Compte-rendu de la 17ème rencontre du Réseau TO Sam 1er et Dim. 2 avril 2023 à Clermont-Ferrand.
Samedi :
jeux proposés par Fatima et Joelle
Présentation de 4 nouveaux groupes
Discussion sur les modes de fonctionnement de différents groupes
Par l’Attelage : revisite théâtralisée de l’histoire du TO
Jeu proposé par Manon
Travail en forum sur nos difficultés d’animateurice ou de joker.e
Partages en sous groupes de 3 expériences:
– le festival de Jana-Sanskriti par Noémie,
– la rigolothérapie (JP Besnard et Aude)
– Un travail à Mayotte par Jérome
Puis Bilan et Spectacle clown de Ficelle et retours des spectateurs
Dimanche
-Jeu proposé par Bastien
-Assemblée générale statutaire, ,décisions concernant le site, prochaine rencontre du réseau.
-Deux groupes de travail:
1) Faire un atelier de TF en une heure
?
2) Comment travailler en binôme quand on est en désaccord ?
Forum sur une scène du Potimarron, Annonces et bilan
Samedi 1er avril 2023
10h Ouverture par Fatima et Jeux de démarrage. Le premier animé par Joëlle :
Dire son nom et un mot qui commence par la même lettre et un geste. -Le deuxième animé par Fatima : Se poser sur une carte géographique.
Les 30 présent.es, leurs 13 groupes, leurs régions :
-Jean François, Darline, de Et Toc ! (Plateau de Millevaches)
-Annie, Audrey (Tarbes, 65)
-Jean-Mi, Jacqueline du Potimarron (Strasbourg) et Manon de Citar (Strasbourg)
-Carine, Fatima, Pierre, Fabienne, Cathy de Naje
-Jean-Pierre B , Caravane-Théâtre (Toulouse)
-Delphine, Aude, Cie Si les Sardines (Loguivy-Plougras 22)
-Cyprien et Frédérique, L’attelage (Lorient)
-Joëlle de Brest
-Anne, La Troupuscule, (Drôme)_
-Jérome du collectif Méta-morphose (Lyon)
-Pauline et Bastien De Arts Qi Med (Billom, 63)
-Marline du groupe de Brioude (63)
-Noémie, Alice, Pauline, Christelle, Catherine, Sébastien de Ficelle (Clermont)
Puis Espace stop.
Présentation de 4 nouveaux groupes :
Le Potimarron passe ses activités à Citar (Manon et Robin).
Citar ne fait pas que du forum. Manon est là depuis octobre. En études de socio médiation et criminologie pour être enseignante chercheuse aussi. Citar est composé de 3 permanentes. Travaillent en maison de retraite, font une comédie musicale avec une école, écrivent des textes, font de la marionnette…
Annie et Audrey : travailleuses sociales du Conseil Départemental (Tarbes, 65).
Elles ont le théâtre forum comme un outil du travail social. Groupe d’adultes chaque semaine pour spectacle en fin d’année et groupes d’ados deux jours pendant les vacances scolaires. Le TO est de plus en plus connu dans leur région mais elles ne peuvent pas aller travailler sur sollicitation de partenaires extérieurs au Conseil Départemental car elles ont la contrainte de travailler pour leur public cible donc les personnes en difficulté. Question posture, elles ont une double casquette : ce qui se dit dans les ateliers est secret sauf si information préoccupante.
Marline de Brioude (63) : Projet sur la transmission agricole mené avec Ficelle. Maintenant deux scènes sur la transmission agricole. Actuellement sont sur un appel à projet pour travailler avec des personnes en isolement et précarité. Pour l’instant il y a un groupe Cada, un groupe paysannes, un groupe Secours Catholique, un groupe femmes subissant violences conjugales. Pour le moment iels est rattaché.es à un autre groupe et sont bénévoles mais vont réfléchir à ce qu’iels veut faire pour la suite (se structurer, trouver des financements)
Arts qi med à Billom (63) : Pauline et Bastien. Se sont formé.es avec Cotéact « théâtre forum de la complexité ». Les personnes de Cotéact étaient au départ ingénieurs agronomes et ont commencé sur les relations enseignants-stagiaires et ont développé ensuite sur des thèmes beaucoup plus larges). Un pôle création spectacles, ateliers et évènements. Th. forum en spectacles et ateliers en collèges lycées, école d’infirmière (gestion d’émotions, gestions situations complexes, équipe… ), école d’avocats, travail à l’année sur deux maisons d’enfants. Pratiquent plusieurs activités artistiques : du th-forum, du th-d’impro, du chant, de la danse. Se rencontrent une fois par mois en collectif associatif pour faire une création, la dernière : sur l’eau.. Tous les deux intermittents du spectacle, ils font leurs spectacle en établissements scolaires et ça marche très bien. Ils ont un spectacle sur l’environnement. Utilisent le parcours artistique pour faire par exemple un atelier de 2 X 5h. il y a aussi le pass culture qui fait des financements. Pauline dit que dans les ateliers d’une heure, tu peux balancer des choses. Elle a même fait des ateliers d’une demi-heure !
Jean-Pierre Besnard, Caravane théâtre (Tlouse) . Travaille beaucoup à l’étranger. Travail sur le th. forum par internet avec des étudiants au Brésil. Des gens de différents pays sont venus via le net donner leurs idées d’intervention pendant des forums publics. Le joker demandait dans la salle si quelqu’un voulait bien venir jouer ces idées en scène.
Jean Pierre pense que c’est l’outil à développer car les instits et profs peuvent s’en saisir juste avec un livre qu’il a fait qui donne le mode d’emploi et qui leur permet d’être autonomes. Mais Jean-Pierre dit qu’il ne comprend pas pourquoi ça n’a pas été plus repris. Aude essaie de mettre ça en place au Burkina.
Jérome du collectif Méta-morphose à Lyon. Deux comédiens formés à NAJE ont décidé de s’unir pour monter quelque chose. Ont trouvé des sous et ont appelé MF Duflot puis Aude pour former le collectif. Une bonne partie des gens du collectif voudraient en vivre. Notre collectif fonctionne en horizontalité. Ce qui donne des longueurs pour prendre les décisions ensemble, mais apporte plein de richesses. Sont basés entre Lyon et St Etienne.
