Voyage dans le réseau : le privilège blanc.

le privilège blanc (JF martel)

Réflexions personnelles sur le privilège blanc (JF Martel, 7mai 2022) A partir du forum de Naje et d’une intervention de Saïd Bouamama.

J’ai beaucoup apprécié le théâtre forum de Naje sur « le racisme structurel et le privilège blanc » fin avril 22, ces scènes que Naje a construites avec un groupe de militant·es de la LDH et des ami·es de naje racisé·es. Bravo !
J’ai noté quelques idées nouvelles de mise en scène:
Tout d’abord, deux jokères, l’une racisée, l’autre blanche. J’ai noté le bref récit, avant le spectacle, qui expliquait que pendant l’année qu’ont duré les ateliers de créations, certaines personnes avaient décidé… de finalement se considérer comme relevant de l’autre statut ! « blanc » X « racisé ».
J’ai aussi noté la trouvaille à propos de ce fait : pendant la partie forum, les acteurs-oppresseurs restent en scène, et les opprimé·es sont remplacées par le public.
Or, cela a une conséquence non désirée :
Les personnages oppresseurs dans ce type de situation sont, bien entendu, des hommes blancs, joués par des acteurs blancs ! Si bien que les acteurs blancs restent beaucoup sur scène pendant le forum. Frustrant pour les actrices racisées, non ?
Que faire ? La trouvaille a été de proposer un masque blanc, en fait gros un panneau blanc -genre raquette de tennis opaque – que l’actrice racisée tient devant elle pour intervenir en jouant un oppresseur !

Mais si j’ai aussitôt vu le racisme à l’oeuvre, les discriminations, l’oppression, je cherchais à voir… le « privilège blanc » ! Où se cachait-il donc ?

Quand les femmes racisées se taisent et que le délégué syndical, homme blanc, parle… Je vois d’abord (moi) une oppression vécue par les femmes racisées, d’autant plus que l’homme parle à leur place, de leurs propres situations ! Je voyais une domination d’un « blanc » sur des « racisées ». Donc une oppression que je connaissais déjà…
Mais Fabienne, en relisant ce texte, me rappelle (entre autres) la scène du magasin qui montrait directement un privilège blanc : le vigile dit à deux femmes blanches que « si elles ont quelque chose dans leur sac » ?… Mais n’ose pas les fouiller !
J’avoue que sur le coup, depuis la salle, le tableau ne m’avait pas frappé…
Un peu comme me promener dans la rue et « ne pas être contrôlé » je ne le vis pas immédiatement comme un privilège… s’il n’y pas un contrôle au faciès à côté !

Au cours de la rencontre du réseau TO, avril 2022, l’intervention de Saïd Bouamama sur cette question du privilège blanc, m’a, semble-t-il, éclairé. Dîtes moi si ça vous parle !
(vous pouvez mettre librement des commentaires sur le site, voir en fin d’article) .
D’abord la question de Saïd : « quand on dit « privilège » tu penses à quoi » ? Je réponds aussitôt : « nuit du 4 août 1789, abolition des privilèges ! » Mais Saïd continue :- disons par exemple que toi et moi, on sort d’une manif, à Lille. Tu rentres tranquillement, et moi, algérien, je crains d’être contrôlé « au faciès ». Disons aussi que si toi, tu veux aller faire du TO dans un pays étranger, tu obtiens ton visa rapidement, ou même tu n’en as pas besoin ! Alors que moi, il me faut parfois 6 mois pour avoir le visa avant d’aller faire une conférence.. ». etc…
Alors, abolition ? Non ! Nous ne demandons pas que tout le monde doive espérer 6 mois ou plus pour un visa ! Nous ne voulons pas que tout le monde s’attende à être contrôlé dans la rue !…

Nous ne cherchons l’abolition du privilège blanc !!!!
Nous voulons l’extension des privilèges blancs… A toutes et tous !

Ainsi, dans un forum, montrer le privilège blanc, ce pourrait être montrer le racisme et les discriminations subies, (ce que nous faisons bien entendu) mais aussi tenter de montrer que les « blancs », eux, ne vivent pas ces discriminations ? (le TO pour « rendre visibles les oppressions »). Qu’en dîtes-vous ? En tout cas, la formule m’a frappé.

Relu par Saïd et complété par Fabienne. Merci à elle et lui.
JF Martel 7 mai 2022 jf.martel@orange.fr 06 85 54 99 68

Adhérer au réseau TO version 04/22

Les adhésions concernent les groupes, collectifs, associations, compagnies, théâtres,  qui pratiquent le théâtre de l’opprimé·e.
Le réseau ne souhaite pas devenir un « super groupe de TO » qu’on pourrait rejoindre indépendamment de son groupe ! Aussi, il n’y a pas d’adhésion individuelle.
Comment adhérer ?  L’idée générale reste:  
« j’ai vu le travail de tel groupe, c’est sympa, on devrait les inviter ! » Concrètement :
Au rythme de  chaque groupe, et dans l’ordre souhaité, trois conditions pour adhérer au réseau TO
A)
partager valeurs et pratiques, (1)
B) prendre le temps de se connaître mutuellement :
-voir des manifestations des groupes du réseau,
-inviter des groupes du réseau à voir ses propres manifestations.
C) se présenter à une rencontre du réseau.

L’adhésion peut être validée à la rencontre suivante.
– Il est possible de préférer prendre plus de temps.
– Si nécessaire, un espace de débat collectif peut être créé au sein du réseau avant de confirmer l’adhésion.

En adhérant, le groupe règle sa cotisation annuelle. Celle-ci est à ajuster librement, en fonction des ressources du groupe et/ou de ses membres (2)

Les groupes adhérents à jour de cotisation sont présentés sur le site du Réseau TO, notamment sur la carte interactive des groupes. Leurs dates sont publiées, ils prennent part active aux décisions du réseau (chaque groupe a le même poids, c’est-à-dire une voix par groupe en cas de vote), leurs trajets vers les rencontres nationales sont pris en charge (ces trajets ne sont pas pris en charge avant l’adhésion). 

