rencontre N°13 de nov 19 Partie 1: nouvelles, idées, échanges, décisions.

13ème RENCONTRE DU RESEAU TO, 9,10,11 nov 2019 partie 1

nouvelles des 15 groupes présents, discussions sur le Site et la Liste, DECISIONS, et idées diverses, ECHANGES : faire du TO avec des travailleurs sociaux et des précaires.

A) Présentations des 15 groupes TO présents

1) Groupe Le Reuz. (Bretagne) Héléna ; lereuz.morlaix@gmail.com

Nous étions cinq dans notre association, aujourd’hui nous sommes quatre. Nous avions mis nos activités au Reuz en sommeil au profit de notre investissement au Planning Familial. Nous revenons vers le Reuz notamment pour du théâtre de l’opprimé.e sur les questions de parentalités. Avec ce point de vigilance: comment avec des groupes d’adultes éviter « d’entrainer l’oppresseur » (en considérant la domination adulte sur les enfants)…

notes de Camille, relues par Héléna.


2) Miss Griff (région parisienne) Nicole, missgriffassociation@hotmail.com

Surtout des actions militantes pour le moment.

– Atelier TO en partenariat avec PARIS D’EXIL (jeunes mineurs étrangers) ouvert cependant à toutes personnes.

– Journée prévue auprès des réfugiés avec papier qui font un Service Civique : journée d’atelier TO « à quoi ça leur sert pour l’avenir ».

– Stages TO en formation pro (3 ou 4 interventions dans l’année) :  mais peu de monde. La lourdeur administrative amenée par la réforme de la formation et le fait qu’il va maintenant falloir payer les boites d’évaluation, vont sans doute me faire arrêter la formation professionnelle. Je continuerai avec ateliers et stages, si possible évidemment.

Mon réseau partenarial est fragile et constitué surtout de structures sans argent (mon activité dépend donc de subventions).

Epuisée de ne faire que de l’administration, du contact et de la recherche de sous, je pense que je ne peux plus travailler seule, je crains donc pour Miss Griff en termes d’une activité professionnelle rémunérable.

Notes de Camille, relues par Nicole.


3) Groupe Le Potimarron (Strasbourg)Jacqueline, jean Mi,contact@theatrepotimarron.com

L’atelier hebdomadaire : 3 heures tous les mardis soir dans un café culturel, structure coopérative créée par des amis et dont nous sommes partie prenante Les personnes qui viennent à l’atelier sont dans l’ensemble engagées socialement (travailleuse sociale CGT ; avocate aux prud’hommes pour la GCT, prof d’histoire militant FSU et au « Collectif justice et libertés lutte contre l’extrème droite », etc… Nous sommes une dizaine, et avons déjà produit 3 théâtre forums à partir des histoires du groupe.

. ..dont le spectacle sur le GCO, en solidarité avec le collectif « GCO Non Merci » Grand Contournement Urbain, un tronçon d’autoroute, couloir à camions qui va détruire 300 hectares des meilleures terres d’Europe…

Nous venons de terminer la tournée de «L’humain d’abord » qui a fait le tour des centres sociaux culturels des quartiers populaires de l’agglomération. Des scènes de discriminations : culture-origine – apparence ; – travail de seniors-migrants…

Nous venons de mettre en chantier la 4ème création :
-La politique migratoire, en coopération avec la CIMADE
– le burn out d’un travailleur social
– le cotoiement des terres d’un agriculteur bio et d’un agriculteur utilisant des pesticides, en coopération avec La Confédération Paysanne
 – le nucléaire, avec un chercheur physicien engagé dans le combat antinucléaire…

Nos ateliers spectacles en collège et lycée

-Un TF crée par les collégiens lors de la semaine de lutte contre le harcèlement.

-2 spectacles en lycée professionnel, créés avec les histoires vécues par les jeunes : violences familiales, une femme portant foulard interdite d’accès à un bus, la diversité de réactions par rapport à une femme SDF.

Un projet Théâtre-forum « éco-citoyens » à Erstein, petite agglomération bas-rhinoise, avec un lycée agricole pratiquant la permaculture et d’autres alternatives dans un jardin expérimental, plusieurs associations, le Conseil Général du bas Rhin.

Un autre atelier-spectacle de TF : composé d’adultes, (femmes et hommes), des adolescents et enfants engagés dans un projet de jardinage solidaire. Le théâtre-forum, en amont de ce projet, veut mettre en jeu et en débat le récit des richesses et des freins, racontés et improvisés par les participant.e.s. Avec aussi la création de poèmes qui ponctueront la succession des scènes de forum. Spectacle le 30/11

A partir de janvier, atelier avec des réfugiées/és à Thal-Marmoutiers, avec des migrants de camps liés au HCR et l’association France horizon. Ce projet fait suite à une marche dans le nord de l’Alsace, après la profanation de cimetières juifs et la présence de croix gammées sur les murs des mairies qui accueillent des migrants. Texte complété par Jacqueline.


4) Ficelle (Clermont Ferrand) Noémie, Annabelle, Anne. ficelleetcompagnie@netcourrier.com

Nous alllons fêter nos 10 ans d’existence ! Beaucoup d’évolutions depuis, la troupe continue de travailler avec des bénévoles, deux permanentes (nous deux) et des intermittents.

Cette année, créations de spectacles sur les inégalité hommes/femmes joués 2 fois dont une dans l’espace public (une 1ère pour l’équipe actuelle!) et un spectacle sur le thème de l’isolement social.

Nous attendons des réponses à différents appels à projet pour travailler sur :

– la parentalité avec une maison de quartier et les habitants

– le genre avec des femmes des différents quartiers de la ville de clermont

– le racisme

Un spectacle sur le handicap au travail joué une première fois pour la ville de Clermont va pouvoir être rejoué à Aurillac.
Des séances d’analyse de la pratique professionnelle avec différentes équipes (de structures médico-sociales, sociales, sanitaires) à venir dans l’année 2019/20 et des ateliers de TF avec des jeunes.

Concernant l’équipe 
Ficelle a toujours la volonté de rester ouverte aux personnes qui veulent découvrir, se tester, essayer, mettre un pied, une jambe ou entrer en immersion complète dans le théâtre forum, tout en favorisant une démarche coopérative.
Texte complété par Annabelle Vaux

5) groupe du TO de Brest Brigitte. mibrigit@numericable.fr

formé dans les années 80 à l’initiative du MFPF (Planning Familial) le groupe s’est étoffé dans les années 90 suite à une demande de la Mission Locale de Brest. Les sujets traités étaient beaucoup autour des relations filles/garçons et femmes/hommes.

Nous avons toujours été un groupe de bénévoles, issu.e.s du Planning mais nos thématiques ont évolué en fonction des demandes. En ce moment, du fait de l’implication de Brigitte auprès des Jeunes Migrants Isolés (garçons d’Afrique de l’ouest) exclus des dispositifs d’aide ou dans l’attente de reconnaissance de leur minorité, nous animons un atelier théâtre pendant les vacances scolaires. C’est parfois difficile de faire du forum mais ils ont grand besoin d’exprimer ce qu’ils vivent : attente d’aller à l’école, attente de réponses de la part du Procureur ou du Juge des enfants sur leur minorité, attente de réponses à leurs besoins (médecin, vêtements, carte de bus, etc.). Et puis c’est difficile pour eux de venir régulièrement, et à l’heure… Quand ils sont là, ils sont très présents, mais on ne sait jamais si une représentation sera possible ! Donc nous prévenons le public au dernier moment et ce sont plutôt des personnes déjà convaincues. Nous avons mené en octobre 2019 notre 4ème atelier, et autant de représentations publiques.