Discussion sur nos modes de fonctionnement et les questions que cela pose : compagnies militantes et professionnelles, nos différents modes d’organisation…
Anne Troupuscule : il y trois semaines, on a abordé ces questions. Qu’est-ce qu’on fait avec les bénévoles sur des projets où on rémunère les comédiens. On s’est dit qu’on porte la cie, c’est pourquoi on est justifiés à être payés, Il y a les comédiens qu’on paie parce qu’on a besoin d’eux et il y a des bénévoles avec qui on fait des créations sans rémunération des bénévoles.
Anne : pour trouver un équilibre financier global, on a mis en place des outils pour regarder cela. On a mis en place une valorisation relation commanditaire pour celle ou celui qui fait le travail.
Arts Qi Med. Bastien : Pauline et moi sommes intermittents et faisons vivre la structure. On a mis en place un volet associatif avec réunion une fois par mois. On ne devrait pas le porter, mais en fait c’est nous qui portons. Cela baisse. Si nous on propose une date les gens vont venir mais ils ne vont pas prendre en charge. On a l’idée d’aller vers un collectif de gestion, mais pour l’instant ils sont un peu éloignés de l’activité.
Pauline : Moi ça me gêne qu’un bureau composé de gens extérieurs décide pour les comédiens qui ont monté et portent la compagnie.
Méta-morphose
Jérome : Notre modèle est social et solidaire. On paie tout pareil aux comédien.s mais on ne facture pas tout pareil. Nous, si on fait un truc militant, on est payé pareil. On a un salaire équivalent à 10% du contrat pour celui ou celle qui fait le travail de coordination sur une action.
Et toc !
Jean François : On en discute en permanence, le fonctionnement est très collégial notamment deux jours de travail par mois ensemble. Pour l’instant on a choisi de n’être pas rémunérés personnellement, sauf exception, sur les actions qu’on mène. Ceci permet de ne pas sélectionner nos activités en fonction de l’argent qu’il y a pour les faire. Et aussi d’ouvrir la compagnie à de nouvelles arrivées (On a commencé à 6 ou 7. On est une quinzaine aujourd’hui.) L’argent qu’on a sert essentiellement à la formation. On jongle pas mal. On n’est pas tous impliqués pareil au même moment. Tout cela reste en débat et peut évoluer selon les besoins.
Naje :
avant on avait une organisation avec des comédien.nes fixes et toujours dispo. Là, ça change un peu. On fait entrer plusieurs comédien.nes… Comment on les paie pour se former, répéter, jouer… Notre chargée de production spectacle est intermittente du spectacle.
L’attelage, Cyprien : on s’était dit qu’on travaillerait avec ceux qui n’ont pas d’argent aussi, mais on le fait très peu car on n’a pas tant d’avance de fric pour payer ce travail. On négocie les tarifs avec les commanditaires qui nous semblent intéressants.
Citar:
Manon : Je suis très seule. Ma Cie est plus une structure porteuse. Cela ne me satisfait pas. C’est lourd aussi de démarcher, négocier mes projets. Je dois jongler entre mes activités rémunératrices et non. Je vais devenir intermittente, ça va marcher. J’ai plein de cordes à mon arc pour créer avec mon co. Processus long mais en cours.
Ficelle et Cie, Noémie : que l’action soit payée ou pas par le commanditaire, les comédiens sont payés pareil. Peu de plans bénévoles car on est peu sollicités par des associations militantes. Nous ne sommes pas repérés la-dessus sur le territoire. On varie nos tarifs en fonction des structures et de leur possibilités financières. Avant on avait plus de bénévoles et de gens en formation. Depuis 2 ou 3 ans il n’y en quasiment pas. Nous sommes deux à faire le travail administratif.
On ne se réunit pas souvent entre les comédien.nes, on parle avec ceux et celles qui sont là en répétition. Il y a aussi le CA qui fait son travail. Si on sollicite des comédiens ou des bénévoles c’est pour une action complète et l’engagement vaut sur la durée de l’action.
Questions sur le régime des salariés
Si les sardines, Aude : Intermittents et régime général. On a pensé longtemps qu’il fallait une personne en régime général pour les ateliers et formations. On fait autrement maintenant.
(à naje : la chargée de production spectacle est intermittente du spectacle).
Jérome (Méta-morphose): une moitié d’entre nous est en régime général. Notre collectif ne gère pas les paie mais fonctionne par factures. Les intermittents ont charge d’aller chercher une boite de prod qui gère pour eux et qui va nous facturer.
Manon (Citar) : On a le droit de déclarer 70h d’atelier en intermittence. (Manon nous enverra le texte).
Frédérique (L’attelage) : demande à Jérome s’il cotise pour sa retraite avec sa micro entreprise. Une mini débat s’ensuit sur les cotisations retraite des un.es et des autres.
Pause déjeuner. Après midi : jeu dirigé par Manon
Je suis…. parce que… Cela se fait en cercle avec une personne au milieu. 4 ou 5 personnes à tour de rôle disent à cette personne: « Tu es…X » Elle doit répondre « je suis…X. Parce que… «
Ex: « Tu es Cléopâtre » et elle répond « je suis Cléopâtre parce que je suis allée en Egypte ».
Au bout de 4 ou 5 « tu es » le 4e ou le 5e vient au milieu et on lui dit Tu es… etc. jusqu’à ce que tout le monde soit allé au milieu (on peut faire deux cercles si on est nombreux pour que tout le monde puisse passer au milieu).
14H 30 : L’histoire du TO avec Cyprien et Fred. Ils ont décidé de faire une présentation théâtralisée pour faire comprendre ce qu’est le théâtre de l’Opprimé. Avant de réaliser cette présentation, dire au public qu’on va interpréter des rôles. 1ère partie présentation classique avec le rappel à Augusto Boal. Puis ensuite les paysans sont joués par les animateurs et le public réagit et participent aussi.
