Hommage à notre amie Muriel
Texte lu aux obsèques de Muriel Naessens, le jeudi 18 février 2016, cimetière du Père Lachaise (75)
Muriel, on avait tous les deux 20 ans en mai 68. J’ai rencontré l’équipe de Boal en 1980… Bernard, Lorette, puis toi, Jean-Paul… Peu après tu jouais dans le TF dirigé par Boal, une pièce tirée de l’oeuvre de Brecht. Moi je me lançais dans l’aventure du TO. Des stages suivis ensemble, notamment les premiers stages Arc-en-ciel du désir dirigés par Boal.
En 87, au Centre du Théâtre de l’Opprimé, ce fut l’aventure de la création collective pour la préparation du bicentenaire de la révolution : « il reste des bastilles à prendre » et les ateliers dans 10 quartiers de France : toi, tu allais à Marseille avec Pascal. Grand TF final, avec tous ces groupes, au Cirque d’Hiver le 4 mai 89 ! Bien sûr : plusieurs scènes contre le sexisme et l’oppression des femmes.
Ensuite, avec ce qui fut l’équipe du CTO-A.Boal pendant 10 ans, on créait des théâtre-forum. Tu jouais dans ceux que je mettais en scène, je jouais dans le tien, créé à Vendôme, joué en 91 au festival de Paris-Massy, puis en 93 à Rio. Souvent, c’était avec Jean-Paul, Fabienne, Annie, Nicole, et aussi Myrtha, Jacques et d’autres…
On était tous ensemble en répétition quand Lolo, (Eléonore, 20 ans) ton aînée, est morte en voiture avec quatre de ses amis… Peu après, tu jokais un théâtre forum anti sexiste, et pleine d’énergie, tu as dit au public : « je dédie ce TF aux filles de 20 ans »…
…Et le spectacle au Bataclan, créé au Planning Familial de Paris, pour la liste « europé-elles » avec Huguette Bouchardeau…
En 95/96 pendant plus d’un mois, on a joué tous les soirs une Iphigénie, montée par Boal, suivi de deux théâtre-forums : tu jokais celui que tu avais créé sur un viol par inceste, j’y jouais. Je jokais l’autre théâtre forum.
Quand l’équipe du CTO s’est séparée (97/98), ton groupe Enjeux était devenu Féminisme-Enjeux, installé à ST Denis. Je participais à l’aventure, avec Bastien, Delixia, Antony, puis d’autres… on a créé 1, 2, 3, 4 forums avec le MFPF, l’Observatoire des violences faites aux femmes, le CG93. En nov 95, pour la semaine « Femmes du Monde » tu réunissais des TF sur les luttes des femmes du CTO de Rio, du Mali, de mes amis de Jana Sanskriti (Inde), en plus du nôtre : nous jouions tous les soirs, dans des quartiers populaires.
On intervenait au Fortum Social Européen de St Denis, à la Bourse du Travail, pour des colloques du MFPF…
En 2006 Féminisme)Enjeux continue sans moi, mais on se retrouve ici et là : en mars 2009 tu jokes un TF à l’UNESCO, nous sommes nombreux pour cette journée qui honore officiellement Augusto Boal pour son apport culturel à l’humanité. Là, il nous a pris chacun dans ses bras, et début mai, tu organisais à Montreuil l’hommage à Augusto, décédé le 2 mai.
Juillet suivant, le CTO Rio organise une « conférence mondiale des jokers » nous y écoutons ton intervention sur… « le TO, le patriarcat les luttes des femmes » ! … festival en Autriche, festival à Lille où je t’invite avec ton groupe, etc…
En nov 2013 tu participes à Lille au lancement du projet « vers un réseau français du TO », une quinzaine de groupes maintenant dont Féminisme-Enjeux, ton groupe. C’était à l’occasion d’un stage mené par Sanjoy et Sima Ganguly que j’avais invités.