En janvier 2020, nous intervenons à la Maison d’Arrêt de Brest, avec la Ligue de l’Enseignement.

Texte complété par Brigitte.

6) NAJE avec Fabienne et Fatima. compagnienaje@gmail.com

Asso créée il y a 22 ans. 8 comédiens intermittents qui ne vivent que du TO. : fonctionnement avec avantages et inconvénients. Beaucoup de spectacles au répertoire, peu de subventions publiques (juste pour un seul projet), donc surtout de la vente.

Formation professionnelle :  analyse de la pratique avec outil TF sur site dans des services, et stages de la Cie ouverts à tous. 

Ateliers un peu partout avec  budgets en baisse depuis 2008, du temps en moins, des partenariats moins solides.

Chantiers de 2019 : Atelier racisme structurel et racisme blanc : comprendre comment on peut être des alliés quand on est blanc / comprendre comment fonctionne le racisme structurel. Plus chantier Best Off en partenariat avec le Secours catholique du 13eme arrondissement. 

Axe qui se développe : Le travail sur les problèmes des personnes vieillissantes : autonomie, EHPAD, personnel des établissements, vision sociale du vieillissement etc.

texte revu par Fabienne.

7) T’OP ! (Lille) Stéphane et JF toptheatredelopprime@gmail.com

15 ans d’existence, faisant suite aux 20 ans d’existence du groupe En Vie-TO.

Grosses difficultés financières, avec la baisse ou la suppression des fonds publics, mais aussi la crise du sens de notre travail : la mobilisation des groupes est très, très, difficle et se ressent du fait que les partenaires sociaux semblent moins proches de leurs publics. Des problèmes en interne aussi : est-il possible de passer d’un projet porté par une personne, à un projet collectif ? Bien sûr, des enjeux de pouvoir existent également. Enfin, la masse de travail administratif épuise la coordinatrice, alors que notre salariée « au bureau » est partie. Nous sommes actuellement trois comédiens-jokers formés, à être actifs. Nous envisageons l’arrêt de la compagnie en 2020.

Actualités : Le groupe autogéré « brisons le silence »(dit : des femmes de Douai) que nous avons créé et accompagné pendat 10 ans, sur les violences conjugales, va jouer avec Marion comme jokère le 3 décembre.

Nous avons aussi des projets avec des jeunes aux « Bois Blancs » (quartier de Lille de Stéphane et Marion) , avec bien sûr, des difficultés de mobilisation.

Notes de Camille, relecture de JF

8) Une idée dans la tête : Chérine. contact@uneideedanslatete.fr

Valentina avait prévu de venir, elle succède à Chérine, mais est clouée au lit.

?Notre public principal : les jeunes en service civique, qui font 2 jours de formation (via DDCS, formation subventionnée).

UIDT : c’est 2 salariées avec un CA de potes qui vient en réunion tous les 2 mois.

Des ateliers sur des sujets dont la pensée dominante est écrasante : utilisation de nombreux outils dont le TF.

Un spectacle créé pour la ville de Nanterre sur l’isolement des personnes n’ayant pas grandi avec internet. Naje nous a permis de profiter des compétences de Fatima. Merci le réseau !

Un atelier sur l’émancipation des femmes (subventionné mais nommé autrement)

Notes de Camille, relecture de JF

9) Les Fées Rosses (Grenoble) contact@lesfeesrosses.org
Camille et Géraldine (directrice artistique)

Nous nous nommons « Théâtre déclencheur» Du TO, du théâtre de rue, de la poésie forum, du street forum…. Depuis 10 ans, nous travaillons avec des professionnels et des amateurs. Nous avons maintenant une administratrice mutualisée avec d’autres Cies. Ouf ! Notre nouvelle création : « le grand mystère », philosophique, écologique, aborde la place de l’humain sur terre.
Nous essayons d’entrer dans le réseau culturel, dans des théâtres.

Nos théâtre-forums « les désaccordés », « gens d’ici et d’en face »

Une performance : « harcèle moi », une comédienne déguisée en homme propose aux femmes dans la rue de se faire harceler et d’essayer de se défendre.

Nous Intervenons aussi en collèges et lycées.

Notes de Camille, relecture de JF

10) Si les sardines avaient des ailes silasada@lilo.org Aude et Thaïs

Troupe de TF et de clown acteur social.

Jeune compagnie, pas encore énormément d’activités, pas de site, pas de communication ! Et toutes et tous aussi sur d’autres projets. Nous voulons avoir des mineurs dans l’association.

Nous avons accueilli au printemps pendant 8 semaines une équipe du Burkina-Faso, avec comme objectif former ces personnes, les professionnaliser, pour qu’elles fassent des petits au Burkina. Nous avons créé et joué un spectacle sur la migration avec eux. Des personnes du réseau (Ficelle, JF, Anjela…) l’ont vu. 5 Burkinabè sont venus en France, mais… 3 seulement en sont repartis !

Nous menons aussi des ateliers avec des lycéens et des profs (à St Brieuc).

Nous sommes invités à Dakar le 5 décembre sur la question de la radicalisation.

Nortes de Camille, relecture de JF

11) Allternative Théâtre (Liège) . Mathilde. alternative-theatre@live.be

Un atelier avec des migrants primo arrivant et des belges. (cf voyage dans le réseau : à Liège)

un théâtre législatif en projet avec des ados sur le bien être en institution.

Un TF professionnel sur «les cultes » en projet, avec une asso bruxelloise. D’abord, la visite de 3 lieux de cultes différents, puis un travail de TF avec des jeunes dans 11 classes différentes.

« femmes au delà des frontières (avec femmes migrantes) en projet, non financé.

Notes de Camille, revues par JF

12)- La Troupuscule, Drôme chiceline.jansen@gmail.com.

4 personnes : Anne, Cécile, Salomé et…(« X » désolée), sont venues participer aux rencontres et au réseau TO. Elles veulement partager et faire découvrir les créations de chacun(e)s, connaître les actualités et les actions des groupes. Elles ont suivi une formation au théâtre de rue, menée par Aude (du groupe Les Sardines), ont fait déjà du Théâtre Invisible devant une médiathèque, elles ont un atelier tous les 15 jours, 2 ou 3 personnes animent une séance, avec la volonté de ne pas avoir de leader, que tous puissent animer, se tester. Elles sont en « fiançailles pour un futur mariage » selon leurs termes, avec l’Envol (compagnie de clown de la Drôme, menée par MF Duflot, notre amie de NAJE) pour être plus visibles, pour plus de structuration, et joindre 2 cultures.
Notes de Camiille, relecture de JF

13) Et Toc :(Creuse et Corrèze) Briag, Léa, et… ? toctoctoc@riseup.net

Jeune groupe ! Nous sommes toutes et tous bénévoles. Nous intervenons en collège : consentement et sexisme ordinaire, harcèlement scolaire. Nous avons aussi une scène sur la charge mentale domestique des femmes. Nous avons organisé un stage clown.(mené par Aude, des Sardines) En projet : une tournée dans les bars en mars, mois de l’égalité, avec une scène sur le sexisme ordinaire.