===========================================================
(1)
les trois principes du réseau voir la page d’accueil du site www.reseau-to.fr :
– Désirer échanger entre praticien.ne.s,
– Pratiquer le théâtre de l’opprimé·e contre les oppressions,
– Préférer la coopération à la concurrence. (entre groupes TO)
-Les deux principaux modes de fonctionnement du réseau
– Alimenter la liste de discussion-diffusion ( par ex : récits, questions, demandes d’aide) a minima annoncer ses dates de spectacles ou de stages.
– Participer dans la mesure du possible, aux rencontres nationales.
-Statuts, Règlement Intérieur, charte (toujours en élaboration) : sur le site, onglet « membres » Nous y ajoutons:
– l’appartenance au réseau suppose une vigilance aux rapports de domination au sein même du réseau, et dans son propre groupe.
===========================================================
(2) Tarifs d’adhésion : Le montant proposé a été calculé pour permettre une péréquation des trajets vers les rencontres nationales, ce qui constitue la principale dépense  (ainsi que  la location des salles, le maintien du site, les frais de secrétariat).
Une moyenne de 300 euros par an, MODULABLE LIBREMENT, a été votée en 2017. Mais le montant cotisé par chaque groupe est  à l’appréciation de chaque groupe, il est basé sur la confiance.

===============================================================
Texte adopté les 23/24 avril 2022

Adhérer au réseau TO

Adhérer au réseau TO

Les adhésions concernent les groupes, collectifs, associations, compagnies, théâtres  qui pratiquent le théâtre de l’opprimé·e. Le réseau ne souhaite pas devenir un « super groupe de TO » les adhésions individuelles n’existent pas.

Comment adhérer : L’idée générale (qu’on a gardée!)  « j’ai vu le travail de tel groupe, c’est sympa, on devrait les inviter ! » Concrètement :

Dans l’ordre et au rythme de chaque groupe, pour adhérer au réseau TO : !
A-
partager valeurs et pratiques, (1)
B- prendre le temps de se connaître. Réciproquement : aller voir des manifestations des groupes du réseau, inviter des groupes du réseau à ses propres manifestations
C- se présenter (ou être invité à le faire) à une rencontre du réseau.

L’adhésion peut être validée à la rencontre suivante, mais il est possible de préférer prendre plus de temps. Si nécessaire, un espace de débat collectif peut être créé au sein du réseau avant de confirmer l’adhésion.

En adhérant, le groupe règle sa cotisation annuelle. Celle-ci est à ajuster librement, en fonction des ressources du groupe et/ou de ses membres (voir : 2)

Les groupes adhérents à jour de cotisation sont présentés sur le site du Réseau TO, notamment sur la carte interactive des groupes. Leurs dates sont publiées, ils prennent part active aux décisions du réseau (chaque groupe a le même poids, c’est-à-dire une voix par groupe en cas de vote), leurs trajets vers les rencontres nationales sont pris en charge (ces trajets ne sont pas pris en charge avant l’adhésion). 

=====================================================================

(1) les 3 principes du réseau sont sur la page d’accueil du site www.reseau-to.fr :
– Désirer échanger entre praticien.ne.s,
– Pratiquer le théâtre de l’opprimé·e contre les oppressions,
– Préférer la coopération à la concurrence. (entre groupes TO)

Les 2 principaux modes de fonctionnement du réseau : 
– Alimenter la liste de discussion-diffusion ( par ex : récits, questions, demandes d’aide) et au moins annoncer ses dates de spectacles ou de stages.
– Participer dans la mesure du possible, aux rencontres nationales.


Statuts, Règlement Intérieur, charte (toujours en élaboration) : sur le site, onglet « membres » 
Nous y ajoutons que l’appartenance au réseau suppose une vigilance aux rapports de domination au sein même du réseau, et dans son propre groupe.

(2) Tarifs d’adhésion : Le montant est basé sur la confiance, à l’appréciation de chaque groupe. A l’AG 2017, une moyenne de 300 euros par an, modulable, a été votée, calculée pour pouvoir rembourser les trajets de nos rencontres et quelques frais du réseau. Concrètement, depuis cette date les adhésions se sont échelonnées de 100 euros (et même moins!) à 900 euros.


Texte du 29 mars 2022 mis au point par JF (secrétaire), à partir de la synthèse d’Héléna (Le Reuz) de sept 2021 et des remarques qui ont suivi.
A amender et adopter en AG fin avril 22.

Travailler avec les auteurs de violence de genre

De: Olivier Malcor
« Je vous envoie le manuel que j’ai écrit pour le réseau Européen des personnes qui travaillent avec les auteurs de violence patriarcale (WWP EN). Ce manuel contient jeux et techniques, principalement inspirées du TO, qui permettent de travailler sur le genre et la violence dans des contextes de résistance forte. Outre le travail en prison ces jeux sont aussi précieux dans les contextes qui nous sont chers, l’école, l’université, assos et organisations, manifs et places, sans parler des relations intimes…
Je remercie toutes les personnes avec qui nous nous sommes confrontées sur ces thèmes et sur ces jeux pour développer des instruments qui permettent de démonter collectivement le sexisme qui pollue nos existences. Je reste ouvert à des discussions autours de jeux qui permettent de démanteler le patriarcat. J’ai eu la chance de consulter de tous horizons pour la rédaction de ce manuel. Il y a encore beaucoup de jeux que je n’ai pas intégrés, pour lesquels nous testons des variantes, avec des groupes différents. Il y a des jeux qui ont déjà évolué, bref même si le manuel est imprimé j’espère que cette discussion va continuer et même s’élargir ».

Ce livre en ligne nous est donc proposé par Olivier Malcor (groupe TO Parteciparte, Rome) Il est en anglais. Le collectif pour qui Olivier l’a réalisé comprend de nombreux groupes en Europe (voir leur carte) https://www.work-with-perpetrators.eu/
Remarques bienvenues !
Questions à Olivier: (qui parle TB français rassurez-vous) : parteciparte@gmail.com
TELECHARGER L’OUVRAGE ( jeux, exercices, 80 pages avec photos)

Adhérer au réseau TO

(VERSION DE 2021, revue en sept 2021 au cours de la 14ème rencontre, à adopter lors de la prochaine A1G) merci de vos remarques). voir le nouveau texte adopté en avril 2022.

Sur le fond : c’est d’abord se connaître et partager valeurs et pratiques (tel que définies dans la charte). Les adhésions concernent les groupes, collectifs, associations, compagnies, théâtres  qui pratiquent le théâtre de l’opprimé·e.