Plus personnellement : 35 ans de compagnonnage, avec des proximités mais aussi des désaccords, des éloignements ! Mais que de belles choses vécues ensemble, des avancées qui restent, qui ne s’effaceront pas.
Je me souviens que dans tous les groupes qu’on a animés ensemble, quel que soit le thème proposé au départ, toujours, toujours, le théâtre forum final comportait une scène d’oppression des femmes, issue d’uen histoire vécue dans le groupe. « c’est toujours là, JF, toujours ! » . Je n’ai pas oublié.
Je me souviens qu’en cas de doute, de difficulté dans un groupe que j’animais, quand j’étais seul à quel autre joker je téléphonais ? A toi ! C’était facile d’en discuter au téléphone ensemble. Merci.
Je me souviens que si quelqu’un racontait -au cours d’une pause ou au café – une anecdote vécue, une injustice quotidienne, banale, tu plaçais toujours « ‘tu vois, si on faisait du théâtre de l’opprimé, là, on s’arrêterait et on se demanderait collectivement « pourquoi ? » on aurait alors une réponse du genre « parce que…. bla bla », et on se re-poserait la question : « pourquoi » ? et ainsi de suite ! 9A non plus, je n’ai pas oublié.
Je me souviens de ta manière de gérer ta distance ET ton appartenance à un groupe. Tu participait au groupe, mais je ne crois pas que tu aurais dit « j’appartiens à tel groupe, à tel courant ». Même au plus fort du CTO tu participais à ceci..;ou pas ! A cela ? Oui mais à tel moment… et pas à tel autre. Ça, c’était toi, Muriel, on le savait.
Enfin, je me souviens de nos fou-rires après le travail, quand on décompressait en évoquant les petits travers de nos meilleurs camarades ! Et aussi, plus gravement, les moments privilégiés où « pourquoi » et des « pourquoi pas » et des « crois-tu ? »… Et surtout, tnat de questions. Des questions sans réponses.
Merci Muriel.
jf.martel@free.fr 06 85 54 99 68
Ces derniers jours, outre les messages adressés directement à Camille, j’ai reçu de nombreux mails, des messages téléphoniques, à lui transmettre. Camille a pu te faire part des premiers, Muriel. Tu as souri, me dit Camille. Sanjoy Ganguly a été parmi les premiers à me demander d’aller te dire « au revoir » et sa fierté de t’avoir connue.
Et puis, de France : Marion, ma fille, qui parle de « ton émerveillement enfantin et de ton dynamisme », Serge Saccon, à qui tu as donné envie de faire du TO dès votre première rencontre à Caen alors que tu étais enceinte de Camille, Brigitte de Brest, qui est venue au TO par toi, et avec qui tu as coopéré 30 ans, Bastien, qui était quasiment aux débuts de féminisme-Enjeux, de Fabienne et Jean-Paul vieux compagnons du CTO, de Jacques (CTO) bloqué à l’étranger par une opération qui a demandé à son fils Raphaël d’être là, … Jacqueline (Potimarron-TO, Strasbourg ) que tu as connue au réseau, et Marie-José Eréseo de Toulouse, qui disent leur tristesse.
Les jokers de la liste internationale de Jana Sanskriti – JSIRRI, m’ont écrit pour que je rassemble leurs mails : tes amis du lgroupe de Barcelone avec qui tu venais de travailler, et et ceux que tu as rencontrés dans des festivals ou à Rio : Chen Alon de Palestine – Israël, Barbara Santos de Rio et Berlin, Brigitte Fritz d’Autriche, Adrian jackson d’Angleterre, Luc Optebeck de Rotterdam, des jokers américains, Alistair Campbell, Olivier de Partecip Arte qui nous communique le lien pour ta conférence à Rio : www.salto-youth.net/downloads/toolbox_tool_download-file-653/newsletter_ITO_women.pdf , Diol Mamadou de Kaddu Yarax (Sénégal), Salim Rajabi, d’Afghanistan, un long texte de Julian Boal qui dit combien tu étais importante pour lui, Mariana Villani qui voulait te donner « a feminist hug »… Roberto Mazzini, avec qui tu as travaillé, ajoute : « je pense qu’on se retrouvera quelque part dans l’univers »…
Merci Muriel.