Puis le récit continue. Ensuite, l’animatrice joue la femme trompée par son mari et qui le découvre en apprenant à lire. Nous Faisons participer le public sur les solutions possibles… jusqu’au moment où la femme monte sur scène ! Ensuite explication sur la naissance du théâtre forum.
Retours du groupe :
– Faire encore plus dans la partie théâtralisée et l’interaction avec le groupe.
– L’alternance entre une partie théâtralisée et une partie narrative est intéressante car cela montre que la frontière entre le public et les acteurs est fine du moins dans le théâtre forum.
L’histoire de la dame trompée qui dit son problème, la mise en scène et le forum, cela dit très bien ce que va être l’atelier.
15h : Difficultés rencontrées au cours des ateliers. Recueil de situations :
-Un père qui dit pendant un atelier « hors de question que ma fille sorte »
– Une femme victime de son mari qui boit et le groupe qui dit qu’elle doit accepter
– Situation de harcèlement au travail et finalement la personne n’est pas soutenue
– Atelier où des jeunes pensent que tout ça ne sert à rien et qui dénigrent tout
– Dans une équipe à pb, l’équipe ne coopère pas pour trouver des solutions
– Discriminations « mon fils s’il est pédé je le tue ».
– Avec un groupe de jeunes, les encadrants qui interviennent mais n’apportent pas de solutions, au contraire qui pourrissent plus la situation.
– Racisme structurel : en fin de TF sur le privilège blanc, intervention d’une chercheuse qui dit que tout ce qui est dit sur les blancs lui fait violence et une personne racisée fond en larmes.
4 Histoires sont choisies :
1 – La fille qui ne sortira pas
2 – S’il est pédé je le tue
3 – En spectacle sur le privilège blanc
4 – Les encadrants qui pourrissent l’atelier
1er groupe. La scène : « Oups ! des oppresseurs dans la salle !
Accueil d’urgence et violences conjugales : Il s’agissait de mettre en scène un repas de famille où une fille ne peut pas sortir. Les participants à l’atelier disent que c’est normal à 16 ans, leur fille ne sort pas et une autre ajoute « mon fils OK mais ma fille non ». Comment soutenir l’animateur du stage ?
Forum :
-Demander pourquoi c’est un problème une fille qui sort et pas un garçon. Pourquoi plus de risque pour une fille, est-ce que ça ne vient pas justement du fait qu’on ne permet pas aux filles de sortir. Est ce que les femmes du groupe ont elles aussi peur de sortir le soir, est ce que cela n’est pas un pb ?… est ce que les pères sont ok pour que leurs filles soient en danger dans ce quartier ?
-Faire exprimer l’avis de la fille.
-Proposer un débat, ne pas faire la scène.
-Jouer une scène mais ne pas jouer son propre personnage.
-Dire qu’on voit les différentes opinions et que cette scène est très parlante pour les ados,on peut mettre en scène ce qui vous paraît injuste
-Mettre en scène les différents opinions ceux qui sont d’accord pour ne pas faire sortir la fille ou ceux qui sont d’accord.
2ème groupe. La scène : Une femme juive et blanche dans la salle dit à la fin du spectacle sur le privilège blanc : « c’était insupportable pour moi de ne pas pouvoir remplacer des personnes racisées, car je suis victime de racisme en tant que juive, et m’interdire cela c’est faire un déni d’humanité. On est des êtres humains donc on peut ressentir ce que ressentent les racisés.
Une jeune femme noire (dans la salle) pleure. On lui tend le micro : « entendre dire que vous pouvez ressentir ce que nous ressentons, ça m’enlève l’espoir. Vous ne savez pas ce qu’on vit tous les jours nous. Ca s’arrêtera jamais en fait ».
Forum: quelques propositions de réponses de joker.e :
Sébastien : Notre Cie a fait le choix politique de proposer le forum comme ça. Je suis désolée si ça crée une frustration. Oui c’est frustrant. Mais c’est notre choix. D’autres personnes sont venues sur scène et il y a eu de belle idées.
Marline : Au début du spectacle, la jokere dit que la personne qui a vécu cette histoire souhaite que ce soient des personnes noires comme elle, qui la remplacent parce que quand une personne blanche remplace une noire ça peut faire comme un conseil.
Jérome : En guise de bilan mettez votre main sur une échelle de 1 à 3. Allez y.
Après le spectacle elle va voir en privé la personne qui a baissé la main et tâche de parler avec elle.
Jean François : On a choisi de faire comme cela, mais on pourrait jouer aussi une oppression d’une autre catégorie de discrimination. Aujourd’hui nous nous sommes centrées sur une question particulière. On travaille pour vous aussi, même si vous n’avez pas pu intervenir.
Jacqueline : vous avez vécu des situations de discrimination mais la situation est que Israël est un état d’apartheid. Tous les villages détruits, les enfants…
Anne : J’entends que vous vous êtes sentie en empathie avec la personne et ça c’est un cadeau pour nous. Et je veux vous dire aussi que parfois on est des opprimés, parfois des oppresseurs, on vit des privilèges sans en avoir conscience. Parfois on passe du côté des oppresseurs sans se rendre compte. Sur cette thématique là, vous n’êtes pas opprimée. Votre peau est blanche, mais vous vivez d’autres oppressions.
Aude : On est là pour s’entrainer. Vous ne prendrez jamais la place de la noire dans la réalité donc ici prenons les places qui sont les nôtres.
Delphine : Moi qui ne suis pas juive, je ne pourrais pas non plus prendre votre place si on mettait votre situation en forum.
3ème groupe : En collège, classe de 4ème, 2 animatrices sur la vie affective et sexuelle. Jeux « tabous ». On tire une carte au sort et on fait débat dessus. 1ère carte : LGBTQIA+. Un des jeunes dit : « si moi, j’ai un fils homo, je le tue ».