Pour faire une demande d’adhésion, après avoir vérifié être en adéquation avec les valeurs et principes de fonctionnement du réseau (inscrits dans la charte),  il est possible de venir se présenter à une rencontre nationale. Les membres du réseau peuvent inviter de nouveaux groupes à prendre part à ces rencontres mais il est aussi possible pour un nouveau groupe de faire lui-même la demande de participer. 

Un espace de débat collectif peut être créé au sein du réseau pour confirmer l’adéquation du nouveau groupe  à ses valeurs.

L’adhésion peut être acceptée à la rencontre suivante (il est possible de prendre plus de temps avant d’acter l’adhésion). En adhérant, le groupe règle sa cotisation annuelle. Celle-ci est à ajuster librement, en fonction des ressources du groupe et/ou de ses membres1.

Les groupes adhérents à jour de cotisation sont alors présentés sur le SITE et sur la CARTE interactive des groupes, LEURS DATES sont publiées, ils prennent part active aux décisions du réseau (chaque groupe ayant le même poids, c’est-à-dire une voix par groupe en cas de vote), leurs TRAJETS vers les rencontres nationales sont pris en charge (mais ces trajets ne sont pas pris en charge avant l’adhésion). 

(1) les 3 principes du réseau sont sur la page d’accueil du site www.reseau-to.fr :

– Désirer échanger entre praticien.ne.s,

– Pratiquer le théâtre de l’opprimé·e contre les oppressions, l’appartenance au réseau implique une vigilance aux rapports de domination au sein même du réseau,

– Préférer la coopération à la concurrence.

Nos statuts, Règlement Intérieur, et notre charte (toujours en élaboration) sont visibles sur le site à l’onglet membres. 

Les deux principaux modes de fonctionnement du réseau : 

– Alimenter la liste de discussion-diffusion au moins avec ses dates de spectacles ou de stages, et aussi demander ou proposer de l’aide. 

– Participer dans la mesure du possible, aux rencontres nationales. 

1 Concrètement les adhésions se sont échelonnées de 50 à 750 euros. Une référence de 300 euros a été proposée à l’AG 2019, calculée pour pouvoir rembourser les trajets de nos rencontres et quelques frais du réseau.

Témoignage: mes besoins cachés, UNE TECHNIQUE INTROSPECTIVE.

par JF Martel
Mon histoire est choisie, et je choisis la technique à utiliser. Je ne l’ai jamais vue !
Cette technique, inspirée par la CNV (communication non violente) est centrée sur les besoins non satisfaits, plutôt que sur la volonté. Derrière chaque ressenti négatif, il y aurait un besoin non satisfait »
D’abord, je cherche mes « passeurs », pour reprendre le terme utilisé par Fabienne et naje. Je trouve : APTG qui m’a encouragé à faire de la photo, Claude, et sa pédagogie Non Violente, AB et sa bienveillance quand je suis arrivé au TO.
Bruno : « Ces passeurs sont sculptés à l’aide de trois participants. Tu les as placés dans l’espace autour de toi, à l’endroit le plus révélateur de l’énergie qu’ils t’ont transmise. Les jokers t’ont proposé de leur trouver pour chacun quelques mots qui pouvaient résumer ce qu’ils t’ont apporté. Tu as pu vivre un petit moment au milieu de ces passeurs te répétant ces mots que tu leur as donnés ».
Ensuite, mon récit: c’est un récit du passé lointain, issu de ma carrière d’instituteur, qui est derrière moi, donc… à laquelle je ne changerai rien ! Mon impuissance énervée dans ma relation avec une élève précise : F. elle est effacée, mutique, sans initiative… Mais, c’est quand même actuel : ce travail pourrait me servir avec d’autres enfants, mes petits-enfants, ou d’autres, si je comprends un peu ce qui m’a bloqué et me bloque encore.
J’improvise l’histoire, avec des acteurs que je choisis. F. sera jouée par une femme, Do, avec qui j’ai travaillé ce matin et qui se trouve être (comme par hasard!) institutrice. F, comme d ‘autres élèves, vient me montrer son travail, pour obtenir des corrections, des suggestions, etc.… elle avance, le regard baissé, comme d’habitude, ses mains pendant, croisées en haut de ses cuisses, tenant son cahier. Elle est constamment doublée par d’autres enfants, qui posent rapidement un cahier sur mon bureau, sont volubiles, demandent un conseil et repartent vite. Parfois même, d’autres cahiers recouvrent celui de F sur mon bureau, tandis que je tente de croiser, capter son regard, en vain. Puis je dois quitter mon bureau, ce moment dédié aux corrections est terminé, je suis réclamé par un groupe de travail. F. n’aura pas eu de réponse… aux questions qu’elle n’a pas posées !.. C’est affreux ! Fin de l’impro.
Je sculpte ensuite 3 ressentis :
-mon envie de la secouer par les épaules
-lui vomir dessus avec une grimace
-la supplier à mains jointes
3 participants prennent les trois images des trois ressentis, et rejouent chacun leur tour la scène en étant uniquement ce ressenti avec cette image.
A la fin de chaque improvisation, les jokers me demandent de m’adresser au personnage qui jouait mon ressenti et de lui dire : « tu es mon besoin de… et je suis insatisfait quand…. »
Très important : ce besoin doit être exprimé comme un besoin universel éprouvé par tout humain·e.
Un besoin me marque profondément : (j’ai même oublié les autres !)
-j’ai besoin de rencontrer l’humanité de F. et je suis insatisfait quand je n’y arrive pas »
Bruno « Les jokers t’ont demandé quel était le besoin insatisfait qui semblait le plus pertinent à visiter ce jour-là. Puis ils t’ont proposé de retrouver tes passeurs pour que tu puisses imaginer que grâce à leur aide, tu avais pu trouver dans d’autres circonstances les ressources nécessaires pour satisfaire ce besoin universel. Et donc au milieu de tes passeurs, fort de cette « imagination », tu as été invité à rejouer la scène de départ avec les mêmes partenaires. Un des buts étant de vérifier par le théâtre si ce besoin non satisfait est bien le principal dans cette scène ».
Dans l’impro finale, j’ai fini par accéder aux feuilles de F. et corriger son travail ! Comment ? Do, qui joue F. a eu un grand soulagement, dit-elle, quand je me suis intéressé directement et activement à ses feuilles et… pas à elle ! J’ai ouvert ses feuilles, les ai regardées, sans que ni F. ni moi ne disent rien ! Sinon, elle aurait eu encore trop peur… Je crois même (j’en suis sûr) avoir croisé son regard après avoir corrigé son texte, avant qu’elle ne reparte…
Bilan en grand groupe, échanges…
Ce que j’en tire :
Je savais déjà, bien sûr, que F. avait peur de moi (et des autres). Mes tentatives pour entrer directement en relation étaient souvent vaines. En pédagogie Freinet, nous nous disons souvent « remettre l’enfant au centre » au centre de ses apprentissages, ses découvertes, etc… C’est un enfant, une personne, avant d’être un élève. Mais là, clairement, la relation ne pouvait qu’être médiatisée : ici, médiatisée par son cahier ! Il lui fallait que je regarde son cahier, pas elle ! D’autant qu’elle devait bien sentir que cette attitude introvertie n’était pas ce que j’espérais… Elle était donc jugée avant d’avoir montré quoi que ce soit. Il me fallait donc ici, faire un peu comme ces maitres traditionnels qui corrigent des cahiers HORS de la présence de l’enfant lui-même ! Moi qui croyais tant que c’est en lui montrant les erreurs, en la faisant les débusquer, que je pouvais l’aider à progresser… Sans doute, avec beaucoup cela fonctionnait ainsi. Mais F. avait besoin de beaucoup plus de distance… « Quoi ? Celle-ci ne m’aime donc pas » ? « avec tout ce que je fais pour cette classe ? » voilà ce que je devais me dire, en lui en voulant ! Et c’était le blocage.
Avec les enfants et d’autres, je sais que j’ai plus de mal avec ceux qui sont distants, qui ne « disent pas » ne se livrent pas beaucoup. Or, respecter la distance dont ils ont besoin, ce serait peut être prendre en compte leur travail, leur chant, leur découpage, leur dessin, leur puzzle, m’attacher à en dire des choses, éventuellement même à corriger, rectifier, mais en me centrant sur la production elle-même, pas tout de suite sur l’enfant ! Mais… c’est pour moi, une attitude « contre intuitive ».