JF Martel jf.martel@free.fr 06 85 54 99 68
Les statuts du Réseau TO
STATUTS du Réseau Théâtre de l’Opprimé
Article 1 : fondation
Il est fondé pour une durée illimitée entre les groupes adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 ayant pour titre « RESEAU du Théâtre de l’Opprimé » dite « Réseau T.O. »
Article 2 : buts
–rassembler les groupes, en France et dans les pays limitrophes francophones, qui pratiquent et se référent explicitement au concept d’oppression du Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal, se réclament de la philosophie et des pratiques du Théâtre de l’Opprimé et du mouvement qu’il a créé.
-faire connaître ces groupes
-développer entre les membres: la coopération plutôt que la concurrence, la rencontre, les échanges, la recherche.
Article 3 : méthode
L’association poursuit ses buts notamment :
en organisant des rencontres entre les groupes adhérents,
En organisant la circulation de l’information entre ces groupes, et l’information grand public,
en favorisant la coopération et les visites entre ces groupes,
en organisant l’échange et la recherche.
Article 4 : siège social
Le siège social est fixé au 22 rue Durnerin 59000 Lille. Il pourra être transféré par décision de l’AG.
Article 5 : catégories de membres, adhésions
L’association ne cherche pas à être une nouvelle association de praticiens du théâtre de l’opprimé, mais un réseau de groupes qui le pratiquent. Ces groupes peuvent avoir différents statuts : collectifs, associations, compagnies, scop…
Ils sont représentés par des personnes physiques.
Ces groupes doivent eux-mêmes avoir des pratiques, un fonctionnement en accord avec les buts du réseau, il en est de même pour leurs éventuels statuts.
Les membres adhérents fondateurs sont les signataires de ces statuts.
Les membres adhérents actifs sont les groupes qui participent aux rencontres ou aux recherches du réseau.
Les membres adhérents associés participent occasionnellement, Ils deviennent membres actifs sur demande acceptée.
Les adhésions, dont le montant est fixé chaque année, ainsi que le passage au statut de membre actif, sont agréés par l’AG qui statue lors de chacune de ses réunions sur les demandes présentées.
Article 6 : perte de la qualité de membre
La qualité de membre se perd par : démission, dissolution, radiation. La radiation est prononcée par l’AG pour notamment : non paiement de la cotisation, non respect des statuts et de ses valeurs, arrêt de la pratique du TO. Le groupe intéressé aura été auparavant invité à se présenter en AG pour fournir des explications.
Article 7 : ressources de l’association
Les cotisations, le montant des prestations fournies, les dons et les subventions des Collectivités Territoriales, de l’Etat.
Article 8 : réunions de l’AG (assemblée générale)
Le réseau TO se réunit en AG au moins une fois par an. Les AG sont préparées par au moins 2 membres de 2 groupes, choisis à chaque AG. Ces AG cherchent le consensus. Des votes peuvent cependant être organisés, sur le principe : un groupe, un voix. L’AG délibère valablement à la majorité simple, si au moins la moitié de ses membres est présente ou représentée. Chaque membre présent peut disposer d’un (seul) pouvoir. L’AG comprend les membres fondateurs, les membres actifs, et les membres associés, ces derniers sans droit de vote, sauf décision contraire de l’AG.
Article 9 : direction de l’association
L’organe de décision ordinaire est l’AG. L’association se dote par consensus ou vote, d’un bureau d’au moins quatre membres physiques, dont un-e président-e, un-e trésorier-ère, issus d’au moins trois groupes adhérents actifs différents. Le bureau est garant de la politique générale de l’association. Il peut être modifié à chaque AG. En cas de nécessité, ou de carence de l’AG, il se réunit à la demande de 2 de ses membres. Une fois par an, en AG, le ou la président-e expose la situation morale de l’association. Le ou la trésorier/ère rend compte de sa gestion, pour approbation de l’AG.