Notes de Camille, relecture de JF

14) Marilableu Cie Folie Passagères (Toulouse) 06 79 80 33 02

venue pour la première fois à nos rencotres, aprés 10 ans de pratique professionnelle en TO, Marie travaille actuellement avec la Cie La Passante : théâtre de rue. Elle intervient en collège sur le thème de l’égalité filles-garçons dans le cadre du PLC (Parcours Laïque et Citoyen). Avec flash code + site internet (http://bit.ly/La passante) Marilableu remonte la Cie Folies Passagères (compagnie co-créé il y a 10 ans et laissée à l’abandon).

Elle vient de créer un : Spectacle de TF en solo ! facebook : Et si on rejouait l’histoire?

Principe : incarnation d’une enfant, Violette, qui se pose des tas de questions sur les questions de genre (identité, stéréotypes etc.)

Violette a trouvé des livres roses pour les filles avec des princesses qui attendent leur chevalier, et des livres bleus pour les garçons avec des chevaliers qui n’ont pas le droit d’avoir peur ni de pleurer. Elle n’est pas d’accord. Alors elle pose des questions au public et montre les autres livres conseillés par la bibliothécaire. Albums jeunesses choisis en fonction des réponses et des questionnements du public. Puis elle propose au public de plonger dans le livre choisi, de venir sur scène incarner les personnages de l’histoire. Marilableu incarne Violette, fait le joker et, grâce à un accessoire, se transforme en oppresseur principal. Quand plusieurs stratégies ont été trouvées, Violette raconte la fin du livre mis en corrélation avec les solutions proposées. A partir de 5 ans… tout public.

Prochaine date : samedi 7 décembre à Toulouse en ouverture de La Nuit des Contes, 17h au local de Reynerie Service, métro Reynerie.

Pour les prochaines versions de ce spectacle-canevas , Marilableu a envie de travailler sur le racisme puis handicap VS validisme. Pour ses autres projets de TO, elle est en recherche de comédiens, particulièrement masculins.

Revu Par Marie, relecture de JF.


15) Soufiane, actuellement à Paris, qui a travaillé au Maroc soufiane.guerraoui@gmail.com

D’abord, la situation du TO au Maroc :2 grosses compagnies (mais d’autres existent bien entendu, comme Issill à Rabat ou Ilyada à Ouled Teima près d’Agadir).

1) Le TO de Casablanca, très actif, travaille dans la rue. Il est basé dans un quartier populaire, –

– Leur recherche s’articule autour du personne du Hlaïqi, emprunté à la culture marocaine : le combiner avec celui du joker. Une sorte de mélange entre bonimenteur et joker : que les passants restent et s’impliquent, tout en faisant du théâtre.

Tous les mois, la compagnie, pour démocratiser la discipline et se développer, fait venir comédiens, improvisateurs etc…

Travail sur racisme et inclusion, femmes, transmission valeurs parents/enfants…

-Utilisation d’éléments basiques en matière de décors / scéno qui se transforment dans la saynète.
Projet : la création de la Fédération de Théâtre Social Africain pour favoriser les échanges

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=m8ht07Dp_Wg

 2) Le théâtre aquarium à Rabat, dans un quartier pauvre et populaire.

Ils sont déjà venus à Grenoble. Leurs scènes sont très abouties avec costumes, mise en scène. Ils abordent un sujet par mois, en partenariat avec une association, sur un sujet social : handicap, santé reproductive, racisme… Ils utilisent ces spectacles pour informer, donner des connaissances.

3) Soufiane Guerraoui soufiane.guerraoui@gmail.com
Venu se présenter à notre dernière rencontre, il est disponible comme comédien de théâtre forum. Il a suivi l’école Lecoq. Il a participé au Maroc à la Création d’un collectif pour une rue sans violence à l’égard des filles et des femmes. https://www.facebook.com/zankablaviolence/

Deux temps forts par ville : le zanka lab, bref film informatif : Regard d’homme vs. Regard de femme / Mannequin fille, mannequin homme : à quoi doit ressembler un homme qui ne harcèle pas / une femme pour ne pas être harcelée ? Le lendemain, le zanka théâtre : 10% des participants reviennent. Création de tableaux, d’images, à partir de témoignages. puis 1h à 1h30 de forum : notamment sur l’observation passive de la violence, les garçons ne « savent pas » qu’ils harcèlent, les filles ne nomment pas le harcèlement. Très grande participation des gens ! Tournée 2018, on y voit Soufiane joker dans la rue : https://www.youtube.com/watch?v=Fm2HEYCBBp0  

texte complété par Soufiane.

Notes de Camille mises en forme par JF, secrétaire. 06 85 54 99 68.

B) DISCUSSIONS EN 3 GROUPES : A,BC, nov 19, A propos de la Liste, et du site du Réseau

groupe A: NOTRE LISTE DE DIFFUSION-DISCUSSION. contact@reseau-to.fr
Plus d’une centaine d’adresses, mise à jour régulièrement. RAPPEL : chaque personne abonnée peut y envoyer un mail, qui sera reçu par tous. Un projet de « code de bonne conduite » élaboré notamment avec Philippe Merlant (Naje, journaliste) a été proposé à tous par JF en avril dernier. Voir sur le site : https://www.reseau-to.fr/site/?p=3204 (le mdp est toujours 77participants)

Nos constats : la liste lonctionne surtout comme une liste de DIFFUSION. Des infos envoyés par les groupes, ou par JF, secrétaire du réseau. Pourtant nous avions espéré qu’elle soit aussi un moyen de discussion, de demande d’aide, de coopération entre les groupes.

Remède : Pour susciter davantage les discussions, d’échanges entre celles et ceux qui en ont besoin  Léa propose de créer un autre outil : AGORAKIT. C’est une plateforme sur internet où on peut créer des discussions, partager son agenda, choisir à quelle fréquence on reçoit des nouvelles… L’outil assez intuitif, facile à comprendre, pas de code, etc…
On y mettrait des discussions sur des thématiques, des questions, des débats, des documents en cours de réflexion. Les documents finalisés iraient ensuite sur le site.

Si on y mettait un calendrier, chaque groupe remplirait son agenda en autonomie.

Décision : Léa (Et Toc!) leagenet@gmail com propose de s’occuper de créer l’espace, de démarrer 3 discussions, puis d’inviter les gens en leur expliquant le focntionnement.

Groupe B: LE SITE INTERNET www.reseau-to.fr

C’est notre vitrine collective envers le public. Nous avons besoin que chaque groupe affirme sa participation à ce réseau et à ses valeurs. Nous savons bien que d’autres utilisent nos techniques, mais sans l’esprit politique du TO. Nous avons besoin de nous faire connaître, et reconnaître.