Sébastien : Poser des questions : de quelle manière vous allez le tuer ? Quand vous allez vous en rendre compte, il sera grand, ça ne se voit pas à la naissance. Dans ce cas-là, il vaudrait mieux ne pas faire d’enfants, c’est dommage de tuer ses enfants…
Ensuite, il en parle en privé avec l’éducateur ,lui demander pourquoi il-elle a fait ça. Il exprime qu’il l’a contredit devant les jeunes et que cela est un problème.
Jean-Michel : D’accord, c’est bien, tu as un fils et tu es contente d’avoir tué ton fils. Est-ce que tu es heureuse d’avoir tué ton fils. Et ensuite, qu’est-ce qu’il se passe ? Que va dire son père ? Tu vas aller en prison, pendant 20 ans environ. Et en prison, certains ne vont pas supporter ton acte, donc toutes les femmes en prison vont te faire une vie de dingue et tu vas souffrir toute ta vie. Et à ce moment-là, tu vas réfléchir, si tu n’as pas réfléchi avant.
Tu pourrais demander à ton fils s’il veut bien être tué par toi.
Carine : Pour toi, quand on est parent, on a le droit de vie ou mort sur ses enfants ? Donc tes parents pourraient décider de ta vie, de ta vie amoureuse… Et si tu tombes amoureux d’une telle, tes parents pourront dire non… ?
Bastien : Qu’est-ce que vous en pensez les autres de ce qui vient d’être dit ? De tuer son enfant ou de ne pas accepter un enfant homo ? En parlant de son point de vue à soi.
Jacqueline : Je dirai au jeune « je voudrais te parler de ma propre expérience. Je trouve que les homos sont des amis merveilleux. J’ai beaucoup d’amis homos dont un que j’ai accompagné jusqu’au bout ».
Fred : Est-ce que tu vas bien ? Tu as l’air tendu quand tu dis ça… Est-ce que vous savez pourquoi on est là aujourd’hui ? Est-ce que vous en parlez dans votre famille ? On est là parce que c’est dur d’en parler à l’extérieur, notamment à la maison… Qu’est-ce qu’ils vous disent vos parents par rapport à tout ça ? Pour certains, on peut en parler avec les parents, pour d’autres non. Certaines choses peuvent être choquants pour certains, et pas pour d’autres. Et on a toute sa vie pour changer d’avis. Je ne vais pas plus t’embêter parce que tu n’as pas d’enfants.
Delphine : Qui connaît la définition de l’homophobie ? Puis relancer par le jeu de cartes.
4ème scène : Mise en abîme. La scène :
Une jeune fille parle de sa situation d’injustice dans la famille, sur la question du genre. L’éducateur du groupe joue le rôle du père. Mais il sort de son rôle à un moment pour dire : « on se monte la tête et il y a risque qu’on embrouille les jeunes avec tout ça. Si ça se trouve, sa mère, elle est contente avec tout ça. Moi ma femme c’est elle qui veut tout faire à la maison »… Et les jeunes écoutent l’éducateur. Le joker rappelle qu’on est en solidarité avec la jeune fille.
Fatima : Discussion avec l’éducateur avant l’atelier. Qu’est-ce que tu as compris de ce qu’on allait faire ? Et je vais te préciser que c’est du théâtre de l’opprimé… On part de leurs histoires où ils sont opprimés, on va écouter leurs oppressions et travailler sur leurs oppressions. Essaye de ne pas les voir aujourd’hui comme des jeunes en CER. Je crains que tu amènes des choses qui ne font pas avancer la situation, arriver à se décaler. Pour moi, ce qui est important ce sont les jeunes. Je veux juste m’assurer que tu sois en capacité de rester dans le cadre, d’écouter et de ne pas intervenir.
Bastien : Est-ce que tu souhaites participer ou bien est-ce que tu souhaites juste regarder ? Tu peux ne pas participer, juste regarder et juste intervenir en cas de problème. Si tu participes, on est au service des jeunes, donc pas sur notre point de vue perso. Je te propose que d’abord, tu me laisses intervenir et si tu sens que c’est à la limite et un peu chaud, alors, tu interviens.
Christelle : Pendant la scène, reposer la situation. On s’intéresse là à la situation de cette jeune fille et on essaye de ne pas mettre ta propre vie au milieu. On essaye de comprendre et de jouer la situation de la jeune fille. Essayez de vous mettre dans les personnages. On essaye de jouer et ça va peut-être faire émerger quelque chose.
Babass : On travaille l’histoire de la jeune fille et pas la tienne. Et elle, ça lui pose un problème. Donc reste dans ton rôle, tu as tous les arguments qu’il faut…
Anne : Je rappelle 2 règles : Tout ce qui se dit ici, reste ici. Non Jugement. Et là, tu viens de juger, de parler de ta vie. C’est comme si tu disais, ton histoire elle ne vaut rien, c’est comme si tu remettais en question son histoire…
Jean-Pierre : lui, propose à tous les membres du groupe, éducateur comme jeunes d’expérimenter pour de vrai de se mettre à la place de l’autre pour interpréter son personnage . Il valorise les capacités d’empathie de chacun.e pour y arriver. Il donne envie de faire cela.
Noémie : En parler après l’intervention. Retour sur ses propos et nommer les positions de la compagnie.
Pause de 10 mn, puis Temps de 20 mn en trois groupes parallèles pour 3 partages d’expériences :
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- T0 de Jana -Sanskriti par Noémie, prise de note par Fabienne.
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- La rigolothérapie par Jean-Pierre et Aude. Christelle prend les notes sur papier.
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- Jeunes à Mayotte par Jérome
Groupe de TO Jana Sanskriti par Noémie
Le groupe Jana Sanskriti fait du TO et a une organisation qui va au-delà. Sanjoy et Shima sont venus en Bretagne 4 jours/ Puis Annabelle et moi sommes parties en Inde pendant leur festival international. Là il y a une semaine de création collective avec tous les groupes puis une tournée dans les villages dans lesquels ils ont l’habitude de travailler.
