela : se donner des infos, des ressources, de personnes qui nous ont aidées.
On s’entraîne avec les injonctions et maintenant qu’est-ce qu’on en fait dans notre vie … A partager ensemble avec des gens concernées.
– Depuis hier est-ce qu’on est légitime de monter des histoires ?
– Je m’en fiche de savoir si je suis légitime.. Je viens chercher des outils et techniques pour le faire dans nos ateliers face aux vraies personnes, parce qu’on va partir d’eux
– On ne peut pas retenir que des situations que l’on vit puisqu’on accompagne d’autres personnes qui vivent d’autres choses.
– Une idée :démarrer les spectacles par des tableaux : une scène où les choses sont posées mais sur laquelle on ne va pas faire forum. Exemple d’Audrey et Annie
On ne fait pas forum là dessus, mais c’est un partage de sentiments, un éclairage .
– Toutes les histoires j’avais envie de les mettre en forum, toutes les histoires on peut les mettre en image, en flics dans la tête… Mais c’est pas si simple.
– Retenir que c’est pas pour rien que quand ce n’est pas l’histoire de quelqu’un, on peut se perdre dans les techniques.
– ATTENTION : ce n’est pas pour rien que ces outils ont été inventés à partir de la personne qui amenait l’histoire. C’est différent d’autres outils inventés de l’extérieur.
Il est important de s’en imprégner parce que c’est ça qui est différent avec le TO : partir des gens.
4) A la place de l’aidant La scène initiale: Elle a des suspicions de schizophrénie (sur son conjoint). Elle va voir différentes personnes, qui refusent de l’aider : Un médecin généraliste, le psychiatre, le voisin (qui se fait harceler par le conjoint), une amie à qui elle propose de faire une soirée entre couples. A la fin, voix dans la tête de l’aidante suite à ces refus.
FORUM :
-Proposition avec le voisin: l’amener à aller au commissarait ensemble
-Trois propositions avec le médecin :
1) mon compagnon me met en danger et possiblement vous aussi, le médecin.
2) vous êtes notre médecin de famille, notre famille va mal ; qu’est-ce qu’on fait ?
3) lui dire que ça ne va pas du tout pour elle-même.
-Proposition avec la copine : lui demander de l’aide pour faire des recherches sur des personnes qui ont vécu des problématiques similaires et collectiviser cette situation.
Question sur la méthode / retour sur la scène :
– Donner une plus grande place au corps et aux conséquences physiques, sortir du verbal !
– Décider de somatiser ce qui se passe. Montrer ce que ça fait dans ton corps. Donner à voir.
– Quand je sens que c’est surjoué : ça me sort du truc, je n’y crois plus. Comment être juste ?- – – -Quand c’est une vraie situation, ça change tout : utiliser les différentes techniques pour faire ressortir ce que l’on veut faire ressortir.
– Dans ma proposition de demander à la voisine de voir la police ensemble : La voisine arrêtait d’être hostile contre moi, son visage avait bougé. Donner à voir ça au spectateur.
-Je propose de visibiliser les obstacles et aides dans la mise en scène : proposer un musée des obstacles et des personnes potentiellement aidantes pour l’opprimée.
– Qui sont les portes ouvertes, les personnes capables d’aider ? Les placer au fur et à mesure des propositions.
– rester sur scène après avoir fait son intervention (cf Jana Sanskriti), soutenir le public qui monte.
Vos remarques, questions, compléments sont les bienvenus, à envoyer à : contact@reseau-to.fr ou mieux encore à écrire ci-dessous, sur le site, une case vous le propose.
Comment devenir membre du Réseau T.O.
A) Devenir membre associé du réseau TO ?
Les 3 étapes :
1) d’abord, les groupes qui nous ont contactés sont abonnés par nos soins à notre liste de diffusion, ils reçoivent toutes les infos et peuvent participer (ou non) à cette liste.
2) Ensuite, le groupe signifie son accord pratique (son fonctionnement) et théorique (ses propres statuts) avec nos 3 principes (le TO est fait pour lutter contre les oppressions, vouloir (concrètement) échanger entre praticien·nes, préférer la coopération à la concurrence entre groupes)
3) Les conditions concrètes de première adhésion pourraient être par exemple :
une première rencontre (aller voir un TF d’un groupe du réseau et échanger, inviter le réseau à voir un TF de son groupe), communiquer des infos et des dates sur le travail du groupe, participer à la liste de diffusion-discussion.