Rappel : Tous les textes mis en ligne ont d’abord circulé sur la liste du réseau, pour être éventuellement complétés, modifiés. Les calendriers sont rédigés parJF à partir de ce qu’il reçoit des groupes. Quelques préconisations :

  • Faire apparaître le lien www.reseau-to.fr AU DEBUT des sites internet de chaque groupe. C’était déjà une décision la dernière fois… mais il reste souvent à la mettre en application !
  • Proposer à chaque personne de faire de notre site la page d’accueil de son navigateur : cela ferait UNE connection à chaque utlisation d’un navigateur, or les moteurs de recherche classent les sites notamment sur la fréquence de leur consultation et les liens qui y renvoient. Nous l’avions déjà proposé et JF avait envoyé un mail expliquant comment faire, (il va ré-envoyer ce mail) En outre, le débat en sous-groupe a parlé de la CARTE des groupes :
  • Pourquoi fait-elle apparaître en « chapeau » que certaines compagnies interviennent ailleurs que dans leur région ? Réponse : parce que c’est la réalité, nos groupes sont très divers, certains interviennent seulement dans leur zone géographique, d’autres, bien que repérés par un simple point sur la carte, interviennent très souvent dans toute la France, ou hors de leur région On en parle à la prochaine rencontre pour éviter l’impression de hiérarchie ressentie par certain.e.s. En attendant, JF mettra le texte en bas de la carte.
  • Organisation interne pour le site internet à valider la prochaine fois :
    JF gère actuellement le site tout seul, un travail avec un graphiste serait-il prendre en charge par le réseau ? Outre l’arbre de la première page, proposer d’autres symboles ? (pieuvre, rouages, réseau etc…)
    Philippe Risler va démarrer un calendrier DATE par DATE Le calendrier actuel est présenté GROUPE PAR GROUPE. (le « date par date » sera mis aussi sur le site, et actualisé au fur et à mesure que JF actualise le calendrier actuel).

Groupe C: LA PAGE D’ACCUEIL DU SITE :

constat : elle est importante et depuis… le début du site, on dit vouloir l’améliorer collectivement !

Quels mots favoriser ? Les mots qui font consensus : théâtre de l’opprimé.E / outil / oppressions

Les mots qui font débat : réseau / collectif / national / agir sur ou lutter contre ? / solidarité / entraide / soutien. Comment préciser nos valeurs politques ?

Quelques autres idées:

Y expliquer comment faire pour adhérer au réseau.

Faire un texte qui explique ce qu’est le théâtre de l’opprimé avec un historique.
Réféléchir à la place d’Augusto Boal dans la présentation du TO.

Acheter un nom de domaine.

Créer un onglet « lexique »

Les décisions importantes se prennent en AG, (une voix par groupe adhérent.)

Nous lançons 2 discussions à ce sujet sur AGORAKIT  et Léa se charge de les ouvrir :

– une à propos de la première page du site, pour préparer un temps de travail dans une prochaine rencontre : ce sera intéressant de débattre entre nouveaux dans le réseau et membres historiques.

  • une autre discussion sur le site en général. (en attendant, JF modifie légèrement son architecture, et Mara, Fatima, Noémie, Camille se chargent d’indexer par mots clefs les comptes-rendus de nos rencontres.

Autre question : Créer une page Facebook du réseau ? À discuter une prochaine fois !

Résumé par JF

C) DERNIERES IDEES ET ECHANGES EN FIN DU LUNDI 11 NOV 2019 (13ème RTO)

Plusieurs « brain storming » très riches, au cours de ce week-end. Mais nous n’avons pas (ou peu) discuté les idées exprimées.

VOYAGES DANS LE RESEAU : ils sont très appréciés, avec les articles et les photos. Fabienne propose qu’on réfléchisse à une prise en charge financière par le réseau. Pour le moment, seul JF le fait, à ses frais. Il peut communiquer à d’autres sa grille déontologique. (en fait, sujet abordé la veille)
A PROPOS DU SITE  reseau-to.fr (2 autres idées, à ajouter au travail des groupes de réflexion):
-organiser un temps de travail pour un lexique commun,

-acheter des noms de domaine  : www.theatre-de-lopprime.fr et theatredelopprime.info(c’est fait)

PROCHAINE RENCONTRE : inscriptions: https://framadate.org/mSf4L7I1wHMWL2BE

  • utiliser les mails, mais aussi la plate forme AGORAKIT pour préparer, comme nous y a invité Léa dans son mail envoyé de : leagenet@gmail.com
  • Organisées par Brigitte et Noémie. 21/22 mars, Maison Ouverte : rue Hoche, Montreuil, M° mairie de Montreuil ligne 9 (voir leur mail du 14 janvier à 7h26).

    IDEES (à discuter) SUR NOS RENCONTRES, VISITES, FESTIVAL
    1) et si on fixait des dates de rencontres qui ne changent pas d’année en année ?

2) Travailler sur des scènes en chantier

  • travailler ensemble, lors de la prochaine rencontre, une scène en chantier
  • partager des techniques de création, de clarification, de mise en scène
  • proposer aux Cies de montrer un spectacle forum, soit fini, soit en chantier
  • travailler ensemble une situation d’une scène qui nécessite une technique introspectives
  • que chaque troupe présente un spectacle !
    3) Créer une scène ensemble
  • …sur le racisme et le privilège blanc. (est-ce possible entre blancs?) (d’autres thèmes avaient été proposés d’autres années, sans aboutir)
  • jeux pour préparer le public avant les spectacles,
  • jeux et TK spécifiques, en lien avec le thème abordé.
  • Pourquoi pas se rencontrer une semaine, et pas seulement un week-end ?
  • refaire des stages comme avec Chen Alon (janvier 2017)
  • Comment aller en stage dans une autre Cie, sans frais (abordé dans d’autres réunions)
  • Un festival pour se montrer nos spectacles, se renforcer entre nous ?
  • Un festival pour montrer à un public extérieur ? à un public qui ne nous connait pas ?
  • Un festival avec des stages de formations ? Un festival itinérant ?
  • Un festival Sur un thème particulier ? National ? ou des festivals régionaux ? 7) des festivals régionaux (On peut en discuter sur l’Agorakit)
    -Plusieurs ont eu lieu, avec groupes locaux ou groupes TO invités, qui ont apporté une reconnaissance des mouvements sociaux, des institutions locales) etc… -La Troupuscule compte organiser en mai/juin, un festival sur les migrations avec 2 spectacles de TO (à suivre !)
    Les Sardines souhaitent organiser le soutien de la venue des Burkinabè (en mai juin aussi).

Partie réalisé par JF avec l’aide Brigitte, d’après les notes de Camille.

FAIRE DU TO AVEC :

DES TRAVAILLEURS  SOCIAUX  ET DES PERSONNES EN GRANDE PRECARITE

Deux témoignages de Nicole. missgriffassociation@hotmail.com  

Quelques questions marquantes pour moi :

-En quoi le lien entre le TO et la posture du travailleur social a un intérêt spécifique ?

-A quels endroits le TO peut donner de la puissance d’agir?

1) Un éduc spécialisé suit une fille de 10-11ans, dans le cadre de la protection de l’enfance, dans une structure en lien avec l’école.

Quand il nous a raconté cette histoire, on s’est dit que chacun des personnages avait son point de vue sur l’histoire. Nous avons fait un essai : chaque personnage raconte d’abord l’histoire, de son point de vue,  avant qu’on plonge dans les scènes précises du forum :
le chef de service, la directrice de l’école, l’éduc, la maman. 
L’éduc est en relation avec eux et c’est lui, bien sûr, qui nous rapporte le point de vue des autres personnages. Le chef de service considère que cette mère fait partie des familles qu’on ne peut pas « récupérer ». La mère, elle, considère que sa fille et elle sont victimes de racisme, etc…  Les récits préalables font entendre leurs points de vue, leurs valeurs, leurs pensées profondes, toute choses qui ne sont pas forcément « avouées » par les personnes au moment des situations réelles.