Voilà, il m’a fallu atteindre 70 ans et cette journée de stage pour formaliser cela !
Merci. JF Martel jf.martel@orange.fr (texte relu et complété par Bruno) ficelleetcompagnie@netcourrier.com

TECHNIQUE INTROSPECTIVE: MON BESOIN CACHé

Le besoin caché
Je veux mais les autres ne veulent pas : J’ai des attentes, des envies qui ne sont pas satisfaites, auxquels les autres ne répondent pas
Situation : Je veux mais les autres ne veulent pas. J’ai des attentes, des envies qui ne sont pas satisfaites, auxquels les autres ne répondent pas. Il peut aussi s’agir de quelque chose qu’on a du mal à faire/à dire à quelqu’un, des attentes, des besoins qu’on arrive pas définir ou à respecter par rapport à soi-même. Situations où l’on a envie de fouiller en soi ses propres besoins, et non pas « ce que je veux ». Je sens qu’il y a un mélange entre désir et besoin. Déroulé :
1. Première improvisation :
Monologue intérieur avant de démarrer.
Improvisation de la scène : la scène s’arrêtera quand on aura vu le conflit, le problème, l’insatisfaction. On ne la résout pas sur la première improvisation. .
1bis. Monologue intérieur :
Monologue intérieur après la scène : Quelles sont les pensées principales qui m’habitent après la scène ? Le protagoniste essaye de les faire dérouler, les pousser et se laisse aller à l’improvisation.
Consignes : « monologue libre sur ce qui vient de tes ressentis, de tes jugements sur toi même ou sur l’antagoniste après avoir vécu cette scène. Ou d’autres choses qui sortent… »
Consignes pour le public ensuite : Le public va ensuite venir sur scène et donner à entendre et voir une posture – image / une phrase – un mot que la personne a faite / dite et qui l’a marqué, qu’elle a retenu.
Option A : La personne (protagoniste) a surtout eu des jugements / auto-jugements : étape 2
Option B : Si la personne a surtout eu des ressentis : étape 3 on va construire l’image de ces ressentis.
Option C : Si la personne a évoqué des besoins : étape 6
2. Auto-jugements / Jugements :
Face à chaque auto-jugements / jugements, on crée des images des ressentis, du sentiment qui amène à ça, qui fait dire ça…
Puis, on va proposer des images des sentiments : face à chaque chacal, le protagoniste va proposer une image de son ressenti. Le public peut l’aider. Quelqu’un du public prend l’image.
3. Les images des ressentis :
On construit l’image ou les images du ressenti que le protagoniste a pu exprimer lors du monologue intérieur post-improvisation initiale.
(Attention : un vrai ressenti au sens CNV. Pas vis-à-vis d’un autre).
4. Nouvelle improvisation avec ressenti :
Le protagoniste (et l’antagoniste éventuellement) choisit le sentiment qui lui semble le plus fort. La personne du public qui fait l’image du sentiment va donc rejouer l’improvisation en étant que ce ressenti de façon amplifié.
5. Recherche collective des besoins cachés :
– Soit on rejoue la scène et en mode théâtre forum, on tape dans nos mains et monte sur scène pour faire des propositions de besoins.
– Soit à la façon forum éclair, la personne qui fait l’image du ressenti se place au milieu et tout le monde fait des propositions, le protagoniste choisit une image et formule la phrase : « Quand je me ressens comme ça, c’est mon besoin insatisfait de… »
6. Recherche des « passeurs » :
Travail personnel du protagoniste de recherche des 3 figures qui l’ont aidé ou l’aident aujourd’hui à satisfaire ce besoin dans sa vie. Crée 3 images de ces 3 figures et leur donne une phrase à dire, peut nous dire qui ils sont pour lui. Des personnes du public viendront prendre chaque image + phrase.
7. Improvisation finale :
Le protagoniste se place sur la scène et place ces 3 figures aidantes autour de lui. Temps de méditation où le protagoniste va imaginer en lui ce besoin comme étant satisfait. Et petit à petit les 3 figures s’activent pour l’aider dans cette recherche. Puis démarre l’improvisation initiale avec la satisfaction du besoin.
Et improvisation finale à proprement parler, face à l’antagoniste, avec éventuellement intervention des figures passeurs quand nécessaire.
Si besoin : Si le protagoniste sent que ce n’était pas tout à fait ce besoin qui était le plus important, on refait les étapes nécessaires.

Texte de Noémie  (Ficelle et Cie) nomiedumont@yahoo.