Sur les 4 jours en Bretagne, beaucoup d’utilisation de techniques introspectives et d’images pour créer les personnages. On commence par partir de 6 à 8 images pour créer le spectacle et ensuite Sanjoy propose à deux personnes du groupe de faire les dialogues en direct. Ensuite on arrête la scène et on fait l’image analytique sur le personnage opprimé et des images de quelle pourrait être sa réction. On met en corps les personnages, les images sont très visuelles, esthétiques d’autant plus qu’ils rajoutent danse et chants. C ‘est très beau.
Sur le festival : pas mal d’occidentaux qui paient tous-tes le même prix (500 €) donc il n’y a pratiquement que des blancs qui peuvent payer ce prix. La deuxième semaine on tourne dans les villages où il y a d’autres activités du fonctionnement collectif qui a été mis en place. Il y a des terres qui appartiennent à Jana Sanskriti sur lesquelles travaillent des paysans. Les gens des villages montent des théâtre forum toute l’année mais aussi des groupes de parole ou d’action.
Quand on arrive au village, c’est une fête, chacun va pouvoir montrer ce qu’il sait faire (par exemple jonglerie ou autres activités genre mime danse…. Très riche.
Pour Jana Sanskriti c’est aussi la semaine de présentation du spectacle de l’année en l’occurrence un spectacle créé avec un groupe de personnes en handicap qui jouent une légende. On y voit aussi d’autres spectacles de Jana Sanskriti.
Autre spécificité dans leur mise en scène en plus des chants danses, c’est qu’ils utilisent un travail de chœur (deux chœurs dont un pour l’opprimée et l’autre pour l’oppresseur) et les chœur socialisent, élargissent la question, interviennent… Sinon restent en image, donc très esthétique. Par ailleurs les gens qui montent sur scène y restent après leur intervention jusqu’à la fin du spectacle ! Parfois ils ré-interviennent pour aider la personne du public. Ca fait parfois un peu brouillon mais bon, c’est autre chose.
Ils jouent leur forum plusieurs fois dans le même village pour que les choses maturent et que le village arrive progressivement à des pistes politiques.
Rigolothérapie par Jean Pierre et Aude.
C’est une TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale inspirée de la R7N) créée avec 7 personnalités à repérer, pour se comprendre dans notre diversité. C’est un jeu de cartes.
Ils ont fait cela avec des enfants à partir d’une scène de th forum, utilisent les cartes le théâtre de l’opprimé et le clown (les personnages chapeautés sont en clown)
Voici les 7 personnages représentés par 7 chapeaux, on les offrira aux personnages opprimés comme des forces qu’il ou elle a en lui-elle et qu’on lui permet de renforcer en improvisant la situation avec la consigne du chapeau :
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- Volcano : impulsif, se met en colère
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- Diabolo l’ego : il a l’égo qui déborde, toujours fier de lui
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- Perfecto : il sait tout, fait tout bien
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- Action : toujours prêt à foncer
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- Amour : il a toujours de l’amour à donner
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- Carpeto : il ne sait pas choisir, ne sait pas dire non
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- Panico : il a toujours peur
On peut analyser les scènes de notre passé avec la grille des chapeaux pour revisiter l’histoire un peu comme on le fait avec l’image analytique. En forum le public aidait les enfants en leur mettant un chapeau et après l’enfant improvisait avec ce chapeau.
Jeunes à Mayotte par Jérome.
Expérience de 2022 avec la fondation « Les apprentis d’Auteuil ». deux semaines : une semaine en formation d’animateurs et une autre semaine pour suivre les animateurs dans leurs ateliers de TO avec jeunes. Echange multiculturel et échanges avec les jeunes. Le projet était animé par deux hommes blancs qui ont travaillé beaucoup sur leur posture.
Bilan de la journée
– Bon timing
– J’ai besoin d’être dehors, donc là enfermée… Mais des trucs se sont dégagés dans ma tête. Le côté boite noire sans lumière du jour me pèse.
– C’est bon de pouvoir se nourrir de comment chacun fait dans son asso
– Très bonne journée, découvrir des nouvelles personnes et revoir celles que je connais. Mais j’ai eu froid.
– Trop contente. Ca me fait du bien au moral et à la motivation. Il y a eu des solutions a des problèmes que j’ai pas encore eus.
– Petit débordement de tendresse. Ca me fait ça quand on se retrouve.
– Ce matin avec les jeux, je me suis dit qu’on est horrible comme groupe à parler tout le temps, à ne pas écouter les consignes. Peut-être faudrait un temps pour échanger comme ça avant de commencer, sans consignes.
– Manque aussi un porteur de temps, un ramasseur de brebis…
Le matin, vous pouvez venir une demi-heure avant le début soit à 9h car le démarrage du travail est à 9h30.
-le Réseau TO est un monde parallèle qui fait du bien et permet d’avoir des idées pour se sortir des ornières, de parler de son travail avec les collègues.
18h30 spectacle en cours de travail de Ficelle
Retours sur le vif
Repas pris en commun
Dimanche 2 avril 2023
9h30 : Fatima nous présente le programme de la journéeJeu animé par Noémie qui l’a appris en Inde.
Deux par deux. Chacun fait un chant d’oiseau, l’apprend à l’autre. Le duo se sépare et chacun marche en aveugle. Puis les duos doivent se reconstituer c’est à dire se retrouver.
Mini comptes-rendus en grand groupe des trois ateliers d’hier. (Voir plus haut)
Réflexions sur Le site du Réseau
On va sur le site du RTO, pour chercher un contact, une info, pour consulter les nouveaux jeux, ou pour donner un lien aux personnes qui demandent des (in) formations…
Les nouveaux groupes ici présents ne savaient pas que le site existait.
Ce site est un gros travail (surtout pour JF) Il s’agit de dire de quoi on a besoin :
Une vitrine ou un espace de ressources internes ?
En interne c’est utile d’avoir les infos et les documents. Pour les échanges entre nous, on a aussi la liste qui ne demande aucun travail et qui fonctionne bien selon ceux et celles qui l’ont utilisée pour poser des questions car iels ont eu des retours.