Le groupe demande alors à être membre associé, l’AG suivante en vote l’arrivée ! (bienvenue)
Voir ci-dessous ce qu’en disent nos statuts !
Article 5 : catégories de membres, adhésions
L’association ne cherche pas à être une nouvelle association de praticiens du théâtre de l’opprimé, mais un réseau de groupes qui le pratiquent. Ces groupes peuvent avoir différents statuts : collectifs, associations, compagnies, scop… Ils sont représentés par des personnes physiques.
Ces groupes doivent eux-mêmes avoir des pratiques, un fonctionnement en accord avec les buts du réseau, il en est de même pour leurs éventuels statuts.
Les membres adhérents fondateurs sont les signataires de ces statuts.
Les membres adhérents actifs sont les groupes qui participent aux rencontres ou aux recherches du réseau. Les membres adhérents associés participent occasionnellement, Ils deviennent membres actifs sur demande acceptée.
Les adhésions, dont le montant est fixé chaque année, ainsi que le passage au statut de membre actif, sont agréés par l’AG qui statue lors de chacune de ses réunions sur les demandes présentées.
Synthèse de cette première partie par JF, secrétaire, mars 24, à modifier puis approuver.
B) devenir membre adhérent actif du réseau TO
Texte adopté en AG les 23/24 avril 2022
Notre réseau se compose de groupes qui pratiquent le TO. Les groupes qui en font la demande peuvent devenir membre associé, s’ils se retrouvent dans nos trois grands principes. Ils sont alors inscrits dans notre liste de diffusion/discussion, leurs dates sont diffusées dans nos « ACTU » du réseau. Un don (à montant libre) leur est demandé, ils sont invités aux rencotres du réseau et reçoivent toutes les infos, ils ont accès à la page « membres » du site.
Ils peuvent ensuite devenir « membres adhérents », sur cooptation (voir ci-dessous le texte « adhérer au réseau »
ADHERER AU RESEAU = DEVENIR MEMBRE ACTIF
Les adhésions concernent les groupes, collectifs, associations, compagnies, théâtres, qui pratiquent le théâtre de l’opprimé·e.
Le réseau ne souhaite pas devenir un « super groupe de TO » qu’on pourrait rejoindre indépendamment de son groupe ! Aussi, il n’y a pas d’adhésion individuelle.
Comment adhérer ? L’idée générale reste:
« j’ai vu le travail de tel groupe, c’est sympa, on devrait les inviter ! » Concrètement :
Au rythme de chaque groupe, et dans l’ordre souhaité, trois conditions pour adhérer au réseau TO
a) partager valeurs et pratiques, (1)
b) prendre le temps de se connaître mutuellement :
-voir des manifestations des groupes du réseau,
-inviter des groupes du réseau à voir ses propres manifestations.
) se présenter à une rencontre du réseau.
L’adhésion peut être validée à la rencontre suivante.
– Il est possible de préférer prendre plus de temps.
– Si nécessaire, un espace de débat collectif peut être créé au sein du réseau avant de confirmer l’adhésion.
En adhérant, le groupe règle sa cotisation annuelle. Celle-ci est à ajuster librement, en fonction des ressources du groupe et/ou de ses membres (2)
Les groupes adhérents à jour de cotisation sont présentés sur le site du Réseau TO, notamment sur la carte interactive des groupes. Leurs dates sont publiées, ils prennent part active aux décisions du réseau (chaque groupe a le même poids, c’est-à-dire une voix par groupe en cas de vote), leurs trajets vers les rencontres nationales sont pris en charge (ces trajets ne sont pas pris en charge avant l’adhésion).
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(1) –les trois principes du réseau voir la page d’accueil du site www.reseau-to.fr :
– Désirer échanger entre praticien.ne.s,
– Pratiquer le théâtre de l’opprimé·e contre les oppressions,
– Préférer la coopération à la concurrence. (entre groupes TO)
-Les deux principaux modes de fonctionnement du réseau :
– Alimenter la liste de discussion-diffusion ( par ex : récits, questions, demandes d’aide) a minima annoncer ses dates de spectacles ou de stages.