Lien externe sur ton site, vers le site du Réseau TO.

TUTORIEL SIMPLE POUR INSERER UN LIEN DANS TON SITE

LE PLUS SIMPLE: 
Tu écris par exemple : Notre groupe, avec 25 autres, participe au Réseau Théâtre de l’Opprimé, www.reseau-to.fr Dès que tu vas à la ligne, ça se transforme tout seul en : www.reseau-to.fr (en bleu souligné) et tu as fini.

OU, AVEC DES INTENTIONS PRECISES :
par exemple, comme certains l’ont fait, si tu veux indiquer sur ton site:
la liste des groupes du réseau,  https://www.reseau-to.fr/site/?page_id=1575
– ou la carte intéractive des groupes du réseau  http://www.reseau-to.fr/site/carte/index.html

Tu écris la phrase choisie, (disons la seconde: carte intéractive des groupes du réseau, tu la sélectionnes avec la souris (elle se met en bleu) tu cherches l’icône « hyperlien » tu cliques desssus, une case s’ouvre dans laquelle tu copies l’adresse choisie, ici : http://www.reseau-to.fr/site/carte/index.html
N’oublie pas de cliquer sur «appliquer» ou «confirmer»  Ensuite il suffira au lecteur de cliquer sur lCarte intéractive… pour accéder directement à cette page de notre site.

ROLE DES BACKLINKS:Lien entrant, lien externe ou lien retour, le backlink est un lien hypertexte qui permet d’envoyer un internaute d’un site web X vers un site web Y. Ils permettent aux utilisateurs de naviguer de site en site, et donc d’explorer des contenus nouveaux pour eux. Pour les moteurs, un site Web vers lequel pointent des centaines d’autres sites possède forcément un intérêt, c’est fondamental pour le « référencement naturel » dans les moteurs de recherche, car leurs robots utilisent les backlinks pour explorer le web, découvrir de nouvelles pages et trouver des liens entre des sites. Des liens externes de bonne qualité peuvent améliorer notre position dans les pages de résultats des moteurs de recherche…(infos issues du « journal du net »)
JF Martel 

La ligne des privilèges pratiquée à la RTO N°14

LA LIGNE DES PRIVILEGES (pratiquée au cours de la rencontre N°14 du réseau, une autre version propose que chacun joue son propre personnage. Voir marche des privilèges du québec

Héléna nous distribue des personnages. Chacun.e va se mettre dans un coin et Héléna nous pose des questions pour nous aider à entrer dans le personnage.

Comment a été votre enfance ?…. Comment était la maison dans laquelle vous viviez?… A quels jeux jouiez-vous?… Avec qui ?… Quel métier exerçaient vos parents? Que faisiez-vous quand venez le temps des vacances ? Que faisiez-vous les week-end ?Comment vous sentez-vous quand vous repenser à votre enfance ?… plutôt bien ?.. angoissé ? 4
A quoi ressemble votre vie aujourd’hui? Où rencontrez-vous des gens? Que faites-vous le matin, l’après-midi, le soir?
A quoi ressemble votre mode de vie? Où vivez-vous? Combien gagnez-vous par mois? Que faites-vous pendant vos heures de loisirs? Que faites-vous pendant vos vacances?Qu’est-ce qui vous motive, vous stimule ? Qu’est-ce qui vous fait peur?

Puis, nous nous mettons en ligne et le faisons. Voici les 32 phrases énoncées ensuite, l’une après l’autre.

  1. Vous n’avez jamais eu de graves difficultés financières.
  2. Vous avez un logement décent avec le téléphone et internet.
  3. Vous n’hésitez jamais à entrer dans un commerce de peur que les produits soient trop chers pour vous ou par crainte de ne pas vous sentir à votre place
  4. Vous n’avez pas peur d’être arrêté par la police.
  5. Votre orientation sexuelle n’est pas une insulte.
  6. Il est rare que des blagues vous déconsidèrent.
  7. Vous vous sentez représenté.e dans les séries, les médias, le cinéma
  8. Vous savez à qui vous adressez pour des conseils ou de l’aide en cas de besoin
  9. Vous pouvez voter aux élections locales et nationales.
  10. Vous estimez que votre langue, votre religion et votre culture sont respectées dans la société dans laquelle vous vivez.
  11. Vous avez un métier valorisant.
  12. La majorité des personnes de pouvoir dans votre vie sont à votre image= vous ressemblent
  13. Lorsqu’on vous invite à des activités, vous savez que vous allez facilement pouvoir accéder au site où se trouve l’évènement.
  14. Vous n’avez jamais fait l’objet de discrimination du fait de votre origine.
  15. Vous pouvez inviter des personnes à dîner chez vous
  16. Vous pouvez manger quand vous voulez et ce que vous voulez
  17. On ne vous mégenre pas.
  18. Personne ne vous a jamais dit que votre identité de genre ou votre orientation sexuelle était un caprice.
  19. On ne vous a jamais fait de remarque sur le fait que vous portiez un signe religieux.
  20. Vous pouvez partir en vacances au moins une fois par an…
  21. Pour vous les discriminations c’est dans la tête, c’est une impression, mais en fait ça n’existe pas
  22. Vous bénéficiez d’une protection sociale et médicale adaptée à vos besoins.
  23. Vous pouvez marcher seul(e) dans la rue sans avoir peur d’être embêté(e) ou agressé(e).
  24. Vous pouvez facilement parler avec votre entourage de ce que vous vivez
  25. Vous ne comprenez pas les gens qui se plaignent ou se victimise, pour vous « dans la vie quand on veut on peut »
  26. On ne vous accuse pas de communautarisme.
  27. Votre sexualité ne fait pas débat.
  28. La plupart du temps, vous n’avez pas à vous poser la question de votre sécurité
  29. Vous pouvez choisir d’habiter où vous voulez.
  30. Vous êtes épanoui.e dans votre sexualité.
  31. Vous avez le sentiment que vos opinions sur les questions politiques et sociales et vos points de vue sont écoutés.
  32. Vous avez une vie intéressante et vous êtes optimiste concernant votre avenir (et celui de vos éventuels enfants)

Héléna nous pose ensuite quelques questions pendant que nous restons en place :

– Qui a quelque chose à dire sur son expérience ?

– Deviner qui sont ceux de devant et ceux de derrière ?