En externe, le site est peu visité, en partie parce que il est mal référencé. (Nos commanditaires, eux, connaissent déjà les compagnies locales et n’ont pas besoin du site du réseau). Les contenus éphémères comme les agendas des cies sont-ils si utiles, par rapport à l’énergie et au temps pour les tenir à jour ?
La carte interactive et les présentations des compagnies avec leurs liens peuvent suffire ?
Certains abordent la question des réseaux sociaux car « les gens ne suivent plus que cela ».
Nous retenons que nous avons toustes nos sites sur lesquels il y a les infos et que le site du réseau renvoie déjà à nos sites.
Décisions concernant le site :
-1) Pas de réseaux sociaux
-2) arrêter le calendrier des dates des cies, chronophage.
-3) garder l’espace privé entre nous : archives, jeux, CR des rencontres… Cela semble à toustes très important.
-4) garder la carte interactive, les contacts et présentations des groupes du réseau.
-5) Annoncer sur le site que pour avoir des dates des spectacles et stages des compagnies, il faut aller sur les sites de chaque groupe.
Pour augmenter la visibilité du site: :
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- chacun.e d’entre nous met le site du réseau TO en page d’accueil (de son ordi perso) pour que ça fasse des visites, ça augmente beaucoup le nombre de visites donc la visibilité du site sur les moteurs de recherche.
-chacun.e d’entre nous met mention du réseau dans sa signature.
La newsletter ACTU du Réseau):
-Garder ce format avec le graphisme actuel qui est chouette. Contenus : le Compte rendu des rencontres soit deux newsletters par an plus les invitations aux prochaines rencontres.
-Cesser d’y donner les nouvelles des cies.
– A chacun d’utiliser la liste réseau pour faire passer de ses nouvelles.
Assemblée générale statutaire
Composition du bureau actuel (4 personnes de 3 groupes, conforme aux statuts) Delphine et Annabelle trésorières, JF secrétaire, Noémie présidente.
Bureau depuis l’AG de ce jour : Delphine et Annabelle en trésorières, JF et Cyprien comme secrétaires et Noémie présidente. 5 Personnes de 4 groupes).
Marline et Pierre les soutiendront.
La composition du bureau est votée à l’unanimité. 16 groupes adhérents et 10 groupes associés, 16 droits de vote, le quorum est à 9 ce qui est le cas.
Rapport moral
Les activités passées :
Deux rencontres par an. Dans les deux dernières rencontres on a demandé à des « experts » de venir ; cette fois Rojzman (Institut de Thérapie Sociale) devait intervenir. Continue t-on avec un intervenant.e chaque rencontre ? La réponse est plutôt « oui, sauf si »… C’est un plus, pas une obligation.
-Analyses de la pratique professionnelle en visio conf, tous les deux mois pendant deux ans puis cela s’est arrêté.
-Deux labos sur les techniques introspectives en spectacle et un stage avec Jana Sanskriti portés par les Sardines. Mariage de l’Envol et de la Troupuscule
Rapport financier :
Cotisation de 300 euros, plus ou moins selon les groupes. 100 % des recettes sont les cotisations d’adhésion (et quelques dons). La plus grande partie des dépenses sont les remboursements trajets pour venir aux rencontres, la locatiion des salles, 15% des frais pour le site. Un peu de frais bancaires…
On a eu plus de dépenses (2600€) que de recettes (2000€) cette année mais on avait de la trésorerie des années précédentes.
Discussion sur les cotisations pour l’année 2023 :
-Fabienne propose qu’on fixe un chiffre en % de notre chiffre d’affaires genre : 0,2%
-Les problèmes pour récupérer les cotisations : Delphine propose qu’on paie notre cotisation en début d’année, et là aujourd’hui ici même pour l’année 2023.
-Question : différence entre adhérent et membre associé. Nous renvoyons à la charte et aux statuts.
Cotisations : nous décidons que les associés feront des dons libres au réseau.
Nous décidons de ne pas passer plus de temps sur ces points là car c’est aride, et ça enlève l’enthousiasme. Nous votons à l’unanimité absolue : le bilan moral, le bilan financier ainsi que la reconduction du bureau avec rajout de Cyprien comme co-secretaire.
Reconduction des séances d’analyse de la pratique en visio-conférence : 6 personnes sont intéressées. Marline se charge de proposer une prochaine date. Prochaine rencontre : date ? lieu ? qui se charge du programme ?
14 15 oct : 6 pers peuvent. 21 22 oct : 6 pers peuvent. 28 29 oct : 10 peuvent. 4 et 5 nov : 8 pers peuvent. 11 12 nov : 13 pers peuvent.
Date retenue : 11 et 12 nov. A la Convergence des Loutres, Loguivy-Plougras. On reverra ensemble la question des paiements des repas.
Equipe organisatrice : Frédérique(L’attelage), Aude (Si les sardines) et Joelle (ancienne de Brest.
Quelques propositions pour la thématique de cette rencontre, sachant que nous laissons le choix aux trois organisatrices :
– Quand on est dominant quelle posture prendre pour aller travailler ?
– Quand il n’y a pas opprimé X oppresseur (par ex parents – ados ? ou santé mentale ?
– Le clown
– L’isolement
– Le pouvoir du peuple, ce qu’est la démocratie,
– le contrat républicain et la normalisation des associations,
– Les violences policières,
– La santé, l’accès aux soins
– Le travail sur le consentement
– Ecologie et environnement où l’oppresseur est plutôt « le système capitaliste »
– Le travail en Education nationale
Pause déjeuner, puis jeu proposé par Bastien :
Au milieu du cercle, l’un.e mime une action. Un autre rentre et lui demande ce qu’iel fait. Iel répond tout à fait autre chose. Celui ou celle qui est entrée mime ce qui vient d’être dit et ainsi de suite. Bastien nous alerte sur le fait que c’est important de ne pas prévoir ce qu’on va dire.
Deux groupes de travail en parallèle :
– L’atelier de TF en une heure !