– Participer dans la mesure du possible, aux rencontres nationales.
-Statuts, Règlement Intérieur, charte (toujours en élaboration) : sur le site, onglet « membres » Nous y ajoutons:
– l’appartenance au réseau suppose une vigilance aux rapports de domination au sein même du réseau, et dans son propre groupe.
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(2) Tarifs d’adhésion : Le montant proposé a été calculé pour permettre une péréquation des trajets vers les rencontres nationales, ce qui constitue la principale dépense (ainsi que la location des salles, le maintien du site, les frais de secrétariat).
Une moyenne de 300 euros par an, MODULABLE LIBREMENT, a été votée en 2017. Mais le montant cotisé par chaque groupe est à l’appréciation de chaque groupe, il est basé sur la confiance.
Protégé : rencontre 18 de nov 23 Santé mentale / santé sociale : quand l’oppresseur n’est pas incarné.
Voyage dans le réseau: spectacle de rue contre les violences sexistes
LE DESOPPRESSOR 3000, forum de rue, par la Cie Arlette Moreau, de POITIERS. compagniearlettemoreau@gmail.com
Le 25 novembre 2023, la bande jouait deux fois en région parisienne. J’ai eu le plaisir de les voir, avec Nicole, à Cachan.
4 comédiens : Benjamin est le bonimenteur parfois le joker, Célestin, elle, est souvent la jokère, mais elle joue parfois un troisième personnage dans la scène.
La plupart du temps : deux personnages sur scène, toujours incarnés par les mêmes acteurs : « H » Hector qui est l’oppresseur joué par Yoann. Ce personnage est masqué genre super héros négatif, Et « D » Daphnée, jouée par Marie, l’opprimée.
D’une grand roue multicolore à faire tourner par quelqu’un du public sort une des 12 situations de sexisme ordinaire, de violence «légère » faite aux femmes, qu’ils ont préparées.
Les 2 acteurs -parfois rejoints par Célestin pour un troisième personnage- la jouent aussitôt.
C’est rapide, très rapide : une image animée, quelques répliques, quelques secondes ! Ensuite le ou la tourneuse de roue est invitée à dire ce qu’elle a vu comme injustice, puis à venir sur scène AJOUTER un personnage de son choix : souvent un ou une amie, ou un témoin inconnue…
Les titres présents sur la roue, sont intrigants, exemples :
LA BLAGUE DE L’ABÎME : dans le couple, H fait une blague sexiste ; elle ne sourit pas, il conclut par « on peut plus rire de rien avec vous »!
LA MAIN DE L’ENFER (dans le bus, la main de H suit,cherche et met une « main au cul » à D)
LE PROTECTEUR DESTRUCTEUR le père qui surveille la tenue de son adolescente
LE BISOU DES TENEBRES du tonton un peu trop pressant
etc…
Parfois c’est au sein d’un couple, parfois entre un homme et une femme qui ne se connaissent pas (dans un bar, un parc, un bus), parfois entre amis, parfois père-fille…
Les interventions s’enchainent dans la vivacité, ponctuées par un jingle « Le Désoppressor 3000, mais tu es CA-PA-BLE ! (de lui résister) » et une « cérémonie » de quelques secondes où l’intervenant reçoit sous les applaudissements le BADGE D’OR sur lequel est écrit « ch’suis capab » Couleurs, chaleur humaine, côté camelot, tout se passe dans la bonne humeur et le sourire, on applaudit souvent, on compte en choeur « 3 , 2, 1… en jeu ! » avant chaque scène ou impro. Comment faire venir sur scène : ça commence par un simple « qui veut bien tourner la roue ? » (ça semble pas trop exigeant, puis… c’est parti ! La synthèse finale : la jokère donne souvent la parole à l’opprimée, plutôt que de parler elle-même. Puis la « cérémonie » joue le rôle d’accompagnement-remerciement de la spectatrice.
Nicole et moi sommes chacun venus tourner la roue et jouer sur scène, bien entendu ! Pour ce 25 novembre, ils jouaient à côté de stands féministes avec livres, brochure et adresses, qui distribuaient notamment le fameux « violentomètre » et affichaient les définitions de « la violence » proposées par les passant·es. A côté, les jeunes des centres sociaux proposaient des boissons chaudes et des crèpes ! Il faisait froid à Cachan, mais du soleil et un temps sec. A 17h et quelques, quand même, il était temps d’arrêter.