– Enfin chacun·e dit quel personnage il/elle était

Quelques points abordés :

– Intéressant de pouvoir changer de personnage si celui que l’on a ne nous va pas ou est trop proche de nous.

– Quels sont les enjeux, pourquoi est-ce qu’on fait cet exercice ? Importance de pouvoir proposer autre chose derrière (forum…) pour ne pas rester sur un seul constat, voir de l’impuissance.

– On peut le faire avec des “doublons” de cartes (quand ce sont des personnages fictifs) pour capter la part de subjectivité / d’interprétation sur des “critères”.

Texte d’Héléna.

Rencontre N°14 sept 21

Ci-dessous:
1) QUI était là et nouvelles des groupes
2) technique introspective des besoins cachés
3) exercice de la ligne des privilèges
4) échanges et théâtre forum sur nos pratiques
5) fonctionnement du réseau:
-le processus d’adhésion,
-les projets du réseau

Les 18 /19 septembre 2021, nous étions 20 personnes venues de 11 groupes, à Loguivy Plougras chez Les Sardines. Le week-end est animé (bravo et merci !) par Héléna (Le Reuz) et Nour (A l’affût). Chaque demi-journée, une personne différente prend des notes, une autre veille au temps, une autre encore à la circulation équilibrée de la parole. On alterne aussi les moments à l’intérieur et à l’extérieur, les petits groupes et le grand groupe. Pendant 2 journées et une soirée, nous avons:
pratiqué des jeux et deux TECHNIQUES,
– partagé et JOUé EN FORUM nos propres difficultés,
– vu deux spectacles, et travaillé sur notre FONCTIONNEMENT !
Mais d’abord: Liste des participants, avec, pour les groupes arrivés tôt, une phrase sur leur actualité.

Et Toc ! (Limousin) Jean-François et Quentin toctoctoc@riseup.net
sur le contexte des agressions en soirée, nous pratiquons “Le RING” Les personnes choisissent les situations à vivre et sont accompagnées après notre scène de TF. Nous proposons aussi un travail entre mecs cis sur les manières d’expérimenter la désolidarisationmasculine.
Si les sardines avaient des ailes (Bretagne et France) Delphine et Aude silasada@lilo.org
travail en lien avec d’autres groupes. Volonté d’inclure le clown social au TO.
La Troupuscule (Drome) Marie-France latroupuscule@riseup.net
vient de se “marier” (on a vu les photos), avec le groupe de clown L’envol !
Théâtre du Potimarron (Strasbourg) Jacqueline et Jean-Mi contact@theatrepotimarron.com
Folies passagères (Toulouse) Marilableu et Suzanne avisdepas.sage@gmail.com
sur le sexisme, un TF en solo pour les enfants
Ficelle (Clermont Ferrand etc…) Noémie et Annabelle ficelleetcompagnie@netcourrier.com
travail autour de la transmission en milieu agricole et des questions que cela pose.
Le Reuz (Morlaix) Charlotte et Héléna lereuz.morlaix@gmail.com avec le planning familial, travil sur les violences faites aux enfants: “comment faire quand nous sommes témoins”.
À l’affût (Paris) Nour compagniealaffut@gmail.com (en cours d’adhésion) beaucoup de TF en atelier, pas en spectacle.
L’Attelage (Lorient) Cyprien et Frédérique lattelage.tf@gmail.com
nous travaillons sur la santé avec les patients ET les soignants
Naje (Paris et France entière) Fabienne, Farida et Fatima compagnienaje92@gmail.com
et JF Martel, secrétaire du réseau, jf.martel@orange.fr (ancien de T’OP !)

Le week-end est animé (bravo et merci !) par Héléna (Le Reuz) et Nour (A l’affût). D’autre part, pour chaque demi-journée, une personne différente prend des notes, une autre veille au temps, une autre encore à la circulation équilibrée de la parole. On alterne aussi les moments à l’intérieur et à l’extérieur, les petits groupes et le grand groupe.

UNE NOUVELLE TECHNIQUE INTROSPECTIVE
“nos besoins cachés”
animée par Noémie de Ficelle. Ce travail est encore en élaboration. Nous avons pratiqué cette technique tous ensemble avec plaisir, concentration et… rires !
Description https://www.reseau-to.fr/site/?p=7029
voir aussi un témoignage vécu de cette tehnique: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7031

JEU AVEC PERSONNAGES : LA LIGNE DES PRIVILEGES
Hélèna nous distribue des rôles, chacun·e reçoit un petit papier.
Récit: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7025
Héléna va ensuite énoncer des phrases l’une après l’autre. Si une assertion nous concerne, on avance d’un pas, si non, on reste là où l’on est… A la fin, on discute ! Passionnant. On est en extérieur. Dansune autre version de cet exercice on demande aux personnes de se positionner avec leur propre identité: https://www.fedelima.org/docs/RAFFUT2018/METHODO.MARCHE.DES.PRIVILEGES.pdf

DISCUTER ET JOUER EN TO NOS PROPRES PROBLEMES
Problèmes rencontrés en animation ou en spectacle, sur la question du genre, du sexisme ou autre…
3 groupes créent leur scènes. Nous présentons à tou·te·s et faisons forum.

– 1ère scène : Une joker sur une scène de sexisme (le TF “main aux fesses”) est confrontée à un homme dans le public qui ne l’écoute pas et justifie l’oppression, l’amplifie, il est en solidarité avec les oppresseurs. Elle demande du soutien à son collègue, qui est un homme et dont la parole est tout de suite entendue par l’homme sexiste.

– 2e scène : Une conseillère Mission Locale accompagne les jeunes lors d’un atelier TO. Elle intervient régulièrement pour amener des choses “hors” journée TO, répond en premier aux questions, elle monopolise l’attention et dévalorise régulièrement les jeunes. Ne respecte pas les règles, remet en question la pratique de l’animatrice comédienne TO. Moralise au lieu d’accepter le cadre de non jugement mis en place, infantilise les jeunes aussi.

– 3e scène : Suite à un atelier théorique de lutte contre le patriarcat, un groupe d’hommes pratique le TO pour mettre en pratique leur problématique. Exemple, ils mettent en scène des hommes qui ont des propos sexistes, ils cherchent des pistes: “comment les hommes peuvent réagir pour être en soutien des femmes”. Ils jouent la scène. Les comédiens sont mal à l’aise de jouer des oppresseurs sexistes et ne veulent plus être comédiens ! Le copain « animateur » est lui aussi très mal à l’aise.