– Comment travailler en binôme quand on est en désaccord
Comment travailler en binôme quand on est en désaccord (notes de Marline)
Joelle : Nous avions un atelier avec des détenus pour violences faites aux femme. Atelier d’une semaine dans une maison d’arrêt de Brest. 4 animatrices féministes bénévoles de l’association. Le 1er jour tout va bien, le 2eme on se met au travail avec dynamisme, mais une des 4 animatrices est découragée par la pression carcérale. 3ème jours ambiance difficile, la découragée exprime son mal être (se met à part pendant l’atelier, dit en debrief « ça ne sert à rien », elle n’y croit plus) Les autres animatrices ne savent pas quoi faire… Elles lui parlent, mais celle-ci reste bloquée dans sa lassitude. Il n’est pas nécessaire qu’elle soit là, mais elle continue à venir, en se positionnant en neutre (ni animatrice ni participante).
La mission a pourtant été menée jusqu’au bout avec succès. Une analyse de pratique a été faite a posteriori, qui a révélé un écart de motivation par rapport au sujet. Notamment cette personne a trouvé que les autres sont (trop) en empathie avec les détenus…
Annie : Une collègue du Conseil Départementale perçoit le TO comme une obligation et n’est donc plus motivée, elle casse la dynamique du groupe en exprimant son ras de bol et pour autant elle ne veut pas lâcher, alors qu’il lui a clairement été dit qu’il n’y avait aucune obligation à ce qu’elle soit là.
Fatima : C’est OK pendant la préparation, mais lors de la mise en œuvre il y a des dissentions. Du coup le groupe de l’atelier devient moins motivé, ça devient difficile de raccrocher tout le monde. Quand on ne propose que des jeux, ça passe, mais quand on veut aller vers des récits, des témoignages, ça bloque.
Pierre évoque un atelier sur la peine de mort avec la LDH qui est contre, et vite des désaccords sur le fond émergent dans l’atelier.
Des pistes :
– Proposer de ne plus venir, de sortir.
– Echange (en équipe) sur les ressentis, les impacts sur les collègues
– Partager clairement les taches et s’assurer que tout le monde se sent bien dans sa mission
– Mettre en débat lors de l’atelier avec les participant.e.s : assumer le désaccord.
– Détecter le besoin d’être reconnu, le malaise, le faire s’exprimer
– Oser demander de sortir à la personne si elle ne propose aucune solution et n’accepte pas de changer : « tu n’es plus à ta place » et « on ne veut pas te mettre en souffrance ».
– Communication non violente : réfléchir sur ses propres besoins pendant un temps.
– Sécurité en prison : bip pour se faire aider si besoin, MAIS PAS de référent.e carcéral.e avec les intervenantes.
Conclusion :
Donner un message clair aux collègues
Définir clairement la facette de nous que l’on apporte dans les ateliers : militant ou animateur d’un atelier, ou membre participant avec son point de vue….
Atelier Théâtre forum en 1 heure (notes de Aude)
Jacqueline : avec un groupe de 12, je fais les connexions dans l’espace stop, puis par 6 (émergence d’une situation dans chaque demi-groupe, mise en scène et Forum. Le plus court que j’ai fait, c’est produire en une journée. Point de vigilance : si j’ai 2 groupes, que faire du deuxième groupe pendant la création.
Pauline : Idée du marathon, si 30 élèves, choix d’une scène sur les 5 ou 6 peoposées, pour en faire un forum.
Noémie : souvent, en 1h30, on essaie quand même de présenter toutes les scènes et de faire mini-forum + recherche de nouvelles propositions, stratégies pas vues encore.
Bastien : On fait les propositions à l’oral si on n’a plus le temps.
Fred : comment faire pour expliquer aux commanditaires que l’on ne veut pas faire du théâtre forum en 1h ? Nous, le seul truc que l’on a fait en 1h c’est du théâtre-image.
Jérôme : ça dépend ce que l’on a envie de faire. Si on a une thématique, on peut arriver avec une image ou un forum préconstruit.
Aude : en une heure, je fais un jeu, une image préconstruite pour les initier et ensuite image à 4 ou 5. Je leur dis qu’ils peuvent les joker entre eux.
Jean-François : C’est un problème si on n’a pas le temps de faire forum sur les situations amenées par les participantes.
Fabienne : chez nous quand c’est une heure, c’est un spectacle… Sinon c’est une séance de théâtre-images sans trop les impliquer perso.
Bastien : dans l’animation, se dire que l’on n’arrivera pas à l’objectif en 1h pour encourager les encadrants à trouver plus de temps pour aller plus loin.
Noémie : finalement, on n’a pas trop de demandes d’1h d’intervention. Une fois, on nous l’a demandé : on n’a pas fait payer, on a raconté l’histoire du TO et fait un petit forum.
Bastien : sur 1h, je le pratique cette année dans une maison d’enfant mais c’est une fois par mois. Pour le vivre, on se mobilise 1h à fond le mercredi qui est déjà bien surchargé. En 2h, est-ce que je ne les perds pas un peu.
Fabienne : 1h « one shot » est différent d’un atelier régulier.
Jean-François : le minimum à nous c’est 2h.
Aude : Comment on fait pour transmettre cela aux enseignants pour qu’il puissent le faire ?
Jérôme : je ne suis pas tranquille avec le fait de venir avec une scène déjà construite et faire forum.
Pauline : point de vigilance avec personnes pas formées sur la question.
Cyprien : on leur demande de faire des images par rapport à un sujet et ils improvisent dessus pour montrer le problème.
Darline : par rapport à la proposition de Jacqueline, je propose que les intervenants jouent la scène
Audrey : si on intervient dans un établissement scolaire, comment être garante de la confidentialité
Pauline : quels impacts réels cela va-t-il avoir ? Se questionner sur « pourquoi le faire.
Carine : cela me parait pas possible de le faire en 1 heure.
Synthèse : protection de la confidentialité et ne pas proposer en 1h d’aller vers une création perso. Essayer de négocier plus de temps avec les commanditaires.