L’éduc se retrouve tiraillé entre ces différences attentes, problématiques contradictoires. Lui pense personnellement qu’il ne faut pas séparer la fille de sa mère.

Une des pistes récurrentes, ça a été de ramener la fille dans les discussions qui se passaient jusque là en a parte sans elle. 

Cas typique d’un théâtre forum complexe. Choix: en début de scène,chaque personnage présente l’histoire de son point de vue.

2) Un travailleur social intervient dans une famille.

Multiples problèmes assez « classiques »: enfant qui ne suit plus à l’école, parents qui se déchirent, plaintes des voisins par rapport au bruit…

Le travailleur social a beaucoup de handicaps : Il doit intervenir dans la famille, chez eux, et doit discuter avec le couple de parents qui se méfient de lui.
Forum indécrottable a priori. Nous jouons pourtant !

Une vraie piste surgit quand des personnes de la même nationalité que la famille, à savoir des maliens, sont venues sur scène intervenir auprès des parents. Il n’y eut pas de miracle concernant le problème à résoudre,  mais un dialogue fut vraiment possible avec les parents, et certaines questions de fond ont pu être posées.
Tout ça nous a évidemment posé des questions:
Notamment, comment fait-on pour associer des personnes d’origine étrangère à la médiation dans l’action sociale ?

Nous voulons tenter de sortir le travailleur social d’une crise qu’il peut vivre comme une crise personnelle, et révéler les contradictions du système auquel il est intégré, les injonctions paradoxales, les attentes qu’il subit de ses différents interlocuteurs.

Notes de Camille ou Anne, puis compléments de Nicole avant mise au point par JF.

3) quelques hypothèses rapportés par JF, faites par Marion toptheatredelopprime@gmail.com

Depuis un moment (2 ou 3 ans?), nous avons à Lille de grandes difficultés à animer un atelier avec un groupe que des travailleurs sociaux doivent constituer. (chômeurs, précaires, femmes en détresse, personnes en insertion…) Peut-être comme si eux-mêmes avaient renoncé à mobiliser un groupe. On se retrouve alors avec trop peu de monde, avec des présences en discontinu (parfois même 4 ou 3 ou…)
Peut être aussi que les gens ne se vivent plus comme « opprimé.e.s » avec une envie de changer les choses, mais sont découragés et se sentent « victimes », résignés. On a parfois l’impression que les travailleurs sociaux constatent, renoncent, se sentent impuissants et comme en démission.

Fin de la partie 1 de la rencontre N°13 de nov 19.

voir aussi la partie 2 : techniques d’images, entrainement au jokage, jeux, exercices, chant.

LE FILM « Histoire d’un chantier national » (Naje) est en ligne

« Histoires d’un chantier national » ce documentaire de René Baratta relate l’histoire du chantier de NAJE 2017-2018 sur les classes sociales : de la récolte des matériaux du spectacle à l’écriture du texte, puis des répétitions au spectacle de théâtre-forum. Le réalisateur a été notre compagnon durant les neuf mois du chantier. Merci à lui pour ce cadeau qu’il nous a fait avec ce film. Vous trouverez ici le film sur YouTube.

3 autres récits: TO et migrants

Actions TO avec des migrants : 3 autres récits 
12ème rencontre du réseau TO, avril 19

7 groupes témoignaient: Naje, TOP, Brest (textes déjà parus) ainsi que Sardines et Ficelle, Miss griff, Javali, dont voici les 3 récits en 3 pages.
Commentaires bienvenus ! 

__________Nicole pour Miss Griff missgriffassociation@hotmail.com

Le contexte
Je menais un atelier hebdomadaire de TF dans un Centre Social, avec différents citoyens (venus de tous azimuts) et des travailleurs sociaux. On a voulu faire un pont avec une femme qui y donnait des cours de français. On a donc pu recevoir des migrants (essentiellement des hommes 18-25 ans, beaucoup de maliens) tous les 15 jours, au sein de notre atelier régulier, pendant 2 ans. Ils ne parlaient quasiment pas la langue.
Le début de l’atelier
On s’est mis d’abord à travailler sur des mots de base : «bonjour» par exemple, qui entraîne un travail sur «saluer», sur «l’accueil» (accueillir ça veut dire quoi), sur «partager» ne pas pouvoir ou vouloir partager, posséder, manquer, et de fil en aiguille, avec des outils simples : le dessin (graphique) puis le Théâtre-Image, ils se sont mis à parler, parler de leur propre culture, parler de pourquoi ils étaient partis, parler de ce qui manque, ce qui choque, etc. On ne partait pas directement d’oppressions au départ, mais on y est venu. Avant d’être des revendications, se sont plutôt exprimées des choses du genre « mal-être », incompréhension de codes sociaux, rejets, etc.
On s’est plongé plus tard dans les sujets :
« comment on vit en famille ? », puis « comment pense-t-on l’éducation des jeunes », chez eux et ici en France. On a travaillé aussi sur le rapport hommes/femmes.
J’ai essayé de faire venir des personnes plus âgées du foyer Bara (hommes immigrés de plus de 60 ans en France depuis des lustres) à qui on rendait visite toutes les semaines, avec qui on discutait, mais qui venaient très rarement à l’atelier. Plusieurs de ces hommes ont dit « NOS jeunes ne vont pas bien du tout ici ! » (et donc tout particulièrement les jeunes français issus de l’immigration).
Réunir ces personnes, en termes de générations différentes fut cependant difficile : Certains ne voulaient pas rencontrer les autres. Un homme âgé m’a dit « mais les jeunes ne nous aiment pas, ils ne nous respectent pas ».

