Ci-dessous:
1) QUI était là et nouvelles des groupes
2) technique introspective des besoins cachés
3) exercice de la ligne des privilèges
4) échanges et théâtre forum sur nos pratiques
5) fonctionnement du réseau:
-le processus d’adhésion,
-les projets du réseau
Les 18 /19 septembre 2021, nous étions 20 personnes venues de 11 groupes, à Loguivy Plougras chez Les Sardines. Le week-end est animé (bravo et merci !) par Héléna (Le Reuz) et Nour (A l’affût). Chaque demi-journée, une personne différente prend des notes, une autre veille au temps, une autre encore à la circulation équilibrée de la parole. On alterne aussi les moments à l’intérieur et à l’extérieur, les petits groupes et le grand groupe. Pendant 2 journées et une soirée, nous avons:
– pratiqué des jeux et deux TECHNIQUES,
– partagé et JOUé EN FORUM nos propres difficultés,
– vu deux spectacles, et travaillé sur notre FONCTIONNEMENT !
Mais d’abord: Liste des participants, avec, pour les groupes arrivés tôt, une phrase sur leur actualité.
Et Toc ! (Limousin) Jean-François et Quentin toctoctoc@riseup.net
sur le contexte des agressions en soirée, nous pratiquons “Le RING” Les personnes choisissent les situations à vivre et sont accompagnées après notre scène de TF. Nous proposons aussi un travail entre mecs cis sur les manières d’expérimenter la désolidarisationmasculine.
Si les sardines avaient des ailes (Bretagne et France) Delphine et Aude silasada@lilo.org
travail en lien avec d’autres groupes. Volonté d’inclure le clown social au TO.
La Troupuscule (Drome) Marie-France latroupuscule@riseup.net
vient de se “marier” (on a vu les photos), avec le groupe de clown L’envol !
Théâtre du Potimarron (Strasbourg) Jacqueline et Jean-Mi contact@theatrepotimarron.com
Folies passagères (Toulouse) Marilableu et Suzanne avisdepas.sage@gmail.com
sur le sexisme, un TF en solo pour les enfants
Ficelle (Clermont Ferrand etc…) Noémie et Annabelle ficelleetcompagnie@netcourrier.com
travail autour de la transmission en milieu agricole et des questions que cela pose.
Le Reuz (Morlaix) Charlotte et Héléna lereuz.morlaix@gmail.com avec le planning familial, travil sur les violences faites aux enfants: “comment faire quand nous sommes témoins”.
À l’affût (Paris) Nour compagniealaffut@gmail.com (en cours d’adhésion) beaucoup de TF en atelier, pas en spectacle.
L’Attelage (Lorient) Cyprien et Frédérique lattelage.tf@gmail.com
nous travaillons sur la santé avec les patients ET les soignants
Naje (Paris et France entière) Fabienne, Farida et Fatima compagnienaje92@gmail.com
et JF Martel, secrétaire du réseau, jf.martel@orange.fr (ancien de T’OP !)
Le week-end est animé (bravo et merci !) par Héléna (Le Reuz) et Nour (A l’affût). D’autre part, pour chaque demi-journée, une personne différente prend des notes, une autre veille au temps, une autre encore à la circulation équilibrée de la parole. On alterne aussi les moments à l’intérieur et à l’extérieur, les petits groupes et le grand groupe.
UNE NOUVELLE TECHNIQUE INTROSPECTIVE
“nos besoins cachés” animée par Noémie de Ficelle. Ce travail est encore en élaboration. Nous avons pratiqué cette technique tous ensemble avec plaisir, concentration et… rires !
Description https://www.reseau-to.fr/site/?p=7029
voir aussi un témoignage vécu de cette tehnique: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7031
JEU AVEC PERSONNAGES : LA LIGNE DES PRIVILEGES
Hélèna nous distribue des rôles, chacun·e reçoit un petit papier.
Récit: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7025
Héléna va ensuite énoncer des phrases l’une après l’autre. Si une assertion nous concerne, on avance d’un pas, si non, on reste là où l’on est… A la fin, on discute ! Passionnant. On est en extérieur. Dansune autre version de cet exercice on demande aux personnes de se positionner avec leur propre identité: https://www.fedelima.org/docs/RAFFUT2018/METHODO.MARCHE.DES.PRIVILEGES.pdf
DISCUTER ET JOUER EN TO NOS PROPRES PROBLEMES
Problèmes rencontrés en animation ou en spectacle, sur la question du genre, du sexisme ou autre…
3 groupes créent leur scènes. Nous présentons à tou·te·s et faisons forum.