Forum sur une scène du Potimarron
La scène a été montée avec une asso d’origine turque, qui a un poste de salarié qui aide les réfugiés ou les sans-papiers à trouver un emploi. La scène : des ouvriers Afghans demandent à la salariée de l’asso de pouvoir faire les vendanges, celle-ci appelle Pôle emploi. Pôle-emploi : « Je vous propose des viticulteurs proches de gares, appelez les ». La salariée appelle un viticulteur. Il dit qu’il a des postes, et du mal à trouver des vendangeurs, mais quand il comprend que ce sont des réfugiés, il ne veut plus en entendre parler, il veut des locaux.La salariée se demande ce qu’elle peut faire.
Forum :
Aude tente : elle dit que ces gens habitent Strasbourg (donc sont alsaciens). Mais le viticulteur se doute de quelque chose et demande s’ils parlent alsacien.
Christelle : elle se présente en disant qu’elle travaille pour une asso qui aide les réfugiés et lui propose de faire un partenariat avec son association. Puis elle coupe la communication. Elle explique aux Afghans qu’elle leur dira ensuite ce qu’il sortira des négociations.
Jean-Pierre : dit au viticulteur qu’il sait qu’il manque de personnel et qu’il est connu dans la région. Pôle-emploi les a appelés disant qu’ils ne trouvent personne pour ses vendanges. Il dit que lui a trouvé des gens, sont sérieux et qu’il a trois personnes super pour lui.
Darline : dit qu’elle a eu ses coordonnées par Pôle-emploi car elle est travailleuse sociale et que Pôle-emploi lui a dit qu’il a des postes vacants et qu’elle a trois personnes qui ont déjà travaillé dans des vignes. Le viticulteur dit qu’il va les rencontrer et voir. Du coup la rencontre se fait.
Christelle (depuis la salle) fait une remarque : moi comme travailleur social, je ne mets pas le haut parleur parce que je veux protéger les afghans. Je sais que je ne changerai pas l’oppresseur.
Annie : dit que ces personnes sont compétentes et que vous cherchez justement des personnes compétentes ! Elles ont fait des vendanges en Languedoc. Le viticulteur : « OK je les prends alors ».
Pauline : Vous n’avez pas à connaître leur nationalité car c’est illégal, c’est de la discrimination et je dois le signaler à Pôle emploi.
Retours sous la forme de «Je critique je propose »
– Le Modèle est très clair
– Proposition de faire une présentation des trois Afghans pour qu’ils aient une humanité et une personnalité chacun.e
– Proposition que les Afghans soient en devant de scène et pas derrière. L’A.S. et le patron parlent derrière, nous, spectateurs on reçoit ainsi directement l’émotion des Afghans.
Les annonces publicitaires :
– Laboratoire : 8 au 11 juin techniques introspectives en Bretagne avec l’arc en ciel du désir. Il reste des places.
– Ficelle : avec Chamboule tout et Pas a passo d’Amiens on veut faire un stage de théâtre journal, date encore en suspens.
– Jean-François : Plusieurs Cies proposent des formations, aller se former ailleurs fait vraiment réseau.
Bilan du week-end:
Manon : Merci ça me fait beaucoup de bien. Ca me donne plein d’idées
Fabienne : je pars avec les ateliers de 1h.
Fabienne : je ne sais si le réseau est le lieu de s’auto former sur le travail de l’oppresseur
Jacqueline : je trouvais dur de loger chez l’habitant mais Thierry et Marie ont été super. Vraie rencontre.
Aude : On pourrait théâtraliser un peu notre AG pour qu’elle soit plus intéressante.
Jacqueline : mais j’ai jamais vu une AG aussi courte !
Audrey, ravie : j’espère pouvoir revenir. Frustration car trop court pour creuser davantage même si je suis fatiguée.
Carine : ravie de faire votre connaissance. 2 jours très intéressants. Bien aimé les forums sur nos difficultés d’animateurs ou jokers avec des interventions d’un haut niveau.
Fred : Adoré commencer le week-end par le spectacle de naje à Lyon. « Road trip » en auvergne.
Joelle : merci à toustes.
Pauline : super week-end. Je suis au début de mon chemin en TF. Les échanges étaient très constructifs. Mais, plonger dans une AG quand on arrive…
Marline : Vous vous posez vous aussi les questions que je me pose. Ca me fait peur et aussi me réconforte.
Jean-Francois : réjoui. Merci à l’équipe de préparation. Je fais de la pub au sein de mon groupe pour venir aux rencontres du réseau.
Jérome : je ne connaissais que Aude et Fabienne. Ca m’a donné l’envie d’en parler à mon collectif.
Delphine :N’oubliez pas : delphi.dupin@free.fr pour les cotisations. Et merci car je repars avec plus d’énergie.
Noémie : très bon week-end. Le faire à Clermont a permis que plus de personnes de Ficelle participent. Un peu frustrée qu’on n’ai pas pu plus creuser certains sujets.
Jean-Pierre : ça m’a posé des questions que je ne m’étais pas posées auparavant. Frustré qu’on ait peu parlé du web forum et du th. forum à l’école.
Bastien : chouette de rencontrer cette diversité. Il y en partout. Ca donne envie de gratter, de découvrir…
Cyprien : le réseau est vivant, on peut ainsi passer de bons moments. Merci aux organisatrices. Cool que des anciennes troupes soient toujours motivées à venir. C’est cool aussi quand on n’a pas d’intervenant extérieur. C’est pas forcément nécessaire.
Pauline : cool de vous rencontrer. Cool qu’on vienne aussi vous voir.
Cathy : Très contente de participer et de me dire que quelqu’un a organisé ça sur Clermont alors que je connaissais pas les troupes à côté de chez moi. Des groupes de Billom, Brioude sont venus qui ne seraient pas venus ailleurs peut-être. Et j’ai bien aimé les clowns.
Clôture de séance. Fatima pleure de joie, on se fait des bises, on se redit deux à deux comme on a été content.es de se voir… On se dit à bientôt…
Notes prises et rassemblées par Fabienne Brugel, d’abord envoyées à tous les présent·es puis mises en forme et relues par JF Martel. Les commentaires et les questions sont les bienvenues ! Les éventuelles corrections aussi. jf.martel@orange.fr
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