Article 10 : A.G. Extraordinaire (AGE)
sur la demande du ¼ des membres de l’association ou sur décision du bureau, le ou la président-e convoque une AGE. Si le quorum n’est pas atteint, une nouvelle AGE est convoquée dans un délai de 3 mois, et délibère sans quorum.
Article 12 : règlement intérieur (RI)
Un RI pourra établir les points non prévus par les présents statuts, en conformité avec les buts énoncés à l’article 2.
Article 13 : dissolution : elle peut être prononcée par les 2/3 des membres présents à une AGE, qui nomme un-e ou plusieurs liquidateurs/trices. Les biens et avoirs sont versés à une ou des association(s) poursuivant les mêmes buts.
Les membres fondateurs (dénomination et adresse de chaque groupe ; représenté par : (nom, prénom, signature)
Trois histoires fondatrices du TO, racontées par A. Boal
Trois histoires fondatrices du TO, racontées par Augusto Boal.
Atelier « Théatre législatif » dans le cadre du festival de la compagnie
« Le Plus beau théâtre du monde » 17 juillet 2005 (Une heure environ)
Premier bulletin du TO en France
Quelques exercices et techniques pratiquées lors des rencontres du réseau
Protégé : Un théâtre-forum « cancer et créativité »
Protégé : Echanges sur le TO en prison
Protégé : Quelques pratiques de réseau, nov 2013
Lucie, jokère en Argentine
Une jokère en Argentine
Nous avons rencontré notre amie Lucie Bin, jokère de T’OP! pendant des années, qui vit maintenant en Argentine. Extraits de ce qu’elle a raconté, le 15 avril 17, à Guillaume, Marion et moi, si mes souvenirs sont bons ! JF
Je suis arrivée en Argentine, venant de TOP, qui est une « institution protectrice ». (les jokers de TOP animent des groupes qui ont été déjà organisés, avec des conditions négociées). En Argentine, je n’ai rien trouvé de tel. Plusieurs pratiquent le TO, mais c’est à chacun de trouver ses projets et de se débrouiller. C’est d’ailleurs la condition de beaucoup de gens, depuis la crise. Beaucoup vivent ou survivent dans une « économie informelle » en essayant de vendre des produits ou des services, de la main à la main, dans la rue.
Lucie a vendu ainsi des graines germées, de la nourriture, et des cours de français !
Lucie vit maintenant à Saint Martin des Andes, au nord de la Patagonie.
Elle intervient dans la CTEP (Confédération des Travailleurs de l’Economie Populaire). Cet organisme propose des formations de 5 jours, sur l’Economie Populaire, ce stage s’appelle une « diplomature ». Les participants viennent y apprendre à s’organiser en coopérative. Ils y ont différentes sessions pratiques, mais aussi des cours sur le capitalisme, l’histoire du mouvement ouvrier, et…la première matinée, une séance de théâtre de l’opprimé !
Les gens font parfois 24 heures de voyage, pour arriver en miniu bus par groupe de 12.
Ils vienenr souvent de « villa » c’est-à-dire d’un quartier fait de bric et de broc, proche du bidonville, où ils se débriouillent en faisant individuellement du recyclage, et différentes petites productions (surtout textiles).
MA SEANCE DE 3h DE TO : (en général)
JEUX ET EXERCICES
échauffement physique,
jeu de l’hypnose,
le cercle de noeuds, (souvent des réticences, car cela provoque des contacts physiques)
..et sa variante en aveugle !
Un jeu de rythme (se passer des claps en cercle, etc…)
Et bien sûr :
Compléter l’image,
puis la variante où on refait les images dans l’ordre chrono inverse, et projections sur les images produites,
les bonjours à style, en finissant par « vous rencontrez quelqu’un que vous aimez beaucoup » et là, les contacts sont bien acceptés : les gens se sautent dans les bras, s’embrassent.