– 1ère scène : Une joker sur une scène de sexisme (le TF “main aux fesses”) est confrontée à un homme dans le public qui ne l’écoute pas et justifie l’oppression, l’amplifie, il est en solidarité avec les oppresseurs. Elle demande du soutien à son collègue, qui est un homme et dont la parole est tout de suite entendue par l’homme sexiste.
– 2e scène : Une conseillère Mission Locale accompagne les jeunes lors d’un atelier TO. Elle intervient régulièrement pour amener des choses “hors” journée TO, répond en premier aux questions, elle monopolise l’attention et dévalorise régulièrement les jeunes. Ne respecte pas les règles, remet en question la pratique de l’animatrice comédienne TO. Moralise au lieu d’accepter le cadre de non jugement mis en place, infantilise les jeunes aussi.
– 3e scène : Suite à un atelier théorique de lutte contre le patriarcat, un groupe d’hommes pratique le TO pour mettre en pratique leur problématique. Exemple, ils mettent en scène des hommes qui ont des propos sexistes, ils cherchent des pistes: “comment les hommes peuvent réagir pour être en soutien des femmes”. Ils jouent la scène. Les comédiens sont mal à l’aise de jouer des oppresseurs sexistes et ne veulent plus être comédiens ! Le copain « animateur » est lui aussi très mal à l’aise.
DEUX SPECTACLES AU COURS DE LA RENCONTRE;
samedi soir: Théâtre Forum “Et si on rejouait l’histoire” TF antisexiste pour enfants, en solo.
Par Marilableu. Contact, présentation: avisdepas.sage@gmail.com
dimanche aprés-midi: musiques et textes chantés, sur la Commune.
Par Jean-Mi et Jacqueline contact@theatrepotimarron.com
QUESTIONS SUR NOTRE PRATIQUE
notées au fur et à mesure sur le mur “à discuter plus tard”discutées enfin de week-end.
Analyse de la pratique: L’Attelage proposera une rencontre, pour des séances de 2h de visio. OK
Ensuite, trois sous-groupes:
1) Les traumatismes des participants aux ateliers
Questionnements autour des termes : partir en vrille / troubles psychiques / traumatismes,
puis nous échangeons à partir de situations vécues. D’abord récit un échec:
je me suis fait “prendre par surprise”.
Dans un atelier découverte de 3h, un des sous-groupes choisit le récit d’un jeune homme violé à l’âge de 5 ans. Le sous-groupe dit: “on a voulu l’histoire la plus dure”… Pris par surprise je ne peux arrêter la personne qui a été choisie. Le groupe joue la scène, mais… le public est sous le choc. (Héléna: voir le site de Murielle Salmona “Mémoire Traumatique et Victimologie” sur les conséquences des violences, notamment celles subies dans l’enfance.
Stratégies proposées par le sous-groupe:
– le joker peut aussi poser ses propres limites “je me sens pas de mettre ça en scène”
-”je ne suis pas psychologue ni psychanalyste je ne saurais pas t’accompagner sur ce terrain”
– Demander: est-ce que tu te sens prêt·e à faire ça ? A aller jusqu’au bout de la scène?
– Tout au long du processus, vérifier auprès de la personne, que c’est OK de continuer
– mémo: toujours poser les objectifs, dire que les émotions peuvent arriver, rappeler les règles.
– Le groupe est-il OK pour recevoir l’histoire ? Offrir la possibilité de ne pas jouer (ni regarder).
– En spectacle, avoir un joker sur scène, un autre dans la salle pour repérer et venir en soutien aux personnes du public qui en auraient besoin, en inciter d’autres à intervenir… C’est ce que font Serge et Jean-Pierre du groupe TO de Cherbourg, qui travaillent beaucoup sur la santé mentale. Contact: Serge Saccon 06 50 32 35 18 sergesaccon@live.fr
– Bien demander à la personne “quelle est la question que tu veux poser au public? “
Certains recommandent à ce sujet deux BD de Steeve Hainez “Le trauma, quelle chose étrange” et “La douleur quelle chose étrange”. Voir : “Premiers secours en santé mentale” une formation proposée par la région Bretagne aux professionnel.le.s et bénévoles intervenants auprès des jeunes).
Autre récit (réussi !) dans un stage, une jeune femme raconte, elle a été violée il ya dix ans, par son cousin. Elle veut en faire un théâtre forum. Discussion avec elle sur la question qu’elle veut poser. En gros, c’est “vais-je porter plainte maintenant ? les animateurs renvoient au lendemain et lui proposent une technique introspective: Le futur qu’on craint”. C’est OK pour elle et pour le groupe aussi.
2) Nos besoins de supervision
C’est un besoin exprimé par certain·es. Que pourrait-on mettre en place à distance ?