Toutefois on a pu aborder les sujets suivants et créer 2 théâtre-forums publics :
-l’éducation des jeunes en France,
-le rapport difficile des familles avec les travailleurs sociaux, notamment s’il s’agit d’inter-venir pour aider un enfant en grande difficulté, un mère isolée, un couple qui va mal, etc.
Le contenu des interventions en forum :
Belles discussions aussi sur le rapport homme/femme, sur la place de chacun dans la famille, sur le rôle du père, de la mère, etc. À chaque fois qu’il y avait un gros problème relationnel, notamment quand l’enjeu était d’aider l’enfant « qui va pas bien du tout », il s’est avéré que les pistes de forum indiquaient que ce serait plutôt à des personnes elles-mêmes issues de la même culture, mais depuis un bon moment en France, qu’il reviendrait de pouvoir intervenir dans la famille, faire de la médiation, etc., et qu’effectivement le fait que le travailleur social est effectivement en général occidental, cela rend d’autant plus difficile de sortir du clivage (par ailleurs habituel) entre « aidants » et « aidés ». Le forum a permis des interventions très fortes et très pertinentes qui posent cependant la question de comment faire concrètement dans la vie courante pour associer les personnes immigrées elles-mêmes à l’action sociale.
On a aussi inventé un dispositif
(il ne s’agit pas de théâtre forum) où les acteurs jouent des personnages dans une voiture, et y embarquent des spectateurs (les spectateurs pourront alors intervenir dans la conversation) : un mec français raconte ses malheurs conjugaux à son pote malien, et l’autre lui explique comment il faut faire quand on veut récupérer sa femme… Ce dialogue, qui forcément confronte les us et coutumes de chacun, mais aussi le sens qu’on accorde à la relation homme/femme (oh combien !), finit pourtant par poser d’autres (et énormes) questions sur « c’est quoi la solidarité ? » (visions africaine et occidentale très différentes, mais aussi conjonctures économiques et sociales très différente) : La solidarité, est-elle au service de la survie (solidité) du groupe (de mêmes), quitte à opprimer tel ou tel « autre », ou est-ce encore autre chose? Et même au final : «Mais c’est quoi l’amour ?»
Interrogation aussi sur la manière dont s’exerce cette solidarité. En France, l’action sociale aide les gens, les précaires, les vieux, etc. mais ça n’empêche pas qu’on voit pleins de SDF et de gens seuls, abandonnés. Au Mali, il faut s’aider entre nous, il n’y a pas de moyens, mais pourtant, personne n’est abandonné comme on voit ici.
Cette voiture…
qui a aussi été filmée, a été souvent présentée confrontée à une lettre sonore réalisée cette fois par une jeune femme française de parents maliens, Kantio.
Dans la « voiture » le personnage de Mamady (malien) nous parle de « sa conception du rôle des femmes » (de quoi nous faire sauter en l’air, du moins nous, femmes européennes), ou sur pourquoi il faut faire des enfants (les enfants aideront les vieux). Avec Kantio, on avait une vision évidemment totalement contraire, mais aussi presque tragiquement contraire, puisque Kantio réclame pour sa part une totale rupture avec ses parents, et avec sa famille restée au pays. Ces deux formes (les deux très politiquement incorrectes) ont permis pourtant de chouettes échanges avec le public.
Ce qui a été vraiment intéressant de mon point de vue
c’est  qu’avec ces gens qui vivaient des choses terribles et très concrètes dans l’instant présent (exil, précarité, discrimination), on a pu pourtant aborder des thématiques qui dépassent la question de leur seule condition et de leur seule « survie » : c’est quoi la famille, l’amour, la solidarité, l’égalité, la fraternité, etc.
L’hétérogénéité voulue
Dans cette action (qui questionnait le « possible VIVRE ensemble »), nous travaillions avec un groupe volontairement extrêmement mixte (socialement parlant). Des gens qui auraient pu ne jamais se rencontrer. Dont la personnalité, l’histoire, le parcours et les possibilités d’expression sont également très différentes. La différence avec un groupe plus « homogène », c’est qu’il faut tout reprendre à zéro de QUI on est, qu’est-ce qu’on pense, qu’est-ce qu’on veut, qui est l’autre, etc. Tout cela est nécessaire, avant de s’engager sur le moindre projet de création. Avant aussi (concernant le TO) de s’engager dans un thème précis, une lutte précise.

(fin de l’intervention de Nicole)

_________Steeve, pour le groupe Javali. cie.javali@gmail.com
Le contexte général
Les CEMEA des Pays de la Loire ont un accueil pour mineurs isolés, l’accueil Tamo (
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article10111). J’avais été salarié des Cemea, et avait déjà travaillé avec ce public. Dans le cadre d’un projet déposé par les Cemea, il m’a été demandé de travailler avec les gars la question de « l’accueil à Nantes ». Sujet large, l’institution était ouverte à une parole brute.
Faire forum ?
L’intention première y était. J’ai décidé par la suite, avec Christella migrante congolaise en attente de régularisation, stagiaire aux Cemea, de ne pas faire forum. Deux raisons : d’abord le public était composé majoritairement de blancs, et nous souhaitions éviter un certain type de paternalisme… D’autre part, l’absence d’un temps suffisant de préparation.
Le Groupe
groupe « ouvert » dès le début, il est composé essentiellement de 12 à 15 garçons d’origines diverses: camerounaise, érythréenne, congolaise, ivoirienne, malienne.
Les animateurs
Christella, migrante, a 25 ans. Elle a été un relais essentiel dans un premier temps entre moi et le groupe. Elle est maintenant membre de la Cie. Sa connaissance des codes culturels a enrichi ma pratique, et m’a enrichi tout court. Mais moi, je me posais la question de ma légitimité : j’étais le seul blanc, et je menais le groupe. D’emblée, je leur avais dit que ce projet, je le faisais aussi pour moi, avec mes raisons (papa qui a migré lui aussi, son frère…)
L’ambiance
J’ai compris l’importance des jeux : j’ai pu me fondre dans le groupe, ça les a détendus, ils adorent danser-bouger, et…des histoires émergent ! On a créé 6 scènes. Mais ils en ont marre de parler du parcours migratoire, et ne supportent pas qu’on les appelle les migrants mais se disent des exilés.
L’atelier, ses contraintes… et pourtant !
Première semaine de travail en mai, 35 heures prévues. Travail effectif : 15 heures. (un peu plus la seconde semaine). De la fatigue, de la faim, et au fil du temps, des traumatismes dont on parle « Je n’arrive plus à fermer les yeux, quand je les ferme, je vois de l’eau, tout le temps… ».  Pourtant, on a créé 6 scènes. Mais ils en ont marre de parler du parcours migratoire, et ne supportent pas qu’on les appelle les migrants mais se disent des exilés.
Les thèmes :
La solidarité spontanée ou réfléchie ; l’accueil en institution ou en hébergement d’urgence ; le racisme institutionnel ; la mobilisation dans une école.
Le spectacle:
«
Les Amis fous » : c’est le nom que le groupe lui a donné. Le jour de la représentation, en juin, on répète 7 heures ! Nous ne sommes jamais arrivés à avoir le groupe au complet. A l’inverse, des nouveaux se présentaient ! Nous avons décidé de ne pas les refuser, ils ont intégré le spectacle. A la fin, ils se sont tous présentés en annonçant une envie, un plaisir, et « on n’est pas que des migrants ». Ils avaient aussi préparé une chanson sur la décolonisation.
Les autres représentations :
Après le spectacle joué aux CEMEA, le directeur m’avait dit que « notre métier n’est pas de le faire tourner », mais moi, avec la compagnie Javali, j’ai continué avec eux. On a rejoué trois fois dans des festivals, dont une fois à Tissé Métisse, pour la 27ème édition de leur événement annuel, (plusieurs dizaines de milliers de personnes le temps de leur fête d’une journée !) Tout cela avec des entrées et des sorties du groupe, mais le spectacle s’est structuré autour d’un noyau dur. Pourtant le groupe était quand même trop mouvant, et je n’ai pas fait forum non plus ces fois-là.
Finances
La Cie Javali n’a rien touché. C’est un choix. Pour 2 semaines de création et le premier spectacle, je n’ai touché que des défraiements (300 euros). Mais à partir du moment où on a décidé de rejouer ce spectacle, les frais logistiques (transport, nourriture) ont été pris en charge par les Cemea. La cie Javali a fait le reste bénévolement.
Conclusion et projets
On voulait aussi le point de vue des professionnels qui accueillent les exilés : Christella a ouvert son réseau, elle a reçu des lettres, des anecdotes, qu’on a pas encore intégrées dans le spectacle mais on en a la volonté.
Ils ont vu leurs statuts évoluer, la plupart dans le bon sens, même s’ils restent fragiles (scolarisation, hébergements, etc…) De mon côté, Je les remercie pour tout ça.
(fin de l’intervention de Steeve)