On a échangé ensuite un petit moment avec l’équipe, au chaud.
Certains se sont formés au CTO Paris, puis ont formé les autres. La Cie compte pas mal de monde (une douzaine ?) qui créent des TF « pro » et les vendent. Mais une trentaine de personnes (comédiens ou pas) peuvent aussi participer à la création d’un « théâtre invisible ». « Une idée, hop, on la travaille une journée en grand groupe, tout le monde est bénévole, et on la joue… parfois dans la journée. Ensuite, grandes discussions sur l’intervention ! ».
Rappelons que nous avions entendu parler d’eux par Bastien (pas a passo) qui avait envoyé un article paru dans Médiapart : Ils avaient vécu une suppression de subvention, après un théâtre invisible qui n’avait pas plu à la préfecture. La situation : chez eux, de nombreuses méga-bassines sont en projet (comme celle de sainte Soline); Ils avaient monté et joué la scène suivante : un stand supposé être « de la préfecture » annonçait que l’eau étant maintenant réservée aux méga-bassines il fallait donc s’habituer à boire… de l’urine ! Ils proposaient donc aux passants des bouteilles « d’urine de Préfet » en disant que celui-ci « avait décidé de payer de sa personne »… Hm… ça n’a pas plu en haut lieu !
La question qui nous brûlait les lèvres :
«pourquoi proposer d’AJOUTER un personnage, plutôt que de REMPLACER l’opprimée » ?
Pour eux, dans les spectacles de rue, c’est d’abord une question de rapidité, les gens passent, tout va très vite, et il serait difficile de remplacer l’opprimée, alors qu’on en a juste vu une image animée, sans en connaître davantage. Le risque serait aussi de culpabiliser la « victime ». Du coup, notre échange se poursuit sur la différence entre VICTIME et OPPRIMEE.
Pour JF, Quand on met en scène une VICTIME, donc quelqu’un qui ne peut rien faire à la situation, on préfère en effet ne pas proposer de la remplacer, mais on met en scène un personnage ALLIE qui tente ce qu’il peut, sans y parvenir. Celui-ci on peut le remplacer.Explications : La victime d’un viol ne peut réagir que selon ce que son « amygdale » (une zone très ancienne du cerveau) a prévu : la Fuite, le Combat, ou la Sidération (être sidéré, comme mort). Ce n’est pas un choix, pas un raisonnement, c’est un réflexe auquel la victime ne peut rien. Il est donc inutile de la remplacer pour lui dire, par exemple « bats toi » si son amygdale est programmée pour « faire la morte ». Par contre, l’opprimé·e a une marge de manœuvre. L’opprimé·e a une volonté et se demande comment la mettre en oeuvre. Dans un théâtre forum il ou elle demande des idées au public, du moins à celles et ceux qui subissent la même oppression, et on en débat tous, à égalité.
Pour Nicole : on revient toujours à la question de « QUI raconte l’histoire », et quand on crée des modèles d’après enquête et non pas à partir du récit de quelqu’un qui est là, on se retrouve toujours dans un certain flou concernant ce qu’on va oser demander au spectateur.Si on revient à la question initiale : « QUI ICI veut changer quelque chose et n’y arrive pas », pour moi c’est plus simple, ça peut être même la victime, ça peut être un allié.Par ailleurs se poser cette question peut faire qu’on va décider de montrer plutôt telle ou telle sorte de personnage victime/opprimé (personnage complètement paralysé et impuissant (cela existe dans la vie), auquel cas il faut un allié possible (un témoin), ou personnage qui tente kekchose même maladroitement.Je comprends très bien la position prise, concernant un spectacle de rue.
On se quitte alors qu’ils vont repartir dans la soirée à Poitiers, en camionnette. Ils sont intéressés par le réseau, par ses formations. On espère les voir les 6 et 7 avril 24 pour la rencontre N°19, et peut-être avant, à Poitiers.
Texte de JF jf.martel@orange.fr complété par Nicole missgriffassociation@hotmail.com
relu et corrigé par Benjamin des « Arlette Moreau ». 27/11/23