-Envoyer un mail à tout le réseau si on le sent bien, OU cibler la personne à qui on aimerait demander un coup de main. (voir les coordonnées sur le site, page “membres”, rubrique liste).
-peut-on identifier les personnes qui seraient volontaires ?
– on pourrait aussi former des binômes, ou une chaine d’entraide, avec des RV réguliers en visio ?
3) quelqu’un entend des voix: comment mettre en scène sa problématique ? La personne dit “je ne m’entends plus, je veux qu’elles se taisent”
Proposition: mettre en scène des moments concrets, réels, où elle vit douloureusement la situation. Par exemple en famille ou à l’école, avec les autres qui essayent de l’aider. c’est eux qu’on pourrait alors remplacer. Voir l’association : les entendeurs de voix. (référence?)
REFLEXION SUR LE RESEAU: LES ADHESIONS modalités, critèresLecture, discussions par groupes de 3 du texte existant, mise en commun, et suite le lendemain.
Aprés la rencontre, l’équipe d’organisation propose un texte à valider. lire ci-dessous l’ancien et le nouveau texte: https://www.reseau-to.fr/site/?p=6651
Le contenu de nos échanges:
-Prendre le temps pour l’accueil et l’arrivée des nouveaux dans le réseau.
-Dans le processus d’adhésion, ne pas mettre d’ordre chronologique des démarches
-Le réseau n’est pas l’endroit où on découvre le théatre de l’opprimé.
-Validons les adhésions une fois par an en AG.
-Faut-il ajouter un droit de véto à l’adhésion d’un nouveau groupe ? (Non consensuel).
-Continuer le travail d’écriture inclusive du texte sur les adhésions
-La partie “aller voir le travail” pourrait être perçu comme une forme “d’examen à passer”.
-Faut-il ajouter aux conditions d’adhésion: “lutter contre les oppressions à l’intérieur des compagnies et à l’intérieur du réseau” ? Comment le réseau s’emparerait-il de cette question?
– Non, plutôt amorcer cette question par une mention dans les statuts ou la charte.
-Qui veut réfléchir sur la lutte contre ces oppressions, internes aux groupes et au réseau ?
-Envisager des modalités d’accompagnement des conflits ?
-Comment suivre le fonctionnement réel des groupes, au-delà des valeurs ?
-Regarder la charte de plus près, la travailler, elle concerne aussi la question des adhésions
-Préciser quel est l’engagement mutuel entre les adhérent.es et le réseau
-La rencontre réelle est importante, ne pas utiliser la visio comme alternative.
-Une personne physique peut-elle adhérer? Pour nos statuts les adhérents sont des groupes.
Une personne seule, sans association, ne peut adhérer. La question se pose lorsqu’une personne souhaite rester dans le réseau, alors qu’elle quitte un groupe ou que son groupe disparait.
Deuxième échange:
> Ce qui ressort : il y a besoin de se laisser du TEMPS. D’abord une première prise de contact, venir à un AG, à une rencontre, puis on en discute, cas pas cas, voir s’il y a de la fluidité, s’il n’y en a pas, un espace de débat collectif peut être mis en place (avec ou sans le groupe) pour voir si ça semble ok pour tout le monde… Prenons le temps de la rencontre approfondie.
> la question “d’aller voir” le travail du groupe qui veut adhérer peut être perçu comme trop jugeant … (peut-être on ne le met pas).
> ce texte doit être simple, il s’adresse aux nouveaux.elles arrivant.es. Les détails sur les valeurs, les résolutions de conflit, l’exclusion, etc… sont à développer, mais dans la charte.
LA COTISATION: Elle est librement fixée par chaque groupe. La base proposée est de 300€ par groupe et par an. (concrètement: de 50 à 750 jusque là).
Celleux qui ont les moyens paient plus, celleux qui ont moins les moyens payent moins. Mais comment se repérer ? Pourrait-on mettre en place un mini-barème indicatif, sur le mode déclaratif, sans contrôle, genre: 0,5% du revenu de la Cie? On pourrait écrire par exemple cotisation : en fonction des revenus du groupe. Mais aussi, pour les groupes bénévoles, fonction des revenus de ses membres.
REFLEXIONS SUR LE RESEAU: PROJETS, FONCTIONNEMENT5 thèmes. N°6: adhésion, voir + haut). technique de la circulation de table en table, dite du world café
1) vers un projet collectif du réseau ?
Revient l’idée de faire un festival ? Mais nous n’avons l’énergie disponible.
-Plutôt développer les temps de rencontres, pour faire ensemble. Avec plus de temps ensemble ou plus de personnes de chaque groupe.
>Mais aussi valoriser ce qu’on fait déjà, et c’est un gros travail !