Je termine mes jeux par un espace stop avec regroupements, pour terminer par 2 ou 3 groupes plus ou moins homogènes en fonction de leur statut économique : par exemple les « textiles » (ceux qui fabriquent des vêtements individuellement) les « coop » ceux qui viennent d’ateliers clandestins et tentent de se former en coopérative, ceux qui recyclent, ou font des objets artisanaux….
TRAVAIL D’IMAGE ET D’IMPRO :
chaque groupe crée une image de son travail
dans chaque groupe, je donne des consignes de dynamisation de leur image :
trouver un geste répétitif, trouver une phrase…Ils préprent en sous groupe, puis montrent au grand groupe.
En général, ils s’aperçoivent alors (ils ne se connaissaient pas pour la plupart) qu’ils ont les mêmes problèmes : le loyer de leur local, la fixation des prix, les débouchés de ventes….
LES RITUELS :
j’utilise la technique des 5 chaises. Par exemple je leur demande de venir occuper les chaises en montrant 5 images, statues, des « vices du militant » !
Puis la technique de « compléter le rituel, en précisant « un rituel qiue tu n’aimes pas)
ENFIN, LES IMPROS :
Je leur demande de choisir un contexte qu’ils connaissent bien (souvent tiré de ce qu’on vient de voir) : une réunion, une manif, le vente dans la rue…
On fait 2 ou 3 groupes, et chacun prend un personnage qui lui ressemble ou qu’il connait bien. Chaque groupe prépare, ensuite ils le jouent devant tous.
En 3 heures, ils ont appris à se connaître, à repérer des problèmes communs.
Une des questions qui revient souvent : « comment convaincre les autres de militer ? De lutter pour se grouper en coopérative, plutôt que de rester dans le chacun pour soi.
Question de JF : puisqu’il y a beaucoup de problèmes communs, de groupe en groupe, penses-tu que tu pourrais créer une scène simple, (ou deux?) que tu pourrais utiliser en théâtre-forum avec les différents groupes : un peu comme les images projetées qu’on peut proposer à un groupe d’apprendre en quelques minutes.
Marion rappelle que c’est une idée déjà émise à TOP, à propos des séances de 4h que nous menons avec des groupes de 25 personnes (personnel hospitalier en néo-nat). On avait utilisé cette technique avec les jeunes en service civique que nous avions une seule journée par groupe. A partir des récits des premiers groupes, on avait créé une scène facile à apprendre, où deux d’entre nous jouaient les rôles principaux, les stagiaires apprenant les autres rôles…
La CTEP :
C’est un mouvement national. Il regroupe des travailleurs du secteur informel qui s’organisent en coopératives afin de sortir du statut informel, se défendre collectivement et « rompre avec la logique du profit ». Son principal animateur est en bonnes relations avec le pape François (qui est argentin). Les moyens financiers restent très faibles : ainsi, les locaux où se déroulent ces formations appartiennent au mouvement, mais tous les intervenants, dont Lucie, comme ceux qui donnent des cours d’histoire ouvrière etc…
Tous sont entièrement bénévoles, et doivent subvenir à leur besoin. Lucie y fait deux interventions par mois.
CLIMAT SOCIAL DANS LA REGION :
C’est une région où vivent les Mapuches, un des « peuples premiers ». Ils cultivent peu, mais élèvent des animaux. Dans ces « communautés » villageoises, ou ces quartiers, tout le monde sait tout sur tout le monde. Ils vivent dans un système particulier : le parc national les protège, on leur a rendu leur terre, donnée en concession. Leurs habitations leur ont été fournies, ils en jouissent sans avoir le droit de les vendre. Tu payes un droit d’entrée pour pénértrer dans leur village, là ils vendent des objets artisanaux, des souvenirs… Ils sont très revendicatifs. Les Guaranis, au nord, eux, ont perdu leur terre.
JF Martel le 27 avril 17