_____ Groupe Ficelle et Groupe Si les sardines) audebeaudoin@hotmail.com ___

En Tunisie
En 2012 ou 2013, au festival de théâtre de Medenine, nous faisons un stage « théâtre forum et clown » avec le groupe Caravane Théâtre. Une scène montre la pression sociale exercée sur le jeune pour qu’il migre, la mère qui vend les bijoux pour cela. On t’encourage à partir, mais sans la connaissance de l’autre côte du miroir : l’arrivée en Europe ! Le jeune n’a pas idée de la réalité qu’il va trouver. On a vu toute la pression et la difficulté quand tu ne veux pas partir et que tous te poussent à partir. La scène montrait aussi la pression dûe au chômage des jeunes : en Tunisie 80% des jeunes diplômés sont au chômage, si bien que les parents les poussent vraiment à aller en Europe. Ces thèmes, on les a retrouvés dans d’autres pays…

Ainsi, au Burkina-faso : 
la famille qui vend tout pour tenter de sauver un enfant, pour que « lui au moins puisse s’en sortir ». A Bobo Dioulasso, on montre juste un bref travail d’image, dans le cadre d’un festival de courts métrages sur le thème de la migration. Tout avait commencé par des discours, et les gens s’étaient endormis ! Quand on a montré nos images avec le groupe « Les sardines du désert » tout le monde s’est réveillé. Nos images montraient la pression sociale au départ, mais aussi l’accueil en France. On avait commencé par des interventions, où le public montrait les gestes qui les choquaient dans cette image, et les gens cherchaient déjà à construire des images idéales, mais… on nous a signalé la fin de notre prestation ! Quand même, on a vu la proposition d’un vendeur de mouchoirs qui s’était faufilé, son image idéale était titrée : « si tout le monde était bien chez soi ».
     
En mai juin 2019 on va travailler en France avec les burkinabés sur l’avant, la trajectoire, et puis l’arrivée.
Les finances:
Ficelle et Cie a bénéficié d’un FSE (fond social européen) dans le cadre du CLISMA (Comité de liaison inter services migrants Auvergne).
Dans un quartier populaire :
Ficelle et Cie est installée dans le quartier nord de Clermont, La croix Neyrat, où les gens voient régulièrement nos spectacles et où nous menons des ateliers.
Les thèmes :
Les
mariages forcés, on a fait du théâtre forum et du théâtre image, avec des femmes qui étaient en France depuis des années. Elles avaient aussi toute la responsabilité de transmettre leur culture, d’accompagner les enfants. Elles disent : « dans notre pays on élevait tous nos enfants ensemble, ici on a peur de l’enfant de la voisine, on n’ose rien lui dire ». Comment remettre du communautaire dans l’éducation ? La question de l’interculturel était très forte aussi : quatre « frontières » à traverser par les enfants chaque jour, de la maison à l’école et retour ! Parmi les difficultés que cela pose: comme tu fais avec d’un côté ce que tu peux recevoir à l’école, et de l’autre, ce qui revient à la maison ? Beaucoup de femmes suivaient nos spectacles. C’était un spectacle joué par la compagnie.
Le nouveau groupe «Si les sardines avaient des ailes»
On vient de travailler
avec des lycéens de St Brieuc. Ces jeunes ont raconté « l’autre », l’exil en Espagne, comment ils sont arrivés, les difficultés qu’ils ont rencontrées. Ils ont porté ces questions sur scènes, et aussi amené la question de l’oppression des femmes en Espagne. Ils nous ré-alarment sur le sexisme vécu en France.
Des ateliers ont été mis en place :
possibilité d’écrire, de faire du théâtre-image ou de jouer.
Autres scènes jouées avec des jeunes migrants en France :
le sexisme dans les jeux vidéo et dans le foot, et aussi un
«racisme inversé» des jeunes qui étaient eux-mêmes victimes du racisme de par la couleur de leur peau, ont mis en scène une situation où ils insultaient, menaçaient et intimidaient un « blanc » dans la rue.
(fin de l’intervention de Aude)

texte rédigé par JF à partir des notes de Marion et Fatima, textes revus ensuite par les auteurs des témoignages. 6 juin 19

TO avec des migrants: 3 récits

Actions TO avec des migrants : quelques récits.

12ème rencontre du réseau TO, avril 19

Trois récits, trois pages, venus de : Naje, TOP, Brest.
Sardines et Ficelle, Miss griff, Javali, suivront.
Commentaires bienvenus ! 

________________Groupe NAJE fabienne.brugel@orange.fr ____________

Nos « grand chantiers » : On projette de faire un grand chantier national sur le racisme systémique et le privilège blanc soit dès octobre 2019, soit l’année suivante.
Une année, notre grand chantier national avait pour sujet : comment on traite les sans papiers. Notre groupe était composé majoritairement de « blancs » avec quelques personnes étrangères ou d’origine étrangère. D’où la question qu’on s’est posée, et qu’on se pose à chaque action de ce type : outre le problème qu’on traite, quel est notre lien avec les migrants ?

Un Théâtre Image : dans un squatt avec des sans-papiers. Les réunir fut fort compliqué. Les participant.e.s venaient et repartaient. Mais un jour : théâtre-image sur les conditions de leur arrivée, le pourquoi de leur départ, ce qui se passe chez eux, réellement. Ce fut « vite et beau » cette fois-là, avec pas mal de personnes. Beaucoup d’images créées.

Quels jokers ntervenaient : c’était entièrement militant, sur le volontariat des jokers. (Farida, Fatima, Mus, Fabienne).

Une action de soutien : À la demande de la CGT, au cours d’une grève de sans-papiers, on a joué devant le magasin pour la caisse de grève.

Avec des Assistantes Familiales : on avait travaillé avec elles sur les conditions de la mise à la rue.

_____________Groupe NAJE fatima.berrahal@orange.fr _______________________


Contexte  Un atelier Théâtre Forum en foyer éducatif. Nous avons 12 séances, dont le spectacle.

Un groupe « mixte »

Le groupe est composé de 6 jeunes mineurs isolés et de 6 membres de l’équipe (éducatrices/psychologue/ coordinatrice).

Le contenu
Le travail a porté sur les difficultés qu’ils rencontrent :

-formatage d’une jeune par la famille d’accueil bénévole, pour qu’elle soit une « bonne future française »,

-la famille qui est déjà en France, et qui accepte d’accueillir un neveu, mais… qui ensuite le met à la rue,

-les questions de discriminations,

pour obtenir un contrat « jeune majeur » les problèmes rencontrés autant par l’équipe éducative que par les jeunes.

-et aussi, leurs parcours migratoires.

Le spectacle 

il a été joué devant d’autres jeunes des foyers de la fondation, des équipes éducatives, et des référentes de l’ASE.

(fin de l’intervention de naje)

_________________groupe T’OP ! Lille jf.martel@orange.fr _____________________

Le contexte :

Le Comité des sans-papiers 59 (CSP) est très actif à Lille depuis 1996. Notre travail avec le CSP a été précédé par l’engagement de plusieurs d’entre nous parmi les « soutiens » comme ils appellent ceux qui les rejoignent. Depuis plusieurs années, nous étions à leurs AG du lundi et à leurs manifs du mercredi. Nous leur parlions du TO, avions des échanges, et un jour, un de leur porte-parole nous a invités, Marion et moi, à une de leur réunion de bureau : accord de principe pour un atelier avec le CSP.