DEUX SPECTACLES AU COURS DE LA RENCONTRE;
samedi soir: Théâtre Forum “Et si on rejouait l’histoire” TF antisexiste pour enfants, en solo.
Par Marilableu. Contact, présentation: avisdepas.sage@gmail.com
dimanche aprés-midi: musiques et textes chantés, sur la Commune.
Par Jean-Mi et Jacqueline contact@theatrepotimarron.com

QUESTIONS SUR NOTRE PRATIQUE
notées au fur et à mesure sur le mur “à discuter plus tard”discutées enfin de week-end.

Analyse de la pratique: L’Attelage proposera une rencontre, pour des séances de 2h de visio. OK
Ensuite, trois sous-groupes:
1) Les traumatismes des participants aux ateliers
Questionnements autour des termes : partir en vrille / troubles psychiques / traumatismes,
puis nous échangeons à partir de situations vécues. D’abord récit un échec:
je me suis fait “prendre par surprise”.
Dans un atelier découverte de 3h, un des sous-groupes choisit le récit d’un jeune homme violé à l’âge de 5 ans. Le sous-groupe dit: “on a voulu l’histoire la plus dure”… Pris par surprise je ne peux arrêter la personne qui a été choisie. Le groupe joue la scène, mais… le public est sous le choc. (Héléna: voir le site de Murielle Salmona “Mémoire Traumatique et Victimologie” sur les conséquences des violences, notamment celles subies dans l’enfance.
Stratégies proposées par le sous-groupe:
– le joker peut aussi poser ses propres limites “je me sens pas de mettre ça en scène”
-”je ne suis pas psychologue ni psychanalyste je ne saurais pas t’accompagner sur ce terrain”
– Demander: est-ce que tu te sens prêt·e à faire ça ? A aller jusqu’au bout de la scène?
– Tout au long du processus, vérifier auprès de la personne, que c’est OK de continuer
– mémo: toujours poser les objectifs, dire que les émotions peuvent arriver, rappeler les règles.
– Le groupe est-il OK pour recevoir l’histoire ? Offrir la possibilité de ne pas jouer (ni regarder).
– En spectacle, avoir un joker sur scène, un autre dans la salle pour repérer et venir en soutien aux personnes du public qui en auraient besoin, en inciter d’autres à intervenir… C’est ce que font Serge et Jean-Pierre du groupe TO de Cherbourg, qui travaillent beaucoup sur la santé mentale. Contact: Serge Saccon 06 50 32 35 18 sergesaccon@live.fr
– Bien demander à la personne “quelle est la question que tu veux poser au public? “
Certains recommandent à ce sujet deux BD de Steeve Hainez “Le trauma, quelle chose étrange” et “La douleur quelle chose étrange”. Voir : “Premiers secours en santé mentale” une formation proposée par la région Bretagne aux professionnel.le.s et bénévoles intervenants auprès des jeunes).

Autre récit (réussi !) dans un stage, une jeune femme raconte, elle a été violée il ya dix ans, par son cousin. Elle veut en faire un théâtre forum. Discussion avec elle sur la question qu’elle veut poser. En gros, c’est “vais-je porter plainte maintenant ? les animateurs renvoient au lendemain et lui proposent une technique introspective: Le futur qu’on craint”. C’est OK pour elle et pour le groupe aussi.

2) Nos besoins de supervision
C’est un besoin exprimé par certain·es. Que pourrait-on mettre en place à distance ?
-Envoyer un mail à tout le réseau si on le sent bien, OU cibler la personne à qui on aimerait demander un coup de main. (voir les coordonnées sur le site, page “membres”, rubrique liste).
-peut-on identifier les personnes qui seraient volontaires ?
– on pourrait aussi former des binômes, ou une chaine d’entraide, avec des RV réguliers en visio ?

3) quelqu’un entend des voix: comment mettre en scène sa problématique ? La personne dit “je ne m’entends plus, je veux qu’elles se taisent”
Proposition: mettre en scène des moments concrets, réels, où elle vit douloureusement la situation. Par exemple en famille ou à l’école, avec les autres qui essayent de l’aider. c’est eux qu’on pourrait alors remplacer. Voir l’association : les entendeurs de voix. (référence?)

REFLEXION SUR LE RESEAU: LES ADHESIONS modalités, critèresLecture, discussions par groupes de 3 du texte existant, mise en commun, et suite le lendemain.
Aprés la rencontre, l’équipe d’organisation propose un texte à valider.  lire ci-dessous l’ancien et le nouveau texte: https://www.reseau-to.fr/site/?p=6651

Le contenu de nos échanges:
-Prendre le temps pour l’accueil et l’arrivée des nouveaux dans le réseau.
-Dans le processus d’adhésion, ne pas mettre d’ordre chronologique des démarches
-Le réseau n’est pas l’endroit où on découvre le théatre de l’opprimé.
-Validons les adhésions une fois par an en AG.
-Faut-il ajouter un droit de véto à l’adhésion d’un nouveau groupe ? (Non consensuel).
-Continuer le travail d’écriture inclusive du texte sur les adhésions
-La partie “aller voir le travail” pourrait être perçu comme une forme “d’examen à passer”.
-Faut-il ajouter aux conditions d’adhésion: “lutter contre les oppressions à l’intérieur des compagnies et à l’intérieur du réseau” ? Comment le réseau s’emparerait-il de cette question?
– Non, plutôt amorcer cette question par une mention dans les statuts ou la charte.
-Qui veut réfléchir sur la lutte contre ces oppressions, internes aux groupes et au réseau ?
-Envisager des modalités d’accompagnement des conflits ?
-Comment suivre le fonctionnement réel des groupes, au-delà des valeurs ?
-Regarder la charte de plus près, la travailler, elle concerne aussi la question des adhésions
-Préciser quel est l’engagement mutuel entre les adhérent.es et le réseau
-La rencontre réelle est importante, ne pas utiliser la visio comme alternative.
-Une personne physique peut-elle adhérer? Pour nos statuts les adhérents sont des groupes.
Une personne seule, sans association, ne peut adhérer. La question se pose lorsqu’une personne souhaite rester dans le réseau, alors qu’elle quitte un groupe ou que son groupe disparait.
Deuxième échange:
>
Ce qui ressort : il y a besoin de se laisser du TEMPS. D’abord une première prise de contact, venir à un AG, à une rencontre, puis on en discute, cas pas cas, voir s’il y a de la fluidité, s’il n’y en a pas, un espace de débat collectif peut être mis en place (avec ou sans le groupe) pour voir si ça semble ok pour tout le monde… Prenons le temps de la rencontre approfondie.
> la question “d’aller voir” le travail du groupe qui veut adhérer peut être perçu comme trop jugeant … (peut-être on ne le met pas).
> ce texte doit être simple, il s’adresse aux nouveaux.elles arrivant.es. Les détails sur les valeurs, les résolutions de conflit, l’exclusion, etc… sont à développer, mais dans la charte.

