Par Jean-François Martel : 10 ANS DE RESEAU THEATRE DE L’OPPRIME
J’y ai pris beaucoup de plaisir. Maintenant je passe la main !
J’ai 76 ans. Depuis 10 ans, ma part dans les rencontres a bien diminué, je me réjouis de ces rencontres maintenant bien assumées collectivement. Je souhaite la même chose pour le travail moins visible: la mise à jour des listes, les inscriptions, les contacts, les CR, les rappels divers. Les coups de main restent très ponctuels jusque là.
1) Création et évolution du réseau :
Presque 15 ans après la dispersion du CTO-A.Boal Paris, Le Potimarron a organisé (2012/13) le festival de Strasbourg. Naje, Top, Le Potimarron et d’autres y ont joué des TF et mené des ateliers. Fabienne, Marion, Jacqueline et moi, vite rejoints par d’autres se sont dit « pourquoi pas continuer ? » L’appel de TOP «vers un réseau TO» donna lieu à une réunion à Lille au cours d’un stage international (2013), avec un texte-charte provisoire ; A la rencontre à Paris (mars 14) : texte adopté : le Réseau TO était né ! 2 ans après, statuts associatifs, compte en banque…
Depuis, 2 week-ends par an nous rassemblent (sauf covid).
b) Mon rôle dans les instances du Réseau TO : président puis secrétaire, j’étais là pour tout ce qui n’était pas fait et que je pensais nécessaire. Organiser les rencontres (avant qu’elles ne soient régulièrement prises en charge par d’autres), en tenir l’ordre du jour, l’animation, le site, les CR, les mises à jour d’adresses, la liste de discussion, ACTU… Cette période est terminée pour moi. Je n’ai plus l’énergie, me sens fragile !
c) taille et périmètre du Réseau TO : Nous n’avons jamais voulu être une Fédération, ni un Super groupe de TO, mais un Réseau de groupes à égalité entre eux. + ou – 10 groupes en 2014, une trentaine en 2024, avec des implications différentes, et c’est sain, je pense.
Le réseau TO aurait-il un rôle de label, face à d’autres réseaux qui parlent de TF sans la philosophie du TO ? Dès le départ nous avons opté pour l’ouverture : la cooptation des groupes, basée sur la confiance et la connaissance mutuelle, plutôt que sur l’examen critique des pratiques de chacun. En 10 ans, un seul groupe a décidé de partir, d’autres se sont éloignés ou ont disparu. C’est la vie. Personne n’a été exclu et nous accueillons toujours de nouveaux contacts.
Les cotisations sont passées de responsabilités individuelles (péréquation des frais de trajets entre personnes présentes) à une cotisation des groupes adhérents qu’ils soient présents ou non aux rencontres.
Nos 5 institutions : les Rencontres (déjà évoquées) les LISTES, la CARTE, ACTU, le SITE
2) La LISTE de diffusion-discussion : 180 adresses, la liste des groupes associés ou adhérents : une trentaine. Ce sont des instruments décentralisés : chaque abonné·e y a accès sans filtre pour échanger, demander avis et coups de main. Elles restent sous-utilisées.
3) La CARTE interactive est mise à jour régulièrement sur le site. Cela fait partie de notre VITRINE visible de l’extérieur. Elle est insuffisamment répertoriée par les moteurs de recherche, en partie faute de « back links » c’est-à-dire de liens sur les sites et les pages facebook des groupes.
4) ACTU, une lettre envoyée aux abonnées, paraît de manière aléatoire : c’est le regroupement d’infos brèves envoyées par les groupes qui n’ont pas de newsletter à envoyer directement à tout le monde.
5) LE SITE Les articles y sont mis en ligne après diffusion sur nos listes, relecture par leurs auteur·es, avec d’éventuels commentaires (commentaires sollicités aussi sur le site, mais sans succès). Il comprend des pages +ou – stables, des pages à mettre à jour. Je ne veux plus m’occuper de ces dernières.
Depuis 2 ans UN MOTEUR DE RECHERCHE permet de trouver plus facilement un article du site par titre ou contenu. Des progrès sont à faire pour que l’aspect « centre de ressources » fonctionne encore mieux.
6) Le Réseau TO comme instance collective (mais… nous ne sommes pas une Fédération.)
Les projets proposés au Réseau ont peu été suivis d’effets : ni grand projet (genre festival), ni projets plus simples : soutenir une grève par un spectacle, ( Rachel Kéké et les femmes de ménage de l’hôtel Accor d’Aubervillers), ni créer un TF anti-fasciste, soutenir Jana Sanskriti (en Inde après tempête et tsunami), ni signer le texte unitaire « Le jour d’après » en 2020.
Mais une action semble avoir été partiellement suivie d’effet : courriers et rencontres avec le CTO-Paris (à propos de leur manière de se présenter qui semblait s’attribuer le TO en exclusivité). Le réseau aussi organisé un grand stage avec Chen Alon (objecteur et Juif Pour La Paix) et sa collègue palestinienne Rima, lors de la sortie du film « entre les frontières » où Chen travaille avec des réfugiés.
7) Les visites de groupe à groupe :
Depuis plus de 40 ans, j’ai aimé voir les TF des autres, y emmener du monde, des participants de mes ateliers. J’y ai toujours appris quelque chose. Je tiens aux échanges mutuels, c’est ce qui fait sens pour moi dans le réseau. Ces pratiques différentes : quelle richesse ! D’où mes actuelles «visites dans le réseau». On a pu parfois voir un TF ensemble à l’occasion d’une rencontre nationale, et c’était très enrichissant.
EN CONCLUSION : Je me réjouis de voir toutes les bonnes volontés prendre des initiatives ! Après joies (et peines) je ne vais plus m’occuper des pages mobiles du site, ni des CR, ni à terme des listes, d’actu, ni (encore moins !) des rappels. Suivant ce que le réseau décidera de garder, je reste tout à fait disponible pour expliquer, transmettre…
Amicalement. Jean-François Martel jf.martel@orange.fr 06 85 54 99 68