Le premier groupe, et les suivants :

Avec le CSP, nous avons créé un groupe « permanent » composé de sans papiers venus surtout de pays arabes, d’afrique subsaharienne, de Thaïlande, avec une grosse majorité d’hommes, et aussi de « soutiens ». Mais les gens se renouvellent quand même, les présences fluctuent, car beaucoup de facteurs entrent en jeu : la fatigue du travail de nuit, l’embauche soudaine pour la journée (dans le bâtiment, sur les marchés), les convocations ici ou là, les démarches, les arrestations… Finalement un groupe d’environ 15 personnes a réussi à travailler chaque samedi après-midi pendant 2 mois, avec l’objectif de créer un TF à jouer au cours d’une grande assemblée que le CSP avait prévue.

Ensuite, jouer où ?

Ce premier groupe, comme les suivants, a joué plusieurs fois, dans des Centres Sociaux, pour des associations militantes, pour d’autres groupes de migrants, au cours de journées des droits… On a repris le dispositif (15 personnes, 6 à 8 samedi) plusieurs fois. On les a emmenés jouer ailleurs, jusqu’à Strasbourg pour le festival organisé par le Potimarron, ou près de Calais où la situation des migrants était très différente, mais aussi emmenés voir des TF sur d’autres oppressions, rencontrer d’autres groupes, notamment des TF d’associations d’insertion ou de chômeurs.

Quels joker.es interviennent ?
Les volontaires pour ce type de groupe, deux jokers JF et Hélène la première fois. Puis, de groupe en groupe, même si tous les membres de l’équipe n’ont pas souhaité s’y coller, nous avons fait varier les jokers, souvent par tuilage : un.e joker.e qui a déjà mené un groupe de Sans Papiers, avec un nouveau. Nous intervenions souvent en binôme homme-femme, et avons dû tenir bon face aux problèmes de sexisme quand ils ont surgi ! (consignes pas suivies quand données par une jokère, par exemple…)

Les finances :
TOP payait les jokers (au tarif habituel) pour éviter une séparation entre ceux qui interviendraient dans des ateliers « achetés » par une structure, et les autres, qui ne mèneraient que des ateliers « militants ». Avec quel argent ? Celui venu de l’ACSE (agence d’état pour la cohésion sociale), et aussi une subvention de la Région au titre de la Citoyenneté. D’autre part, TOP proposait ces spectacles « à la vente » et démarchait comme pour les spectacles joués par la compagnie. Certains étaient donc achetés. Il est même arrivé qu’un spectacle correctement « vendu » donne lieu au reversement de notre marge au CSP.

Notre solidarité ? Notre place ?

Nous nous sentions tout d’abord impliqués, comme « soutiens », participants à leurs actions. Ensuite, comme jokers du TO, auxquels le CSP demandait d’intervenir.

Les contenus :
Le contrôle au faciès, une perquisition, une expulsion, l’attente à la préfecture, et bien sûr : plusieurs scènes sur l’exploitation au travail. Une scène sur les conditions de vie dans un des pays d’origine (un état policier et corrompu).

Période :

Dès 2006, et pendant 7 ou 8 ans, en fonction des décisions de l’AG du CSP, de leurs priorités et de leur agenda militant. Il est clair que ce travail demande dispo et engagement. Ainsi, après une grande grève de la faim (2013), un travail avec leur groupe de femmes (les « sans-papières ») semblait souhaité par le CSP, mais n’a pas eu lieu faute de disponibilité d’au moins une jokère militante expérimentée. (maternité, déménagements…)

création d’un TF de compagnie :
A partir des scènes issues des différents ateliers, TOP a créé un TF sur l’exploitation au travail, (2009, toujours disponible) « les invisibles ». Suivant le public, l’opprimé peut être un migrant ou un « soutien ». Ce TF souvent joué, a aussi été adapté et joué en anglais dans un festival de TO, chez nos amis de Jana Sanskriti en Inde.

(fin de l’intervention de JF)

___________Brigitte pour le TO Brest mibrigit@numericable.fr ____________________

Le contexte

Je milite au Planning Familial de Brest, et dans une association pour l’accompa-gnement des jeunes isolés migrants, l’ADJIM . Cette association donne des cours de français et de maths, fait de l’alphabétisation, pour les jeunes en attente de reconnais-sance de leur minorité par le Département, soit près de 150 jeunes. Il faut entre 2 et 10 mois dans le Finistère pour être reconnu mineur et pris en charge. Ils sont en attendant logés et nourris dans des hôtels mais… sans aucune activité ! 

J’ai proposé un stage de théâtre

en 2017 pendant 5 jours, et nous avons fait du Théâtre-Image : la prison en Libye, le travail forcé en Afrique, la traversée de la Méditerranée…. Leur dernière image se terminait par une seule revendication devant le Procureur : je veux aller à l’école. Ces images ont touché le public, mais les jeunes n’ont pas souhaité rejouer car ils voulaient oublier leur passé et se tourner vers leur avenir.

Un atelier jeux

Depuis 2017, tous les lundis, l’ADJIM propose un atelier de 2h, que j’anime avec des exercices du Théâtre de l’Opprimé et des jeux de société. C’est joyeux, animé.

Un deuxième stage de 5 jours

En octobre 2018 je leur propose de parler de leurs conditions de vie actuelles. Helena (Le Reuz) et Joelle (Planning Familial) me rejoignent. Ils racontent leur vie dans les hôtels, et surtout nous disent ce qu’ils veulent pour leur avenir et ce dont ils ont besoin : une guitare, un skate board, des cours de judo ou de boxe… De belles réponses de la part du public, mais un peu de désenchantement : certains militants associatifs veulent leur démontrer que leurs rêves ne pourront pas se réaliser !

Un nouvel atelier.

Depuis février 2019, avec un groupe de jeunes mineurs, qui parlent tous français. On va terminer le travail la semaine prochaine (avril 2019). On veut faire forum ! L’idée est ensuite de pouvoir poursuivre. C’est eux, bien sûr, qui choisissent les thèmes et nous pensons avoir des scènes sur le mariage forcé, sur les religions (ou les religieux!) qui s’opposent, et sur la violence faite aux enfants.

Finances et ressources Nous sommes toutes bénévoles. Le TO de Brest assure les repas et les trajets, l’asso Travesias nous donne accès à une belle salle, les bénévoles du Planning et de l’ADJIM sont présents et nous aident.

Pour quels spect-acteurs jouons-nous ? On invite au dernier moment les gens des associations concernées (environ 40 personnes). Début avril 19 il y a eu aussi la Maison du Théâtre de Brest et Emmaüs, ce qui a donné lieu à de nouvelles rencontres.

Qui sont ces jeunes ? Uniquement des garçons de 16-17 ans, d’Afrique de l’ouest (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Cameroun), francophones. Les effets de la pratique théâtrale sont épatants : les jeunes ont repris confiance en eux, nouent de nouveaux contacts, s’affirment, améliorent leur français…

(fin de l’intervention de Brigitte )

à suivre : Miss griff, Javali, Ficelle et Les sardines.

texte rédigé par JF à partir des notes de Marion et Fatima, textes revus ensuite par les auteurs des témoignages. 6 juin 19