LA COTISATION: Elle est librement fixée par chaque groupe. La base proposée est de 300€ par groupe et par an. (concrètement: de 50 à 750 jusque là).
Celleux qui ont les moyens paient plus, celleux qui ont moins les moyens payent moins. Mais comment se repérer ? Pourrait-on mettre en place un mini-barème indicatif, sur le mode déclaratif, sans contrôle, genre: 0,5% du revenu de la Cie? On pourrait écrire par exemple cotisation : en fonction des revenus du groupe. Mais aussi, pour les groupes bénévoles, fonction des revenus de ses membres.

REFLEXIONS SUR LE RESEAU: PROJETS, FONCTIONNEMENT5 thèmes. N°6: adhésion, voir + haut). technique de la circulation de table en table, dite du world café

1) vers un projet collectif du réseau ?
Revient l’idée de faire un festival ? Mais nous n’avons l’énergie disponible.
-Plutôt développer les temps de rencontres, pour faire ensemble. Avec plus de temps ensemble ou plus de personnes de chaque groupe.
>Mais aussi valoriser ce qu’on fait déjà, et c’est un gros travail !
-ex: le “labo sur les techniques de travail introspectif en spectacle” proposé par Si les sardines qui invitent les groupes du réseau (26-27-28 nov),
-ex: l’analyse de pratique initiée par l’Attelage... (série de 2h en visio)

2) les voyages au sein du réseau

-Les voyages en commun pour aller chez les un.e.s et les autres… freins: le coût et le sens.
-Nous souhaitons plutôt valoriser les contacts au sein du réseau et favoriser les collaborations:
par exemple faire de la co-intervention sur un événement qui s’y prête, faire venir un.e intervenant.e d’un autre groupe sur un projet particulier, ou en observateur.ice, organiser un “labo” ou une résidence sur un sujet travaillé transversalement par d’autres groupes du réseau, proposer un stage…

> Conclusion: pas de financement si c’est juste “aller voir” une production d’un autre groupe. S’il y a une construction commune, la question se pose. Il s’agira alors de trouver des financements.

3) Le site internet
– C’est actuellement notre vitrine. Malgré les achats de noms de domaines, il est insuffisamment présent dans les moteurs de recherche.
Nous aimerions que tous les sites des groupes fassent apparaitre un hyperlien vers le site du réseau pour augmenter sa visibilité: un “backlink”. JF est chargé d’envoyer explications et tutoriel. voir: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7024
– Le mot de passe de la page réservée aux membres est ré-envoyé régulièrement dans les “ACTU du réseau”. Rappel de ce mdp: 77participants

4) La gouvernance
> comment renouveler le Bureau du réseau ? (rappel: nous n’avons pas de CA, mais une AG et un Bureau composé (a minima) de 4 personnes venues de 3 groupes différents.
> élections par tirage au sort ? ou “élections sans candidat”?
> on évoque la création d’un poste salarié “animateur.ice du réseau” (mais pourquoi? Et qui serait concrètement employeur ? (le bureau, le ou la présidente? Réfléchir…)
>
les statuts prévoient qu’au bout de n relances de cotisations ou d’appels à participer, un groupe peut ne plus faire partie du réseau… (à préciser)

Clarifier les rôles du bureau. Voir le texte du bureau actuel: https://www.reseau-to.fr/site/?p=5452

– Certains portent beaucoup, “faudrait que ça tourne” ! Qui en a envie ? Notamment:
d’ici la prochaine AG, que quelqu’un.e se propose pour la trésorerie (Fatima le.la formera)
Le secrétaire (jf) a besoin de relais. L’actualisation et la maintenance du site peuvent être partagées, quelqu’un·e pourrait s’occuper de la page agenda, un·e autre de la page contact, etc. Qui se propose?
Qui peut succéder à Philippe pour la page agenda ? (Marie-France peut-être ? Aude contacte Chris-tophe qui saurait peut-être mettre en lien les pages agendas et calendrier, évitant un double travail.

5) Les nouveaux dans le réseau
on est toujours le.la nouveau.elle de quelqu’un.e !
– prendre soin de ces accueils de nouveaux, raconter l’histoire du réseau T.O.?
– Comment on pourrait clarifier les rôles, d’une instance qui serait en charge de :
l’accueil / l’écoute des problèmes/ la répartition du temps en rencontre / la résolutions des conflits/…
– Sur la question de l’intégration ou non d’un nouveau groupe: voir le travail sur les adhésions.
Moyens financiers
Nous avons décidé, d’annuler la cotisation de 2020, sur proposition du bureau, motif: pas derencontres en 2020. Les groupes qui ont cotisé en 20 ne cotisent pas 2021. (covid-party youpi)
Deux idées surgissent pour financer l’analyse de la pratique, les travaux en commun…
– faire une demande de FDVA (Fond Développement Vie Associative)
– faire une demande de fond de formation, (CPF) mais il faut engager une boite de formation extérieure

La prochaine rencontre du réseau
Nous décidons de revenir cette fois encore à Loguivy Plougras, au printemps !
Quand ? Les idées fusent. Pendant que les sardines du désert sont en France ? Au début ou à la fin des vacances de printemps des 3 zones ? le grand week-end de l’ascension ? Notons que certains groupes travaillent davantage le week-end ! ???…. Ouf Marilableu lance un framadate. Décision 18 octobre. QUI prépare et anime ? Cyprien (l’attelage), Marie France (La troupuscule) et Jean François (Et Toc !) sont partant·e·s. Mais: incertain·e·s de leurs disponibilités, ils sont co-responsables de s’assurer qu’il y ait une équipe pour les prochaines rencontres.
Synthèse des notes prises par les volontaires tout au long du week-end, regroupement et relecture Héléna, mise en forme JF, relecture et validation par l’équipe de préparation.