-ex: le “labo sur les techniques de travail introspectif en spectacle” proposé par Si les sardines qui invitent les groupes du réseau (26-27-28 nov),
-ex: l’analyse de pratique initiée par l’Attelage... (série de 2h en visio)
2) les voyages au sein du réseau
-Les voyages en commun pour aller chez les un.e.s et les autres… freins: le coût et le sens.
-Nous souhaitons plutôt valoriser les contacts au sein du réseau et favoriser les collaborations:
par exemple faire de la co-intervention sur un événement qui s’y prête, faire venir un.e intervenant.e d’un autre groupe sur un projet particulier, ou en observateur.ice, organiser un “labo” ou une résidence sur un sujet travaillé transversalement par d’autres groupes du réseau, proposer un stage…
> Conclusion: pas de financement si c’est juste “aller voir” une production d’un autre groupe. S’il y a une construction commune, la question se pose. Il s’agira alors de trouver des financements.
3) Le site internet
– C’est actuellement notre vitrine. Malgré les achats de noms de domaines, il est insuffisamment présent dans les moteurs de recherche.
– Nous aimerions que tous les sites des groupes fassent apparaitre un hyperlien vers le site du réseau pour augmenter sa visibilité: un “backlink”. JF est chargé d’envoyer explications et tutoriel. voir: https://www.reseau-to.fr/site/?p=7024
– Le mot de passe de la page réservée aux membres est ré-envoyé régulièrement dans les “ACTU du réseau”. Rappel de ce mdp: 77participants
4) La gouvernance
> comment renouveler le Bureau du réseau ? (rappel: nous n’avons pas de CA, mais une AG et un Bureau composé (a minima) de 4 personnes venues de 3 groupes différents.
> élections par tirage au sort ? ou “élections sans candidat”?
> on évoque la création d’un poste salarié “animateur.ice du réseau” (mais pourquoi? Et qui serait concrètement employeur ? (le bureau, le ou la présidente? Réfléchir…)
> les statuts prévoient qu’au bout de n relances de cotisations ou d’appels à participer, un groupe peut ne plus faire partie du réseau… (à préciser)
Clarifier les rôles du bureau. Voir le texte du bureau actuel: https://www.reseau-to.fr/site/?p=5452
– Certains portent beaucoup, “faudrait que ça tourne” ! Qui en a envie ? Notamment:
– d’ici la prochaine AG, que quelqu’un.e se propose pour la trésorerie (Fatima le.la formera)
– Le secrétaire (jf) a besoin de relais. L’actualisation et la maintenance du site peuvent être partagées, quelqu’un·e pourrait s’occuper de la page agenda, un·e autre de la page contact, etc. Qui se propose?
– Qui peut succéder à Philippe pour la page agenda ? (Marie-France peut-être ? Aude contacte Chris-tophe qui saurait peut-être mettre en lien les pages agendas et calendrier, évitant un double travail.
5) Les nouveaux dans le réseau
– on est toujours le.la nouveau.elle de quelqu’un.e !
– prendre soin de ces accueils de nouveaux, raconter l’histoire du réseau T.O.?
– Comment on pourrait clarifier les rôles, d’une instance qui serait en charge de :
l’accueil / l’écoute des problèmes/ la répartition du temps en rencontre / la résolutions des conflits/…
– Sur la question de l’intégration ou non d’un nouveau groupe: voir le travail sur les adhésions.
Moyens financiers
Nous avons décidé, d’annuler la cotisation de 2020, sur proposition du bureau, motif: pas derencontres en 2020. Les groupes qui ont cotisé en 20 ne cotisent pas 2021. (covid-party youpi)
Deux idées surgissent pour financer l’analyse de la pratique, les travaux en commun…
– faire une demande de FDVA (Fond Développement Vie Associative)
– faire une demande de fond de formation, (CPF) mais il faut engager une boite de formation extérieure
La prochaine rencontre du réseau
Nous décidons de revenir cette fois encore à Loguivy Plougras, au printemps !
Quand ? Les idées fusent. Pendant que les sardines du désert sont en France ? Au début ou à la fin des vacances de printemps des 3 zones ? le grand week-end de l’ascension ? Notons que certains groupes travaillent davantage le week-end ! ???…. Ouf Marilableu lance un framadate. Décision 18 octobre. QUI prépare et anime ? Cyprien (l’attelage), Marie France (La troupuscule) et Jean François (Et Toc !) sont partant·e·s. Mais: incertain·e·s de leurs disponibilités, ils sont co-responsables de s’assurer qu’il y ait une équipe pour les prochaines rencontres.
Synthèse des notes prises par les volontaires tout au long du week-end, regroupement et relecture Héléna, mise en forme JF, relecture et validation par l’équipe de préparation.